Recteur de l'UQAH 1995-2002 et de l'UQO 2002-2005

Monsieur Whyte a pris place à l’UQO, alors l’UQAH, en janvier 1995. L’Université était encore jeune et certains la qualifiaient même « d’université très fragile ». Dans ce contexte très particulier, il lui a paru nécessaire de poursuivre plusieurs objectifs.

Monsieur Whyte s’est d’abord attaqué à tout mettre en œuvre pour stopper la perte annuelle d’étudiants et augmenter le nombre de professeurs afin d’atteindre un ratio comparable à celui d’autres constituantes en région. Ceci évidemment posait un grand défi dans un contexte de compression très sévère des ressources.

Définir le rôle et la mission de l’UQO a constitué pour monsieur Whyte le second objectif à atteindre, puisqu’à l’époque beaucoup de confusion régnait autour de plusieurs questions. Est-ce que l’UQO est une université urbaine ou une université en région? Est-ce qu’elle est une université générale avec des programmes qui doublent des programmes de l’Université d’Ottawa ou une université qui doit offrir des programmes complémentaires répondant uniquement à des spécificités de l’Outaouais? Est-ce qu’elle a un rôle à jouer au sein de la capitale canadienne? Est-ce qu’elle doit fournir des services à la population anglophone de l’Outaouais?

Toutes ces questions, et bien d’autres, ne trouvaient pas de réponses claires ni au sein de l’UQO ni à Québec, ce qui constituait une entrave importante à l’adhésion de la communauté à un projet d’université. Francis Whyte et son équipe ont donc élaboré, de concert avec la communauté outaouaise, un exercice de planification au terme duquel sont nés les Énoncés d’orientation 1996-2002, l’UQAH au 21e siècle. Ceux-ci ont réussi à apporter des réponses à la plupart des questions, et à ouvrir la voie à des actions de développement concertées à Gatineau et à des positions politiques plus convaincantes à Québec.

Au milieu des années 1990, monsieur Whyte a notamment intensifié le partenariat de l’Université avec le Cégep de Saint-Jérôme à Mont-Laurier, un partenariat qui a abouti, près de 15 ans plus tard, à la création du Campus de l’UQO à Saint-Jérôme.

À la même époque, il s’est attaqué à renforcer l’action de l’Université au sein de l’UQ et vis-à-vis du ministère de l’Éducation et a travaillé au renforcement des liens entre l’UQO et la Ville de Gatineau ainsi qu’avec la communauté d’affaires dans le but de se faire reconnaître comme leur université. Cet objectif s’est d’ailleurs concrétisé par le lancement de la première campagne majeure de financement de la Fondation de l’UQO.