Aller au contenu principal

Équipe de recherche sur le placement et l'adoption en protection de la jeunesse

Webinaires présentés dans le cadre du colloque

 

Dans le cadre de son premier colloque virtuel Exigeons mieux pour nos enfants placés et adoptés, l’Équipe de recherche sur le placement et l’adoption en protection de la jeunesse a diffusé 5 webinaires thématiques. Chacun de ces webinaires incluait 2 présentations (à l’exception du webinaire #1) d’environ 30 minutes où les plus récents résultats des travaux des membres de l’équipe étaient présentés.

 

Pour plus d’information sur chacun des webinaires (c.-à-d. : résumé, lien vers l’enregistrement vidéo, présentations PowerPoint), consulté les onglets ici bas.

 

Webinaire 1 (30 septembre 2020) - Conférence d'ouverture de Dre Sonia Hélie

Conférence d'ouverture par la Dre Sonia Hélie :
Comment ont évolué les trajectoires de placement des enfants depuis les modifications apportées à la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ) en 2007?

 

Visionner le webinaire : 

Vous pouvez le visionner en cliquant sur le lien suivant : https://youtu.be/FLgxXPWMX3I

 

Présentation PowerPoint :

La présentation PowerPoint de ce webinaire n'est pas accessible.

 

Conférencière d'honneur :

  • Sonia Hélie, chercheure d'établissement, Institut universitaire Jeunes en difficulté (IUJD), CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal; professeure associée, École de travail social, Université de Montréal; -professeure associée, Faculté d'éducation, Université de Sherbrooke.

Co-auteures :

  • Marie-Andrée Poirier, professeure titulaire, École de travail social, Université de Montréal;
  • Tonino Esposito, professeur agrégé, École de travail social, Université de Montréal.

 

Résumé :

En 2007, le gouvernement du Québec a apporté des modifications substantielles à la LPJ. Un des principaux objectifs de ces modifications était de favoriser la stabilité des enfants en réduisant le recours au placement et, lorsqu’il est inévitable, en limitant le nombre de déplacements. Plusieurs dispositions ont été introduites, dont le recours à des personnes significatives comme milieu substitut et la détermination de durées maximales d'hébergement en fonction de l'âge de l’enfant. Comment ont évolué les trajectoires de placements des enfants depuis ces modifications à la LPJ? L’objectif de cette présentation est de rapporter les faits saillants d’une étude réalisée en 2017 dans l’ensemble des services de protection du Québec. Les aspects suivants sont examinés : recours au placement et sa stabilité, les types de projets de vie permanents et la durée cumulée en placement avant de les atteindre. Les réunifications qui aboutissent en un replacement seront plus spécifiquement examinées. La recherche est basée sur l’utilisation de données clinico-administratives pour trois cohortes longitudinales d’enfants qui sont entrés dans les services de protection à trois moments : avant l’entrée en vigueur de la nouvelle Loi (n = 10 697), dans les premiers mois suivant l’entrée en vigueur de la nouvelle Loi (n = 9 762) et plus récemment en 2014 de (n = 10 889). Des zones de fragilité du système de protection, en ce qui a trait à la permanence des enfants, seront identifiées et des avenues pour améliorer la situation seront proposées.

Webinaire 2 (7 octobre 2020) - Comment décide-t-on du milieu de placement d'un enfant? 

Comment décide-t-on du milieu de placement d'un enfant?

 

Visionner le webinaire : 

Vous pouvez le visionner en cliquant sur le lien suivant : https://youtu.be/gqubHkpL94Q

 

Première conférence - Déterminer le type de milieu d’accueil le plus adéquat pour chaque enfant placé : comment les intervenants orientent-ils leur décision?

Présentation PowerPoint :

Suivre le lien en bleu pour consulter la présentation PowerPoint de la conférence.

 

Conférencière :

  • Doris Chateauneuf, chercheure d'établissement, Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF), CIUSSS de la Capitale-Nationale; professeure associée, École de travail social et de criminologie, Université Laval.

Co-auteures :

  • Geneviève Pagé, professeure agrégée, Département de travail social, Université du Québec en Outaouais;
  • Marie-Andrée Poirier, professeure titulaire, École de travail social, Université de Montréal.

