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12 jours d'action contre les violences faites aux femmes

Informez-vous sur les violences à l'égard des femmes

Comprendre les formes de violences à l’égard des femmes

La campagne annuelle des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes représente une occasion de s’informer au sujet des diverses formes de violence qui touchent les femmes.

Les formes de violences faites aux femmes

Les violences faites aux femmes prennent plusieurs formes. Elles ne se limitent pas aux gestes physiques : elles peuvent aussi être psychologiques, sexuelles, économiques ou symboliques. Toutes ont en commun d’imposer un rapport de pouvoir et de contrôle, et de porter atteinte à la sécurité, à la dignité et à la liberté des femmes.

La violence physique

Elle comprend tout acte visant à blesser, frapper, bousculer, brûler, étrangler ou utiliser une arme. Même lorsqu’il n’y a pas de trace visible, la peur et les menaces physiques créent un climat d’intimidation et de contrôle.

La violence psychologique ou émotionnelle

Souvent invisible, elle consiste à rabaisser, humilier, isoler, ridiculiser, menacer ou contrôler l’autre. Les paroles blessantes, les critiques constantes, les menaces de rupture ou de représailles minent la confiance et l’estime de soi.

La violence à caractère sexuel

C’est toute atteinte à l’intégrité ou à la liberté sexuelle d’une personne : attouchements non consentis, agression sexuelle, harcèlement sexuel, chantage sexuel ou partage d’images intimes sans consentement. Le consentement libre et éclairé est au cœur de toute relation respectueuse.

La violence économique

Elle se manifeste lorsqu’une personne empêche une femme d’avoir accès à ses revenus, l’oblige à rendre des comptes sur ses dépenses ou l’exclut des décisions financières. Cela limite son autonomie et sa capacité à quitter une relation violente.

La violence verbale

Les insultes, les cris, les dénigrements ou les propos sexistes sont des formes de violence verbale. Elles peuvent sembler banales, mais leur accumulation crée un climat de peur et d’humiliation.

La violence sociale

Elle vise à isoler une femme de ses proches, de ses ami·es ou de ses réseaux de soutien. Cela peut passer par la jalousie, la surveillance, les interdictions de sortir ou les critiques envers son entourage.

La violence institutionnelle et symbolique

Ces violences sont plus diffuses : elles se retrouvent dans les lois, les pratiques ou les représentations sociales qui perpétuent des stéréotypes, minimisent les violences subies ou rendent difficile l’accès à la justice et au soutien.


Agir pour la prévention, c’est reconnaître ces différentes formes de violences, croire les femmes qui en parlent et promouvoir des relations basées sur le respect, l’égalité et le consentement.


Statistiques

 

Plus de 4 femmes sur 10 ont déjà subi de la violence de la part d’un partenaire intime. Statistique Canada, 2021
Les femmes sont 7 fois plus nombreuses que les hommes à subir une agression sexuelle. Statistique Canada, 2017
Les femmes et filles autochtones sont 12 fois plus à risque d’être assassinées ou portées disparues. Enquête nationale, 2019
Depuis la pandémie, les féminicides ont presque doublé au Québec. Conseil du statut de la femme, 2021
Une femme a 8 fois plus de risque d’être tuée par un partenaire intime qu’un homme. Statistique Canada, 2020
Les étudiantes de moins de 24 ans sont les plus à risque d’agression sexuelle. Statistique Canada, 2017
En 2021, près de 87 % des victimes d’infractions sexuelles étaient des femmes. Statistique Canada, 2021
En milieu universitaire, la violence sexuelle survient surtout lors d’activités sociales. ESSIMU, 2022
Plus du tiers de la communauté universitaire rapporte avoir vécu une forme de violence sexuelle. ESSIMU, 2022
Les cyberviolences basées sur le genre touchent 1 personne sur 6. ESSIMU, 2022
Au Québec, 40 % des femmes ont vécu de la violence dans une relation intime. ISQ, 2022
Seulement 1 victime sur 5 signale la violence subie à la police. INSPQ, 2023