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Soutenance de thèse doctorale de Julien Sainvil

Calibri;mso-fareast-theme-font:minor-latin;mso-fareast-language:EN-US">Lundi 30 janvier 2023, à 13 h, par vidéconférence zoom

https://uqo.zoom.us/j/86315645541?pwd=TjV2YUJ0WjJFWUU5S01IU1hWY2Vhdz09 - Mot de passe : 447151

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titre : Quota, Acteurs et Discours. La dynamique d’acteurs du processus de traduction du principe de quota de femmes dans le système électoral haïtien

 

Résumé

Cette thèse doctorale est consacrée à une question d’actualité dans les débats sur genre et politique en Haïti : le quota comme stratégie pour améliorer la représentation politique des femmes. La stratégie pour les rendre plus présentes numériquement dans les assemblées élues émerge du constat d’une discrimination basée sur le genre dans le chapitre du droit de représentation. Elle s’actualise dans la revendication d’un égal accès des hommes et des femmes aux lieux de pouvoir. La réponse à ce problème passe par l’adoption des mesures destinées à corriger cette injustice en favorisant l’arrivée de plus de femmes dans les centres de décision politique. Le mouvement de femmes, en Haïti, a milité pour l’insertion d’une mesure de correction dans le système de désignation des personnes appelées à prendre la direction du pays. Le Parlement a inscrit cette demande dans la Constitution amendée de 2012 à travers l’article 17.1 qui reconnaît le principe d’un quota d’au moins 30 % de femmes dans la vie nationale, dont la vie politique. Cette reconnaissance engage l’élite politique (État et partis politiques) et les groupes de femmes dans un processus de réforme de quota. Il s’agit d’un mouvement de changement visant la traduction du quota de femmes dans le système électoral. Cette stratégie de féminisation de la politique crée toutefois des controverses. Certains acteurs la soutiennent, d’autres résistent à sa mise en oeuvre ou cherchent à la contourner. Or la traduction du quota de femmes dans la législation et dans les pratiques électorales implique une entente entre les acteurs qui s’y intéressent et/ou la maîtrise des forces qui s’y opposent. Notre thèse doctorale veut comprendre la dynamique d’acteurs qui doit amener à la réforme de quota ou à son refus. Pour cadrer l’objet d’étude, formuler une proposition de recherche afin de produire, d’interpréter les informations empiriques y relatives, la théorie socio-discursive est utilisée pour explorer les multiples usages que font les acteurs de ce principe en privilégiant leur discours et leurs actions. La construction d’un objet d’étude qui place l’acteur, ses croyances et sa conduite au centre d’un processus de changement social et politique justifie le choix d’une méthodologie de nature qualitative. C’est une démarche qui permet d’observer, de décrire et d’analyser les points de vue des personnes recrutées dans les réseaux d’acteurs formés autour du principe de quota. Les informations analysées décrivent une situation d’équilibre instable entre les forces qui sont en présence sur le terrain de la négociation, puisqu’aucun acteur ou réseau d’acteurs ne semble réunir assez de force pour construire une entente autour sa position ou, le cas échéant, l’imposer. Cette situation ralentit le rythme d’avancement du processus de traduction du principe de quota. Donc, au lieu d’un rejet, le processus paraît s’acheminer vers soit la mise en place d’une réforme progressive de quota soit la reformulation de cette stratégie dans une autre Constitution. On doit suivre le cours des évènements.

 

Président du jury - Professeur Guy Chiasson, UQO

Directrice de recherche - Professeure Denyse Côté, UQO

Membre interne du jury - Professeure Charmain Levy, UQO

Membre externe du jury - Professeure Chantal Maillé, Université Concordia