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Équipe de recherche sur le placement et l'adoption en protection de la jeunesse

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Enregistrements et PowerPoint du 11 mai 2023

Dans le cadre du colloque de l'ACFAS sur « Le placement et l’adoption en protection de la jeunesse au Québec : regards écosystémiques sur les trajectoires de vie des enfants, leurs réseaux familiaux et les pratiques », l’Équipe de recherche sur le placement et l’adoption en protection de la jeunesse vous partage les conférences enregistrées. Chacune de ces conférences sont d’environ 20 minutes où la plupart des présentations concernent les plus récents résultats des travaux des membres de l’équipe.

 

Pour plus d’informations sur chacune des conférences (c.-à-d. : résumé, lien vers l’enregistrement vidéo, présentations PowerPoint), consultez les onglets ici bas.

Le risque du risque en matière d’abus sexuel à l’enfance : réflexion sur les meilleures pratiques en contexte de protection de la jeunesse (C. Buisson)

Le risque du risque en matière d’abus sexuel à l’enfance : réflexion sur les meilleures pratiques en contexte de protection de la jeunesse

 

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Présentation PowerPoint :

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Conférencière :

  • Camille Buisson est candidate au doctorat en psychologie (Ph.D. Recherche et intervention) à l'Université du Québec à Trois-Rivières. 

 

Résumé :

La Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse rappelle l’importance de la prévention en matière de maltraitance et de privilégier l’intervention sociale à l’intervention judiciaire. L’intervention des services de protection de la jeunesse (PJ) dans les situations de risque sérieux permet d’agir comme levier de prévention en matière d’abus sexuel à l’enfance (ASE). Toutefois, le recours au Tribunal de la jeunesse apparait de plus en plus systématique.

La communication vise à présenter les résultats d’une étude portant sur le traitement judiciaire en matière de risque sérieux d’abus sexuel (RAS). Ainsi, 84 décisions judiciaires prononcées au Tribunal de la jeunesse impliquant un RAS et dont les enfants sont âgés entre 0-12 ans ont été dépouillées. Un devis mixte a été utilisé afin de documenter les critères associés à la sécurité et au développement d’un enfant et ceux associés à la décision d’ordonner un placement dans les dossiers RAS. Les analyses bivariées révèlent que l’ordonnance de placement est associée au cumul de difficultés psychosociales de l’enfant et des parents ainsi qu’au nombre de motifs de compromission au dossier. L’analyse thématique a permis de préciser les critères utilisés pour justifier la présence d’un RAS.

Les résultats permettent d’offrir une contribution unique sur la notion de risque sérieux en contexte de PJ. Les résultats soutiennent les réflexions sur les meilleures pratiques en matière de prévention des ASE.

La prise de décision d’un placement « time-out » en protection de la jeunesse et ses zones de dilemmes décisionnels (S. T. Hébert et C. Marchand)

La prise de décision d’un placement « time-out » en protection de la jeunesse et ses zones de dilemmes décisionnels

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Présentation PowerPoint :

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Conférencières :

  • Sophie T. Hébert est chercheuse d’établissement à l’Institut universitaire Jeunes en difficulté (IUJD) du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (CCSMTL) et est professeure associée à l’École de travail social de l’Université de Montréal.
  • Camille Marchand  est candidate à la maîtrise en travail social à l'Université de Montréal. 

 

Résumé :

En protection de la jeunesse, la prise de décision est essentiellement basée sur la gestion du risque (Lambert, 2013) et les professionnels modulent leurs interventions et l'utilisation des services en fonction de ce risque (Châteauneuf et al., 2021 ; Lafortune et al., 2010 ; Monson, 2020). Dans le cas des jeunes placés ayant des comportements difficiles, la prise de décision concernant les interventions pour y répondre est limitée aux ressources disponibles. Dans la région de Montréal, les praticiens peuvent employer les placements time-out (PTO), des placements de très courte durée (µ=4 jours) dont l'objectif principal est d'exercer une coupure temporaire entre le contexte dans lequel le jeune est agissant et son environnement. Or, un flou persiste dans la prise de décision d’employer des PTO en institution. Par le biais d’entretiens de groupes avec des praticiens (n=4 x 5 praticiens), notre objectif était de décrire le processus décisionnel qui amène les intervenants à l'utilisation des PTO. Nos résultats mettent en évidence des zones d'accords mais également des zones de dilemmes décisionnels ; a) le seuil d’utilisation des PTO varie d'un praticien à l'autre et b) la légitimité du ressenti des praticiens dans la prise de décision varie également. Nos résultats illustrent que les procédures institutionnelles alimentent les dilemmes décisionnels et donc l'ambivalence des praticiens. Ces résultats seront discutés et accompagnés de recommandations pour ce type de placement.