 

Résumé :

Lorsqu’un enfant fait l’objet d’un placement, les intervenants doivent parallèlement se prononcer sur le type de milieu d’accueil le plus adéquat pour ce dernier. Pour les jeunes enfants, le placement en milieu familial est généralement privilégié : l’enfant sera alors placé en famille d’accueil régulière, en famille d’accueil de proximité ou en famille d’accueil Banque-mixte. La présente étude se penche sur les mécanismes de prise de décision dans un contexte où l’intervenant doit décider du milieu de placement familial pour un enfant âgé entre 0 et 5 ans. À partir d’entretiens individuels menés auprès de 39 intervenants en protection de la jeunesse dans trois régions du Québec, l’étude vise à mieux comprendre les facteurs considérés et priorisés par ces derniers dans le processus décisionnel menant au choix du type de famille d’accueil pour un enfant faisant l’objet d’un placement planifié. Les données recueillies auprès des intervenants indiquent qu’ils doivent composer avec différents facteurs tels que les besoins de l’enfant, les caractéristiques des parents, les spécificités des milieux d’accueil et l’historique familial. De plus, différentes contraintes de nature légale, administrative ou organisationnelle interfèrent dans le processus décisionnel. Les résultats montrent également que la réponse aux besoins et au meilleur intérêt de l’enfant constitue un idéal parfois difficile à atteindre dans le processus décisionnel entourant le choix du milieu d’accueil.

 

Deuxième conférence - Démarche de clarification du projet de vie alternatif à la réunification : un processus de négociation.​

Présentation PowerPoint :

Suivre le lien en bleu pour consulter la présentation PowerPoint de la conférence.

 

Conférencière :

  • Rosita Vargas Diaz, candidate au doctorat en travail social et chargée de cours, École de travail sociale, Université de Montréal; chercheure postdoctorale, École nationale d’administration publique (ÉNAP).

Co-auteures :

  • Chantal Lavergne, chercheure d’établissement, Institut universitaire Jeunes en difficulté (IUJD), CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal;
  • Marie-Andrée Poirier, professeure titulaire, École de travail social, Université de Montréal.

 

Résumé :

Les enfants placés en Banque-mixte sont susceptibles de présenter un trauma complexe en raison de leur expérience de négligence et de maltraitance. L’objectif de cette étude qualitative est de savoir si les parents adoptant un enfant présentant un trauma complexe peuvent développer un trauma secondaire en raison de leur proximité quotidienne avec eux. Durant les entretiens individuels ou de couple, les 12 parents (10 familles) ont partagé une gamme d’émotions vécues à un niveau extrême. Celles-ci étaient calquées sur celles vécues par les enfants qu’ils ont adoptés. Les parents rencontrés ont rapporté des impacts importants sur leur santé physique et mentale, ce qui est associé à un trauma secondaire. Cette expérience difficile, empreinte de violence, a amené la moitié des familles rencontrées à placer leur enfant en ressource d’hébergement. Au fil des analyses, il est apparu que le trauma secondaire à lui seul n’était pas suffisant pour rendre compte de la complexité de l’expérience vécue par ces parents. En effet, les parents rencontrés ont exprimé qu’ils se perçoivent comme le parent de l’enfant qu’ils ont adopté, mais qu’ils ressentent des émotions si difficiles qu’elles viennent ébranler leur sentiment de filiation avec celui-ci. Ces émotions difficiles viennent mettre quotidiennement à l’épreuve cette relation parent-enfant empreinte de souffrance. C’est ce que nous avons appelé le trauma de filiation. Dans cette présentation le trauma de filiation sera abordé de manière plus détaillée. De plus, des recommandations seront proposées afin de mieux préparer et soutenir les parents adoptants par l’entremise du programme Banque-mixte.

Webinaire 3 (14 octobre 2020) - Qui sont les enfants placés pour adoption en contexte de protection de la jeunesse et quelle est l'expérience des familles qui les adoptent?

Qui sont les enfants placés pour adoption en contexte de protection de la jeunesse et quelle est l'expérience des familles qui les adoptent?

 

Visionner le webinaire : 

Vous pouvez le visionner en cliquant sur le lien suivant : https://youtu.be/x21YLCVvK9s

 

Première conférence - Le placement en famille d’accueil chez les 0-2 ans : quels facteurs prédisent la réunification ou l’adoption?

