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Utiliser l’intelligence artificielle comme outil pour prévenir le suicide

 

Samuel Bernier, un diplômé à la maîtrise en informatique, s’intéresse à un sujet novateur : comment l’intelligence artificielle, et l’utilisation des algorithmes recueillis sur les réseaux sociaux, peuvent aider à prévenir le suicide.

 

Il est l’auteur d’un mémoire intitulé Techniques d’apprentissage pour l’estimation du risque suicidaire sur les réseaux sociaux.

« J’ai travaillé au 9-1-1 de la Ville de Gatineau pendant quelque temps et des cas de suicide, j’en ai entendu beaucoup, j’en ai vécu au téléphone, raconte le Gatinois de 26 ans. Donc, quand je me suis lancé dans mon projet de maîtrise, je me suis dit que ce serait une bonne idée d’avoir un projet avec lequel j’ai une expérience. Je pourrais peut-être apporter une aide aux personnes qui vivent des difficultés. »

Le travail de recherche de Samuel Bernier a même attiré l’attention des médias et il a accordé une entrevue à l’émission Que l’Outaouais se lève, sur les ondes du 104,7 FM, à Gatineau. Celle-ci a été diffusée le 7 février 2024, en pleine Semaine de la prévention du suicide.
 

Pour écouter l’entrevuedu 1047 FM en rattrapage
 

Samuel Bernier, diplômé à la maîtrise en informatique à l'UQO


Sa recherche effectuée sous la supervision de la professeure Rokia Missaoui, du Département d’informatique et d’ingénierie, explore le potentiel de l’intelligence artificielle à la détection des signes précurseurs du suicide à l’aide des réseaux sociaux.

Samuel Bernier, qui aimerait travailler en intelligence artificielle, a travaillé en collaboration avec des travailleurs sociaux qui l’ont aidé à raffiner un grand modèle linguistique, avec des mots clés détectés sur une plateforme des réseaux sociaux, permettant ainsi de reconnaître des signes précurseurs du suicide, ou des comportements à risque.

Comme le sujet est délicat, sa recherche pourrait peut-être mener à la création d’une application, non pas pour le grand public, mais pour des organismes qui travaillent en prévention du suicide, un ministère, ou des corps policiers, par exemple. « Ça pourrait être une application ou une intégration sur les réseaux sociaux, oui, mais avec un organisme, ou des travailleurs sociaux comme outil de travail. »

Concrètement, son projet utilise les algorithmes qui permettent de détecter ces vastes quantités de données qui circulent sur le web, surtout sur les réseaux sociaux.  « Ça pourrait être une personne qui est seule, par exemple, qui dit ne pas avoir des amis, ni de famille, qui consomme des substances comme l’alcool et qui vit un désespoir. Ce sont tous des signes qu’un travailleur social pourrait identifier chez une personne. L’algorithme va lire le texte et trouvez ces signes-là dans le texte pour mettre en évidence les profils à risque. »

Samuel Bernier est maintenant prêt pour le marché du travail. Il dit demeurer ouvert si jamais une entreprise en informatique est intéressée à développer davantage son idée afin de la transformer en une possible application ou intégration sur les réseaux sociaux.
 

Pour lire le mémoire de Samuel Bernier

 

Le 9 février 2024