Évaluation des postulants comme familles d’accueil : ce que la recherche en dit, le récit que les postulants en font (I. Monroy et K. Poitras)

Évaluation des postulants comme familles d’accueil : ce que la recherche en dit, le récit que les postulants en font

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Conférencières :

  • Isabella Monroy est candidate à la maitrise à l'Université du Québec à Trois-Rivières.
  • Karine Poitras est professeure agrégée au Département de psychologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Elle dirige le Laboratoire de psychologie légale au Département de psychologie de l’UQTR. 

Résumé :

La qualité d’une famille d’accueil favorise le développement de l’enfant placé et diminue les conséquences potentiellement néfastes du placement et des circonstances familiales antécédentes. Ainsi, la sélection d’un milieu substitut approprié aux besoins de l’enfant est cruciale afin de soutenir son développement.

Or, le processus d’évaluation de ces familles postulantes n’est pas toujours éclairé par des données scientifiques, des lacunes sont identifiées dans les pratiques évaluatives et une pénurie de ressources familiales est constatée. De plus, des disparités importantes sont observées entre les établissements réalisant ces évaluations et selon les types de familles d’accueil. À notre connaissance, aucune étude n’est venue examiner le point de vue des postulants comme familles d’accueil. Pourtant, ce point de vue est nécessaire pour améliorer les pratiques évaluatives, favoriser une expérience positive chez les postulants et obtenir leur adhésion au processus.

Dans le cadre de ce colloque, nous présenterons des données préliminaires recueillies auprès de 38 postulants comme familles d’accueil. Bien qu’une majorité d’entre eux se montrent satisfaits du processus d’évaluation, des doléances sont exprimées quant aux outils utilisés, au soutien offert par l’intervenant et à la restitution de la décision finale. Nous discuterons des résultats et des retombées pour les pratiques évaluatives et les politiques en matière de protection de la jeunesse.

Est-ce que l’accompagnement des parents d’enfants placés varie en fonction du genre du parent? Perspective de personnes intervenant en milieu communautaire (J. Noël, M-E. Lapointe et E. Pelletier))

Est-ce que l’accompagnement des parents d’enfants placés varie en fonction du genre du parent? Perspective de personnes intervenant en milieu communautaire

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Présentation PowerPoint :

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Conférencières :

  • Julie Noël est professeure agrégée à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke. 
  • Marie-Eve Lapointe est candidate à la maîtrise en service sociale à l'Université de Sherbrooke.
  • Émilie Pelletier est étudiante à la maîtrise en service sociale à l'Université de Sherbrooke. 

 

Résumé :

Les personnes œuvrant au sein des organismes communautaires accompagnent généralement les parents d’enfants placés lorsqu’ils rencontrent des difficultés pouvant être à l’origine du placement de l’enfant, comme la consommation de substances psychoactives, les problèmes de santé mentale, les conditions financières précaires, la violence conjugale ou l’itinérance, par exemple. Bien que ces organismes jouent un rôle important, leurs expériences et leurs pratiques d’intervention auprès des parents d’enfants placés font l’objet de peu d’études. Par ailleurs, les connaissances scientifiques actuelles ne permettent pas de décrire les interventions privilégiées selon le genre du parent. La communication mettra en lumière les différences et les similitudes des interventions réalisées au sein d’organismes communautaires du Québec en fonction du genre du parent d’origine. Les résultats s’appuient sur les données recueillies dans le cadre de deux groupes de discussion réalisés auprès de personnes ayant accompagné des mères (n=6) et de personnes ayant accompagné des pères (n=6). Les interventions réalisées seront discutées en portant une attention particulière à cinq situations fréquemment observées au cours du processus de placement : le retrait de l’enfant; le désengagement du parent; le projet de vie de placement à la majorité proposé par la protection de la jeunesse; la perte de la garde de l’enfant jusqu’à la majorité et le désir de mettre au monde un nouvel enfant.

La participation des jeunes pendant le placement : obstacles, facilitateurs et recommandations (U. Bouendet, G. Caron, J. Côté-Guimond et R. Vargas Diaz)

La participation des jeunes pendant le placement : obstacles, facilitateurs et recommandations

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Présentation PowerPoint :

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Conférencier et conférencières :

  • Rosita Vargas Diaz est professeure adjointe à l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval.
  • Genevieve Caron
  • Ursy Bouendet
  • Jessica Côté-Guimond est la fondatrice et la directrice du Collectif Ex-Placé DPJ.

