L'UQO rend hommage à Liza Frulla et Louise Beaudoin

Elles ne sont pas de la même famille politique, mais en tant qu’ex-politiciennes qui ont beaucoup donné pour le Québec, elles sont devenues de bonnes amies au fil de leur carrière!
 

Et ce sont ensemble, à Gatineau, que Liza Frulla et Louise Beaudoin ont reçu un doctorat honorifique de l’UQO, le samedi 22 novembre, lors d’une cérémonie empreinte d’émotion au Palais des congrès de Gatineau.

Exceptionnellement, l’UQO a décerné ces deux doctorats honoris causa lors de la même cérémonie, tout un hommage pour deux femmes de cœur.

Politicienne, journaliste, culture et condition féminine : Liza Frulla

Liza Frulla est dotée d’un leadership naturel, d’une détermination inébranlable et d’un charisme qui rallie. Elle a marqué la société québécoise et canadienne de son empreinte unique. 

La rectrice de l’UQO, Murielle Laberge, a rendu hommage à une femme d’exception dont le parcours impressionne autant par son envergure que par son humanité.

« Au-delà des titres et des honneurs, il y a une femme profondément humaine. Une femme qui croit au pouvoir des idées, qui tend la main, qui écoute, qui sourit avec chaleur, et qui avance toujours avec la conviction qu’on peut – et qu’on doit – faire mieux, a dit madame Laberge. L’Université du Québec en Outaouais est fière aujourd’hui de décerner un doctorat honoris causa à madame Liza Frulla, pour sa carrière exceptionnelle de bâtisseuse, de rassembleuse et de passionnée qui a toujours mis ses convictions au service de la collectivité. Qu’il s’agisse de faire avancer la culture, de promouvoir les femmes, de moderniser les institutions ou de représenter le Québec ici comme ailleurs, elle l’a toujours fait avec audace, intelligence et intégrité. »

« Recevoir ce doctorat honoris causa d’une université qui incarne le savoir et la transmission me touche profondément, a réagi Liza Frulla. C’est un hommage que je partage avec tous ceux et celles qui croient à la force du dialogue, à la curiosité et à la construction d’un Québec ouvert, créatif et tourné vers l’avenir. À titre de directrice générale de l’ITHQ, j’ai le privilège de côtoyer chaque jour une relève passionnée et talentueuse - et c’est en la voyant à l’œuvre et en rencontrant hier celle de l’Université du Québec en Outaouais que je sais que le Québec de demain est entre bonnes mains. »

Dotée d’un leadership naturel, d’une détermination inébranlable et d’un charisme qui rallie, Liza Frulla a marqué la société québécoise et canadienne de son empreinte unique.  Au cœur de son cheminement, la communication s’impose comme un fil conducteur, reliant avec finesse les univers du marketing, des médias, de la politique, des affaires publiques, du tourisme et de l’éducation.

Des communications à la politique

Détentrice d’un baccalauréat ès arts du Collège Basile-Moreau et d’une maîtrise en pédagogie de l’Université de Montréal, elle amorce sa carrière dans les médias en 1974. Dès ses débuts, elle bouscule les codes et devient la première femme journaliste sportive dans les médias électroniques, inspirant d’ailleurs le personnage de Linda Hébert dans la série culte Lance et compte. Elle franchit ensuite un nouveau jalon en étant la première femme nommée directrice du marketing chez Labatt, ouvrant la voie à d’autres dans ce milieu alors très masculin. Puis, elle brise un autre plafond de verre en prenant la direction de CKAC, à l’époque la plus influente station de radio francophone au pays.

En 1989, elle fait son entrée, en politique provinciale comme députée libérale dans Marguerite-Bourgeoys et entre dans le cabinet Bourassa comme ministre des Communications. En 1990, à titre de ministre des Affaires culturelles du Québec, elle veut faire de la culture un projet collectif. De 1998 à 2002, elle anime l’émission Liza à Radio-Canada, avant de poursuivre son engagement au niveau fédéral comme députée libérale, ministre du Développement social et ministre du Patrimoine canadien. 

Elle est depuis 2015 à la direction de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ). Femme profondément humaine, elle croit au pouvoir des idées, qui tend la main, qui écoute, qui sourit avec chaleur, et qui avance toujours avec la conviction qu’on peut – et qu’on doit – faire mieux.