Présentation PowerPoint :

Suivre le lien en bleu pour consulter la présentation PowerPoint de la conférence.

 

Conférencière :

  • Geneviève Pagé, professeure agrégée, Département de travail social, Université du Québec en Outaouais.

Co-auteures :

  • Doris Chateauneuf, chercheure d'établissement, Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF), CIUSSS de la Capitale-Nationale; professeure associée, École de travail social et de criminologie, Université Laval;
  • Marie-Andrée Poirier, professeure titulaire, École de travail social, Université de Montréal.

 

Résumé :

Au Québec, les enfants de 0 à 5 ans retirés de leur milieu familial en raison de maltraitance sont placés dans une famille d’accueil de proximité, régulière ou Banque-mixte. Cette dernière est privilégiée lorsqu’un projet de vie alternatif d’adoption est envisagé, advenant l’impossibilité de réunification. Les facteurs qui influencent la décision de placer un enfant dans ce type de famille d’accueil sont peu documentés. Cette communication vise à rendre compte des facteurs qui influencent la décision de placer un jeune enfant dans une famille d’accueil Banque-mixte, comparativement à une famille d’accueil de proximité ou régulière. Des analyses secondaires de deux études seront mises en parallèle. La première étude, de nature quantitative, comprend des données clinico-administratives sur 371 enfants qui ont été placés entre les âges de 0 et 2 ans, entre 2008 et 2012. Dans la seconde étude, de nature qualitative, 16 intervenants ont été rencontrés en entrevue individuelle et ont présenté des exemples de situations où le choix d’un milieu de placement a été facile ou difficile, en justifiant pourquoi. L’influence de facteurs tels que les caractéristiques de l’enfant, de son milieu d’origine, de sa situation de maltraitance et de son milieu d’accueil seront présentés. Dans les deux études, le très jeune âge de l’enfant semble jouer un rôle considérable dans la décision des intervenants de le placer dans ce type de famille d’accueil. Quelques constats seront discutés, dont la tendance marquée au Québec de considérer un placement pour adoption uniquement pour de très jeunes enfants.

 

Deuxième conférence - Le trauma de filiation : quand la danse parentale devient trop souffrante.

Présentation PowerPoint :

Suivre le lien en bleu pour consulter la présentation PowerPoint de la conférence.

 

Conférencière :

  • Karine Tremblay, candidate au doctorat en études familiales, Département de psychologie, Université du Québec à Trois-Rivières.

 

Résumé :

Les enfants placés en Banque-mixte sont susceptibles de présenter un trauma complexe en raison de leur expérience de négligence et de maltraitance. L’objectif de cette étude qualitative est de savoir si les parents adoptant un enfant présentant un trauma complexe peuvent développer un trauma secondaire en raison de leur proximité quotidienne avec eux. Durant les entretiens individuels ou de couple, les 12 parents (10 familles) ont partagé une gamme d’émotions vécues à un niveau extrême. Celles-ci étaient calquées sur celles vécues par les enfants qu’ils ont adoptés. Les parents rencontrés ont rapporté des impacts importants sur leur santé physique et mentale, ce qui est associé à un trauma secondaire. Cette expérience difficile, empreinte de violence, a amené la moitié des familles rencontrées à placer leur enfant en ressource d’hébergement. Au fil des analyses, il est apparu que le trauma secondaire à lui seul n’était pas suffisant pour rendre compte de la complexité de l’expérience vécue par ces parents. En effet, les parents rencontrés ont exprimé qu’ils se perçoivent comme le parent de l’enfant qu’ils ont adopté, mais qu’ils ressentent des émotions si difficiles qu’elles viennent ébranler leur sentiment de filiation avec celui-ci. Ces émotions difficiles viennent mettre quotidiennement à l’épreuve cette relation parent-enfant empreinte de souffrance. C’est ce que nous avons appelé le trauma de filiation. Dans cette présentation le trauma de filiation sera abordé de manière plus détaillée. De plus, des recommandations seront proposées afin de mieux préparer et soutenir les parents adoptants par l’entremise du programme Banque-mixte.

Webinaire 4 (21 octobre 2020) - Quelles sont les trajectoires des enfants placés  en famille d'accueil de proximité et comment se vit la parentalité dans ce contexte?

