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Clément Chion obtient 2 millions $ pour ses recherches sur les bélugas

 

Le professeur Clément Chion de l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT-UQO) dirigera une équipe de chercheurs qui vient d’obtenir un appui de 2 millions $ du gouvernement du Québec pour étudier l’impact du trafic maritime sur les bélugas du fleuve Saint-Laurent.

 

Le professeur Chion, qui se spécialise notamment dans le développement d’outils informatiques pour aider les gestionnaires de ressources naturelles, ne sera pas le seul scientifique de l’UQO dans ce projet. En tant que chercheur principal, il sera épaulé de deux collègues, les professeurs Jérôme Dupras et d’Angélique Dupuch.

L’objectif de ce projet échelonné sur cinq ans est surtout de réduire le bruit causé par le passage de gros navires et des bateaux de plaisance qui circulent sur le fleuve. Les chercheurs développeront un simulateur de bruit qui leur permettra de mieux comprendre l’impact du trafic maritime sur les bélugas dans l’estuaire du Saint-Laurent, à Tadoussac.


« Ce programme de recherche en modélisation est la continuité de plus de 12 ans de travail sur les interactions entre la navigation et les baleines du Saint-Laurent. Il reste encore du chemin à parcourir vers le rétablissement d’espèces menacées comme le béluga. Ce financement de Québec permettra d’étudier des solutions concrètes pour y parvenir. »  le professeur Clément Chion


 

L’annonce officielle du projet a eu lieu lors d’une conférence de presse au Centre d’interprétation des mammifères marins (CIMM), à Tadoussac, le mercredi 25 juillet 2018. Le ministre délégué aux Affaires maritimes et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Jean D’Amour, avait convoqué les médias pour cette annonce.

Le professeur Chion, qui a participé à la création du Groupe de travail sur le transport maritime et la protection des mammifères marins (G2T3M), était évidemment très fier de l’annonce de ce projet. Il a expliqué lors d'un point de presse à Tadoussac que le trafic maritime et le bruit qu'il cause a un impact sur les mammifères marins, dont les bélugas. « Ce programme de recherche en modélisation est la continuité de plus de 12 ans de travail sur les interactions entre la navigation et les baleines du Saint-Laurent. Il reste encore du chemin à parcourir vers le rétablissement d’espèces menacées comme le béluga. Ce financement de Québec permettra d’étudier des solutions concrètes pour y parvenir. »

Selon les estimations des scientifiques, il y resterait quelque 900 bélugas dans le fleuve Saint-Laurent.

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Photos gracieuseté du GREMM (Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marin).

Photo 1, de gauche à droite: Clément Chion, professeur associé à l’ISFORT-UQO, Jean D’Amour, ministre délégué aux Affaires maritimes, Georges Farrah, secrétaire général associé au Secrétariat aux Affaires maritimes et Robert Michaud, directeur scientifique du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM).

Photo 2: le ministre Jean D'Amour lors de son allocution à Tadoussac, le 25 juillet 2018.


 

« La fragilité du béluga du Saint-Laurent symbolise bien les enjeux et les défis de la Stratégie maritime du Québec, laquelle préconise une approche intégrée afin d'assurer un équilibre entre l’économie, l’environnement et le bien-être des communautés, a déclaré de son côté le ministre Jean D’Amour. La détermination de solutions viables, établies de manière concertée avec les acteurs concernés pour conjuguer le développement maritime et la protection du béluga du Saint-Laurent, s’inscrit en ce sens. »

 

De l’UQO, au fleuve Saint-Laurent

Pour le professeur Chion, il s’agit d’une autre étape dans ses recherches sur les mammifères marins dans le Saint-Laurent (voir texte). Spécialisé dans la modélisation de systèmes complexes, il est le principal responsable du simulateur qui a guidé le développement des recommandations visant à limiter les risques de collisions mortelles entre les bateaux et les baleines, au sein du G2T3M.

Clément Chion partagera donc son temps entre l’ISFORT, à Ripon, Québec, et Tadoussac. Mais comment un chercheur de l’ISFORT en est-il venu à se retrouver dans la région de Tadoussac pour de telles recherches ?

C’est que son principal intérêt est le développement d’outils informatiques (e.g. algorithmes d’intelligence artificielle, modèles de simulation) pour aider les utilisateurs et les gestionnaires de ressources naturelles à prendre des décisions et à résoudre des problèmes complexes. Il détient une maîtrise et un doctorat avec une spécialisation en intelligence artificielle de l’École de technologie supérieure (ETS) de Montréal. Son doctorat est axé sur la modélisation avec une composante interdisciplinaire, notamment en biologie et océanographie.

Et c’est dans le cadre de ses recherches au doctorat, qui ont débuté en 2006, qu’il a travaillé sur le développement d’un simulateur avec la professeure Lael Parrott de UBC (University of British Columbia) et plusieurs autres étudiants. Ce simulateur 3MTSim a servi à un premier projet de recherche sur la navigation maritime dans l’estuaire du Saint-Laurent et les mammifères marins.

 

Communiqué de presse

Article La Presse

Article Le Droit

Le Devoir

Entrevue Solide comme le Roch

Reportage de Radio-Canada Côte-Nord

TVA Nouvelles

Article Journal de Québec

Site web Baleines en direct

 

Le 26 juillet 2018