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Donner à la fondation de l'UQO
Conférencière : Martine Guénette, Ph. D, Professeure, École de travail social, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Résumé :
Au Québec, la philosophie de la planification de la permanence de placement a été adoptée en 2006 afin de favoriser la stabilité résidentielle et affective des enfants placés. Loin d’être banale, cette modification à la Loi sur la protection de la jeunesse est venue opérer un changement important dans la visée de l’accueil familial québécois, celui-ci ne pouvant désormais plus seulement être considéré comme mesure temporaire. De surcroit, le placement à majorité est devenu le deuxième projet de vie le plus fréquemment prononcé pour les enfants en besoin de protection dans cette province (Hélie et al., 2020). Toutefois, jusqu’à maintenant, aucune recherche ne s’était attardée à l’incidence que cette modification pouvait avoir eu sur l’expérience du rôle de parent d’accueil. C’est donc pour tenter de remplir ce vide de connaissances qu’une thèse de doctorat s’y est intéressé. À l’aide d’un cadre conceptuel érigé sur les concepts de tension et de médiation dialectique, 14 mères d’accueil ont participé à des entretiens semi-dirigés. De cette collecte de données sont ressorties des différences dans l’expérience que les mères d’accueil font de ce type de placement, tant en termes de tensions ressenties que de processus de médiations mis en place pour y faire face et trouver un sens au rôle qu’elles occupent au regard de l’enfant placé. Ces résultats ont permis de construire une modélisation sur laquelle repose une typologie de six types de mère d’accueil lorsqu’il est question du placement à majorité. Cette conférence présentera donc l’ensemble de ces résultats donnant un éclairage nouveau à l’expérience de rôle de parent d’accueil dans le contexte du placement à majorité.
Conférencière : Johanne Thomson-Sweeny, Ph. D, Chercheuse postdoctorale, École de travail social, Université McGill
Cette présentation met l’accent sur l’expérience familiale et les interconnexions entre les perspectives et les vécus individuels des membres de la famille adoptive face à un contact post-adoption avec la famille d’origine en contexte d’adoption internationale.
Dans le cadre d’une étude doctorale qualitative visant à comprendre les relations au sein des familles adoptives à la suite d’un contact post-adoption avec la famille d'origine en adoption internationale, 22 adultes adoptés et parents adoptifs du Québec ont partagé leurs expériences concernant les effets de ce contact sur les relations et dynamiques familiales adoptives. Les participants ont pris part à des entrevues individuelles et familiales menées selon un cadre conceptuel centré sur les dynamiques propres aux familles adoptives.
Les résultats révèlent que, bien que chaque membre le vive de manière personnelle, le contact s’inscrit dans un cadre familial plus large. Ainsi, différentes dimensions de la réalité familiale, des relations interpersonnelles et des dynamiques internes influencent les expériences individuelles du contact et, par extension, le contact lui-même. Ce qui ressort particulièrement est l’effet bénéfique d’un accueil favorable du contact par la famille adoptive, surtout de la part des parents, sur l’expérience globale du contact chez les adultes adoptés.
Les familles adoptives et leurs membres ont besoin d’un soutien adapté à la fois à la structure familiale et aux besoins spécifiques de chacun afin de favoriser une expérience positive du contact et pour éviter que les relations familiales adoptives en souffrent.
Conférencière : Stéphanie Précourt, Ph. D, Chercheuse postdoctorale, Institut universitaire Jeunes en difficulté
La surreprésentation des enfants en situation de pauvreté dans les services de protection de la jeunesse (SPJ) a été largement documentée aux États-Unis. Une importante partie de la littérature montre une association forte et constante à tous les points décisionnels du continuum d’intervention. Cependant, la recherche sur ce phénomène demeure relativement récente au Canada. Une meilleure compréhension des besoins familiaux est nécessaire afin d’orienter les politiques et pratiques de protection de la jeunesse pour les enfants en situation de pauvreté et leurs familles.
Cette conférence présentera une partie des résultats de la thèse de doctorat, qui analyse les besoins cliniques et socioéconomiques des familles évaluées par les services de protection de la jeunesse à trois étapes clés du développement de l’enfant : petite enfance, enfance et adolescence. Elle examine également la trajectoire de ces familles au sein des services de protection de la jeunesse. À partir d’un échantillon provincial représentatif d’enfants évalués sur près de dix ans, des analyses en classes latentes, stratifiées par groupe d’âge, ont révélé plusieurs profils de besoins familiaux : certains spécifiques à une période précise du développement de l’enfant, d’autres communs à travers les âges.
Les résultats montrent par ailleurs que les familles cumulant vulnérabilités socioéconomiques et cliniques tendent à faire davantage l’objet d’interventions coercitives. À partir de ces constats, des pistes de réflexion seront discutées, notamment en lien avec l’intervention clinique.