Résumé :

La participation est un droit fondamental qui a des effets positifs pour les jeunes (ex. McPherson et al., 2021; Rap et al., 2019). La participation individuelle et collective sert de socle de la protection sociale lors de la transition vers l'âge adulte (Lacroix et al, 2020). Or, il y a des failles dans l’exercice réel de la participation des jeunes (McPherson et al., 2021). Lorsqu’ils ne peuvent pas participer aux décisions, ils ne se sentent pas concernés par les résultats de ces décisions (Faisca, 2021), se sentent impuissants, manquent de confiance en eux-mêmes (Bessell & Sharon, 2011) ou adoptent des comportements d’opposition ou de passivité dans le processus d'intervention (Ten Brummelaar et al., 2018). Cette communication présente les résultats d’une recherche-action participative, menée par 6 membres du Collectif Ex-placé de la DPJ et une chercheure, visant à approfondir l'expérience de participation de jeunes au processus de décision sur leur plan d’intervention et milieu de vie pendant le placement, et les services d’accompagnement de transition à la vie adulte. Les résultats montrent que la participation des jeunes pendant le placement est limitée, dans l'intervention et les décisions critiques pour ces jeunes (ex. plan d’intervention, milieux de vie, contacts, éducation et formation, etc.). Du point de vue des jeunes, cet espace limité de participation a un impact majeur sur leur processus d'autonomisation et rend difficile leur transition vers la vie adulte.

La construction identitaire chez les jeunes de 14 à 25 ans adoptés en Banque-mixte (B. Decaluwe et K. Tremblay)

La construction identitaire chez les jeunes de 14 à 25 ans adoptés en Banque-mixte

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Conférencier et conférencières :

  • Béatrice Decaluwe
  • Karine Tremblay est doctorante au doctorat en psychologie à l'Université du Québec à Trois-Rivières

Résumé :

Depuis les 35 dernières années, le Québec s’est doté du programme Banque-mixte, permettant de placer des enfants, pris en charge par la protection de la jeunesse et jugés à haut risque d’abandon, au sein de familles d’accueil prêtes à les adopter s’ils y deviennent admissibles. À partir des statistiques disponibles sur le nombre d’adoptions impliquant les Directeurs de la protection de la jeunesse depuis 2002, on peut estimer qu’environ 8 000 enfants ont été adoptés via ce programme. Or, nous n’avons que peu de connaissance sur ce que ces personnes deviennent après l’adoption. La présente communication vise à partager des résultats préliminaires d’une étude qualitative exploratoire réalisée auprès de jeunes de 14 à 25 ans ayant été adoptés par le programme Banque-mixte. Ayant été placés dans leur famille adoptive à des âges variés (à la naissance jusqu’à 4 ans et demi), certains ont conservé des liens ou vécu des retrouvailles avec des membres de leur famille d’origine après l’adoption. Ainsi, leurs relations avec leurs familles adoptive et d’origine, de même que l’importance pour eux de connaitre toute leur histoire d’adoption, même si elle s’appuie sur des circonstances difficiles, seront abordées. Les difficultés rencontrées en termes de recrutement ainsi que les retombées pour la pratique seront discutées.

« J’en parle à qui je veux, quand je veux, où je veux » : l’adoption discutée dans la vie et la famille adoptive des personnes adoptées à l’étranger (J. Thomson-Sweeny)

« J’en parle à qui je veux, quand je veux, où je veux » : l’adoption discutée dans la vie et la famille adoptive des personnes adoptées à l’étranger

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Conférencier et conférencières :

  • Johanne Thomson-Sweeny est doctorant en service social à l'Université de Montréal

 

Résumé :

Objectif : Cette présentation vise à exposer la place qu’occupe le sujet d’adoption dans la vie des adultes adoptés à l’étranger.  

Méthode : Les données ont été recueillies avec une méthodologie qualitative. Dix personnes adoptées à l’étranger ont participé à des entrevues individuelles dans le cadre d’une étude de doctorat afin de partager leur expérience et leur perspective sur leurs relations familiales adoptives en lien avec un contact avec la famille biologique. Les résultats ont été analysés selon un ancrage théorique constitué d’un modèle conceptuel adoptif et du modèle conceptuel de la vie personnelle de Smart.   

Résultats : Ces résultats préliminaires montrent que l’adoption comme sujet de discussion dans la vie des personnes adoptées et dans leur famille est multidimensionnelle. Les personnes adoptées peuvent être ouvertes au sujet, mais ne pas vouloir toujours en parler et veulent en discuter uniquement avec certaines personnes dans certains contextes. Leur aisance évolue dans le temps et pour certaines, c’est le contact avec leur famille d’origine qui les a motivées à vouloir parler davantage d’adoption. Parfois, le sujet d’adoption cause des malaises et des tensions au sein de la famille adoptive, alors que parler d’adoption au sein de la famille peut aider les membres à créer une histoire familiale qui les réunit et renforce l’identité familiale.