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Annie Montpetit, nouvellement diplômée au doctorat en sciences sociales appliquées

Annie Montpetit, a soutenu avec succès sa thèse, le 30 mai 2024 à 14h00 en formule hybride au campus Alexandre-Taché et simultanément sur Zoom.  Nous souhaitons préciser que cette thèse a été acceptée et a obtenu à l’unanimité la mention « excellent ». 

La thèse d’Annie Montpetit s’intitule : L’adaptation aux changements climatiques des communautés canadiennes dépendantes de la forêt

La thèse se résume comme suit :

Au Canada, la hausse des perturbations associées aux changements climatiques comme les feux de forêts, les épidémies d’insectes ravageurs, et la sécheresse menace les écosystèmes forestiers. Dès lors, l'adaptation des communautés dépendantes de la forêt (CDF) devient impérative. Toutefois, la mise en œuvre de stratégies d’adaptation à l'échelle des CDF ne peut se faire sans une connaissance de la vulnérabilité, au niveau local, qui est pourtant difficile à saisir. Effectivement, comprendre la vulnérabilité des CDF face aux changements climatiques implique une compréhension de la sensibilité, de l'exposition et des caractéristiques sociales qui favorisent l'adaptation. Autrement dit, le défi consiste à mettre en relation des dimensions et des concepts issus autant des sciences sociales que naturelles afin de produire des connaissances pertinentes à l'échelle locale. Dans le cadre de cette recherche doctorale, il sera question des avenues de croisements, sur les plans épistémologique, conceptuel, méthodologique et empirique, entre les dimensions sociales et naturelles propres à l’adaptation aux changements climatiques, qui offrent des perspectives pertinentes pour l’élaboration de stratégies d’adaptation des CDF. Le cadre opérationnel développé pour évaluer la capacité d'adaptation met en exergue des maillages épistémologiques, théoriques et conceptuels multiples qui sont pertinents pour entamer une recherche sur l’adaptation aux changements climatiques. Les attributs susceptibles d'accroître la résilience et la capacité d'adaptation sont également révélés, ce qui aidera à développer des indicateurs pour mieux caractériser la vulnérabilité des CDF. Par ailleurs, l'exploration de la notion de dépendance envers la forêt confirme que les relations communauté-forêt peuvent prendre plusieurs formes au Canada. Enfin, les regroupements hiérarchiques des CDF effectués avec des indicateurs associés aux trois dimensions de la vulnérabilité (exposition, sensibilité, capacité d'adaptation) permettent de mieux comprendre les dimensions biophysiques et sociales associées à la vulnérabilité des CDF, de même que les relations entre celles-ci. Des indicateurs dérivés du recensement canadien de 2016 ont été utilisés pour caractériser la vulnérabilité de 2270 subdivisions du recensement : 6 indicateurs pour la sensibilité ont été développés, 14 pour l'exposition et 27 pour la capacité d'adaptation. Des regroupements hiérarchiques ont été effectués pour distinguer des archétypes pour chacune des trois dimensions de la vulnérabilité. La combinaison des regroupements obtenus a permis de confirmer que les communautés sont confrontées à différents types de vulnérabilité dans l'ensemble du pays. La cartographie de ces types de vulnérabilité a montré un effet longitudinal important de l'exposition, tandis qu'à l'échelle régionale, elle varie de manière latitudinale en raison de la variation de la sensibilité et de la capacité d'adaptation. Dans l'ensemble, l'approche développée dans cette thèse fournit des informations de base pertinentes pour élaborer des stratégies d'adaptation adaptées aux caractéristiques spécifiques des communautés dépendantes des forêts. Ultimement, les résultats présentés dans l'analyse de vulnérabilité répondent au besoin d'information nécessaire à l'élaboration de stratégies d'adaptation. À partir de l'ensemble des résultats, la recherche souhaite mettre de l'avant la pertinence du cadre de recherche proposé pour aborder l'adaptation aux changements climatiques. La posture épistémologique, le cadre conceptuel et l'approche méthodologique mis en relief dans cette thèse pourront orienter les futures recherches en adaptation aux changements climatiques. 

De gauche à droite, sur la photo: les professeurs Guy Chiasson et Mario Gauthier, du Département des sciences sociales, le professeur Frédérik Doyon, du Département des sciences naturelles, la nouvelle diplômée au doctorat en sciences sociales appliquées, Annie Montpetit, et la vice-doyenne des études à l'UQO, Martine Nadon.


Les recherches doctorales d’Annie Montpetit ont été dirigées par le professeur Guy Chiasson du Département des sciences sociales, et codirigées par le professeur Frédérik Doyon du Département des sciences naturelles. 

Le jury était composé du professeur Mario Gauthier (président du jury), du professeur Jean-François Bissonnette, membre externe de l'Université Laval, de la professeure Julie Ruiz, membre externe de l'Université du Québec à Trois-Rivières, et sous la supervision de la vice-doyenne des études à l'UQO, Martine Nadon.

L’UQO félicite Annie Montpetit !

 

Le 12 juin 2024