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Mélanie Dutemple, nouvelle diplômée au doctorat en éducation à Saint-Jérôme

Madame Mélanie Dutemple a récemment soutenu avec succès sa thèse de doctorat en éducation au Campus de Saint-Jérôme.   

Sa thèse s’intitule : Facteurs linguistiques favorisant l’acquisition des phonèmes multigraphémiques chez les élèves québécois bons et faibles orthographieurs de la troisième année du primaire :  le cas du phonème multigraphémique /ɛ̃/.

La thèse se résume comme suit : 

« Les facteurs qui favorisent l’acquisition du phonème multigraphémique /ɛ̃/ chez les élèves québécois de troisième année du primaire, faibles et bons orthographieurs, ont été l’objet de cette thèse. Lors d’une tâche de dictée de mots, 509 participants provenant de 31 écoles du Québec devaient orthographier correctement 73 mots comportant le phonème /ɛ̃/. Nous nous sommes intéressés à la réussite orthographique des graphèmes suivants : « in », « im », « ain », « ein » et « en ». L’effet de facteurs linguistiques sur l’acquisition des différents graphèmes a été étudié selon les groupes d’élèves, faibles et bons orthographieurs. Les facteurs lexicaux et sous-lexicaux suivants ont été analysés : consistance, fréquence et longueur du mot; types de graphèmes; consistance phonographémique; régularités graphotactiques (position, contexte d’utilisation et voisinage du graphème) et régularités morphologiques dérivationnelles. 

Notre recherche a permis de constater que la fréquence et la consistance des mots ne jouent pas un rôle significatif, alors que la consistance et le positionnement des graphèmes jouent un rôle très significatif dans l’acquisition des phonèmes multigraphémiques. De plus, les résultats suggèrent que les élèves faibles orthographieurs réussissent beaucoup mieux à orthographier les graphèmes associés aux phonèmes multigraphémiques lorsqu’ils sont dérivables et que les mots sont courts. Toutefois, contrairement aux élèves bons orthographieurs, ils peinent à intégrer les régularités graphotactiques contextuelles. 

Cette thèse a des retombées importantes aux plans scientifique et social. Des propositions concrètes ressortent des résultats de recherche, tant pour les bons orthographieurs que pour les faibles orthographieurs, favorisant ainsi l’acquisition des phonèmes multigraphémiques et la réussite scolaire de tous les élèves. »

Les recherches de madame Dutemple ont été codirigées par le professeur André C. Moreau, du Département des sciences de l’éducation de l’UQO et par la professeure Myriam Fontaine du Département d'éducation et formation spécialisées de l’UQAM.

Le jury était présidé par le professeur François Vincent de l’UQO.

Membres du jury : 

  • André C. Moreau UQO, directeur de thèse
  • Myriam Fontaine UQAM, codirectrice de thèse
  • François Vincent UQO, président du jury
  • Anila Fejzo UQAM, membre UQ, externe à l’UQO
  • Rachel Berthiaume de l’Université de Montréal, membre externe à l’UQ

L’UQO félicite Mélanie Dutemple !