Quelles sont les trajectoires des enfants placés en famille d'accueil de proximité et comment se vit la parentalité dans ce contexte?

 

Visionner le webinaire : 

Vous pouvez le visionner en cliquant sur le lien suivant : https://youtu.be/gqaWhbMC2ms

 

Première conférence - La stabilité des enfants placés en famille d’accueil de proximité.

Présentation PowerPoint :

Suivre le lien en bleu pour consulter la présentation PowerPoint de la conférence.

 

Conférencière :

  • Sonia Hélie, chercheure d'établissement, Institut universitaire Jeunes en difficulté (IUJD), CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal; professeure associée, École de travail social, Université de Montréal; -professeure associée, Faculté d'éducation, Université de Sherbrooke.

Co-auteures :

  • Amilie Dorval, candidate au doctorat en travail social, École de travail social, Université de Montréal;
  • Josianne Lamothe, candidate au doctorat en criminologie, École de criminologie, Université de Montréal;
  • Marie-Andrée Poirier, professeure titulaire, École de travail social, Université de Montréal;
  • Chantal Lavergne, chercheure d'établissement, Institut universitaire Jeunes en difficulté (IUJD), CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal.

 

Résumé :

En protection de l’enfance, il est privilégié de recourir à des familles d’accueil de proximité (FAP) comme milieu substitut, notamment en raison de la plus grande stabilité qu’on leur reconnaît. Toutefois, les facteurs qui expliquent cette plus grande stabilité sont mal connus, de sorte qu’il est difficile de statuer sur les éléments qui doivent en encadrer l’utilisation. Cette communication présente des résultats d’une étude longitudinale visant à décrire la trajectoire de placement des enfants placés en FAP et à identifier les facteurs associés à leur stabilité. Tous les enfants suivis dans la principale agence de services de protection montréalaise qui ont débuté un placement FAP en 2014-2015 à l’âge de 12 ans ou moins forment la cohorte qui a été suivie pendant trois ans (n = 172). Les données proviennent du dossier de l'enfant et de deux questionnaires téléphoniques avec l'intervenant responsable de l'intervention au début et à la fin du placement. Pour 30% des enfants, le placement en FAP a duré moins de 90 jours. Certaines difficultés sont fréquentes chez l’enfant et ses parents. La majorité des enfants sont demeurés dans la même FAP durant l’observation (39%). Les autres ont été réunifiés (35%) ou déplacés vers un autre milieu substitut (26%). Des analyses seront réalisées afin d’identifier les caractéristiques de l’enfant, de son milieu d’origine, de la FAP et des services rendus qui sont associées au déplacement. Les résultats seront discutés en faisant ressortir les dimensions à considérer dans le choix de ce type de milieu substitut.

 

Deuxième conférence - L'expérience de la parentalité de parents d'enfants placés auprès d'un membre de la famille élargie sous le prisme des enjeux relationnels.

Présentation PowerPoint :

Suivre le lien en bleu pour consulter la présentation PowerPoint de la conférence.

 

Conférencière :

  • Amilie Dorval, candidate au doctorat en travail social, École de travail social, Université de Montréal.

 

Résumé :

Les parents d’enfants placés représentent des acteurs peu entendus dans la littérature scientifique sur le placement en milieu substitut. On en connaît très peu sur leur expérience de parentalité et ce constat n’est que plus vrai lorsque le placement se fait au sein de la famille élargie, alors que d’importants facteurs relationnels entrent en jeu. L’objectif de cette présentation est d’exposer l’expérience de la parentalité des parents qui ont vécu le placement permanent de leur enfant auprès d’un membre de la famille, et ce, sous l’angle d’analyse des grands patrons relationnels qui ressortent de leurs récits. Les récits de vie de neuf parents, rencontrés à deux reprises, ont été colligés et constituent le matériau présenté. L’une des relations qui semblent marquantes dans l’expérience de la parentalité décrite par les parents est certainement celle avec la personne qui agit comme parent substitut. Une autre relation qui est au cœur des récits des parents est leur relation conjugale avec leur ex-conjoint.e. Leurs relations avec les intervenant.e.s semblent également influencer leur expérience de la parentalité en contexte de placement. Finalement, la quasi-absence, dans les récits des parents, de leur relation avec leur enfant sera brièvement discutée. Ces résultats seront présentés en mettant en relief l’expérience des parents et les leviers possibles sur le plan clinique.

