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Deux nouvelles personnes se joignent au corps professoral en sciences sociales

 

Le Département des sciences sociales de l’UQO est heureux d’accueillir Jean-Philippe Bernard et Mélissa Blais comme professeur·es régulier·es à compter de la rentrée 2023.

 

Le professeur Jean-Philippe Bernard est un historien qui s’intéresse au Québec rural et régional, et en particulier aux conflits sociaux entourant l’aménagement du territoire et l’exploitation des ressources naturelles. Ancien étudiant du baccalauréat en sciences sociales et de la maîtrise en développement territorial de l’UQO, il a mené des études doctorales en histoire à l’UQAM de 2014 à 2022. Dans sa thèse de doctorat, intitulée « Emparons-nous du sol ! » Chômage, retour à la terre et colonialisme durant la Grande dépression au Québec, il s’est penché sur les programmes de colonisation déployés par les pouvoirs publics durant la décennie 1930 pour assister les sans-emplois. Par une approche à la fois institutionnelle et sociale, il analyse ces programmes comme des politiques sociales et tente d’en mesurer les retombées sur les familles de colons, l’environnement et les territoires des Premières Nations. Cette thèse lui a valu le Prix du livre politique de l’Assemblée nationale dans la catégorie thèse de doctorat en mai 2023.

 

Le professeur Jean-Philippe Bernard,


Tout en travaillant à faire de cette thèse une monographie, il a entamé à l’automne 2022 un nouveau chantier de recherches dans le cadre d’un postdoctorat à l’Université de Toronto. Ce chantier, financé par une bourse du FRQSC et du CRSH, vise à documenter les programmes de protection des animaux à fourrure dans le Moyen-Nord québécois initiés entre le tournant du XXe siècle et l’après-Seconde Guerre mondiale et en particulier à mesurer les tensions entre colonisation, capitalisme et conservation, qu’on retrouve au cœur de leur mise en œuvre. En matière d’enseignements, il indique qu’il tentera « tant bien que mal de reprendre le flambeau porté par Michel Filion, professeur retraité du département, qui a assumé de main de maître les cours d’histoire du Canada (HIS1303, 1323 et 1333) durant de nombreuses années à l’UQO ». Il considère que le défi est grand, mais mise sur le fait qu’il pourra trouver dans l’enthousiasme et la générosité de ses collègues, les outils pour le relever!

 

Docteure en sociologie, la professeure Mélissa Blais s’intéresse aux mouvements sociaux, aux contremouvements, aux émotions et aux violences de genre. Après avoir documenté les effets de l’antiféminisme sur le mouvement féministe québécois dans sa thèse de doctorat à l’UQAM et à l’Institut de recherches et d’études féministes (FRQSC), elle poursuit ses recherches sur ce contremouvement grâce à un financement Savoir du CRSH (2022-2027). Mélissa Blais s’est aussi intéressée aux effets de la peur sur l’engagement des féministes au Québec et en Suisse romande dans le cadre de son stage postdoctoral (FRQSC). Loin de produire des effets de désengagement sur l’ensemble des féministes, elle démontre que la peur agit souvent comme un moteur de l’engagement des féministes. Notons que l’article tiré de ses travaux, « Ce que la peur fait à l’engagement féministe », s’est récemment vu décerné le prix d’excellence en sociologie de langue française par l’Association canadienne de sociologie. Elle a également analysé les conséquences que provoquent les émotions des chercheurs qui travaillent sur la contestation collective sur leur processus d’enquête. Dans la foulée, et grâce à l’appui du Collectif de recherche Action Politique et Démocratie (CAPED) et du Réseau québécois en études féministes (RéQEF) auxquels elle est affiliée, elle coorganise le colloque La recherche « avec » et « sur » les émotions : quels défis méthodologiques pour les études féministes et pour la recherche sur la contestation sociale et collective? qui aura lieu les 19 et 20 octobre prochain à l’UQAM. Elle est également à la co-coordination du Chantier sur l’antiféminisme du (RéQEF) qui réunit une dizaine de professeur.es et jeunes chercheur.es de quatre universités.

 

La professeure Mélissa Blais

La professeure Mélissa Blais. 


Mélissa Blais compte plusieurs enquêtes partenariales à son actif, soit à titre de chercheure principale ou de co-chercheure. Les plus récentes en liste portent sur le harcèlement de rue et ses impacts sur les femmes à Montréal, mené sous l’égide du Service aux collectivités de l’UQAM en collaboration avec le Centre d’éducation et d’action des femmes (l’une financée par le PARFARC et l’autre par la Ville de Montréal et le Secrétariat à la condition féminine du Québec). Au niveau de l’enseignement, elle a à cœur la réussite de ses étudiant.es, comme son vieux chat, Zapata, qui supervise régulièrement ses séances lorsqu’elle enseigne en ligne. 

L'ensemble de l'équipe du Département des sciences sociales souhaite la plus cordiale des bienvenues aux professeur·es Bernard et Blais !

 

Le 13 septembre 2023