Webinaire 5 (28 octobre 2020) - Quels sont les facteurs influençant la stabilité de placement chez les jeunes?

Quels sont les facteurs influençant la stabilité de placement chez les jeunes?

 

Visionner le webinaire : 

Vous pouvez le visionner en cliquant sur le lien suivant : https://youtu.be/3JP8tm0HI2o

 

Première conférence - Stabilité d’une première mesure de placement : rôle du type de milieu substitut.

Présentation PowerPoint :

Suivre le lien en bleu pour consulter la présentation PowerPoint de la conférence.

 

Conférencières :

  • Karine Poitras, professeure agrégée, Département de psychologie, Université du Québec à Trois-Rivières;
  • Marie-Claude Simard, chercheure d’établissement, Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF), CIUSSS de la Capitale-Nationale et professeure associée, École de travail social et de criminologie, Université Laval.

Co-auteures :

  • Doris Chateauneuf, chercheure d’établissement, Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF), CIUSSS de la Capitale-Nationale; professeure associée, École de travail social et de criminologie, Université Laval;
  • Camille Buisson, candidate au doctorat en psychologie, Département de psychologie, Université du Québec à Trois-Rivières.

 

Résumé :

La mesure de placement est une mesure de protection qui exige de l’enfant et des milieux familiaux concernés (biologiques et substituts) des efforts adaptatifs exceptionnels. Des interventions juridiques et psychosociales sont déployées afin de minimiser les risques liés au placement, notamment en favorisant la stabilité des placements et la réunification familiale, lorsque la situation le permet. Les dossiers psychosociaux de 431 enfants âgés entre 0 et 12 ans au début d'une première mesure de placement ont été examinés. Ces enfants sont suivis par le CIUSSS de la Capitale-Nationale (n = 99), le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (n = 152) et le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (n = 181). Dans cette présentation le rôle des facteurs associés au milieu substitut (famille de proximité, famille d’accueil, famille d’accueil du programme Banque-mixte) sur la stabilité de cette mesure de placement est examiné. La présente étude vise à nourrir les réflexions sur la sélection des milieux substituts et le suivi qui leur est offert après l’arrivée de l’enfant.

 

Deuxième conférence - Les placements de type « time-out » en centre de réadaptation : gage de stabilité? 

Présentation PowerPoint :

Suivre le lien en bleu pour consulter la présentation PowerPoint de la conférence.

 

Conférencière :

  • Sophie T. Hébert, chercheure d’établissement, Institut universitaire Jeunes en difficulté (IUJD), CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal; Professeure associée, École de travail social, Université de Montréal.

Co-auteures :

  • Sonia Hélie, chercheure d'établissement, Institut universitaire Jeunes en difficulté (IUJD), CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal; professeure associée, École de travail social, Université de Montréal; professeure associée, Faculté d'éducation, Université de Sherbrooke;
  • Tonino Esposito, professeur agrégé, École de travail social, Université de Montréal.

 

Résumé :

La littérature démontre que les jeunes placés sont significativement plus enclins à avoir des problèmes de comportements que les jeunes de la population générale. Puisque la connexion avec ces jeunes est jugée difficile, travailler avec eux peut constituer un défi particulièrement important et éventuellement, entrainer un déplacement. Une option intermédiaire existe toutefois dans la région de Montréal : les placements de type « time-out » ou de remobilisation. Les placements de type « time-out » sont des placements de très courte durée dont l'objectif principal est d'exercer une coupure temporaire entre le contexte dans lequel le jeune est agissant et son environnement, tout en évitant un mouvement définitif vers une autre ressource. D’un côté, il y a donc un souci de freiner l’escalade d’aggravation des comportements dans le milieu du jeune et de rétablir l'alliance avec son intervenant. D’un autre côté, les placements de type « time-out » pourraient introduire un risque d’instabilité en ajoutant un déplacement à leur trajectoire. Cette présentation vise à décrire l’ampleur de cette mesure chez les jeunes et l’effet qu’elle peut avoir sur leur stabilité. Une cohorte de tous les adolescents placés entre 2014 et 2019 permet d’établir qu’environ le tiers des adolescents ont vécu ce type de placement au moins une fois. Les implications de l’utilisation de cette mesure seront discutées.