Elle fait partie de nombreux conseils d’administration, notamment au Conseil des Arts de Montréal, du Centre d’Art Orford, de la Fondation du Musée d’art contemporain, des Mosaïcultures internationales, de la Société canadienne du Cancer et de Culture Montréal.

Par sa capacité à bâtir des ponts entre les milieux politique, culturel, économique et social, Liza Frulla a contribué de manière tangible à l’évolution de la société québécoise. Ses réalisations ont d’ailleurs été honorées des plus hautes distinctions : Officière de l’Ordre de la Pléiade, Premier Compagnon de l’Ordre des arts et des lettres du Québec, Officière de l’Ordre national du Québec et Membre de l’Ordre du Canada. Ces reconnaissances composent le récit d’une vie entière consacrée au progrès collectif. En 2020, Judith Lussier a par ailleurs voulu en témoigner en signant Liza Frulla, la passionaria, une biographie qui rend hommage à cette femme d’exception et à l’empreinte profonde qu’elle a laissée dans la société québécoise.

Louise Beaudoin : une voix passionnée pour le Québec

Louise Beaudoin est une femme de passion qui a consacré sa vie à servir le Québec, portée par une conviction profonde : la langue et la culture sont l’âme d’un peuple.

Femme d’État, intellectuelle et pionnière, elle incarne cette alliance rare entre vision stratégique et humanité, entre action politique et fidélité aux valeurs qui façonnent une nation.
 

« Ce qui distingue profondément Louise Beaudoin, au-delà des titres et des fonctions, c’est la fidélité à ses valeurs, a déclaré la rectrice de l’UQO, Murielle Laberge, dans son hommage. Défendre la langue française, soutenir les créateurs, bâtir des ponts entre les peuples : voilà le fil conducteur d’une vie entière. Elle a su conjuguer fermeté et bienveillance, convictions fortes et ouverture au dialogue, s’attaquant avec courage aux enjeux les plus complexes, tout en restant proche des citoyens et des acteurs du terrain. »

« L’Université du Québec en Outaouais est fière aujourd’hui de décerner un doctorat honoris causa à madame Louise Beaudoin, pour l’ensemble de son œuvre, à la fois politique, culturelle et intellectuelle, son influence durable dans la promotion de la diversité linguistique, son appui indéfectible à la Francophonie, et sa défense du droit des peuples à l’affirmation culturelle. » 

« Je veux exprimer tout ma gratitude à madame la rectrice, Murielle Laberge, pour ce grand honneur qui m’échoit grâce à l’UQO ainsi qu’à l’UQ et son président, Alexandre Cloutier, a déclaré Louise Beaudoin. Je suis profondément touchée d’être associée à une institution telle que l’UQO qui, depuis plusieurs années, enseigne La Francophonie plurielle, un sujet présent dans tous les parcours de ma vie personnelle et professionnelle. » 

De l’université à la politique

Née à Québec, elle se forme en histoire et en sociologie à l’Université Laval, puis à la Sorbonne. Ses débuts la mènent auprès de figures politiques marquantes, comme conseillère de Marcel Masse, puis directrice de cabinet de Claude Morin. Elle occupe ensuite des fonctions stratégiques au ministère des Relations internationales et, en 1984, brise un plafond de verre : elle devient la première femme à représenter le Québec comme déléguée générale à Paris. À ce poste, elle tisse des liens durables avec la France et impose la diplomatie culturelle comme un instrument majeur du rayonnement québécois.

En 1994, élue députée à l’Assemblée nationale pour le Parti québécois dans Chambly, puis dans Rosemont, elle occupe tour à tour les postes de ministre déléguée aux Affaires intergouvernementales canadiennes, de ministre de la Culture et des Communications, de ministre responsable de la Charte de la langue française, puis de ministre des Relations internationales. 

À titre de ministre de la Culture et des Communications, elle porte un projet qui lui est cher, soit la création et la construction de la Grande Bibliothèque à Montréal, devenue depuis Bibliothèque et Archives nationales du Québec, un lieu phare de diffusion et de démocratisation de la culture. Aux relations internationales, elle a assuré la promotion de la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, inscrivant ainsi la voix du Québec au cœur des débats mondiaux.

Son engagement ne se limite pas aux institutions politiques. Professeure associée à l’UQAM et professeure invitée à l’Université Jean-Moulin de Lyon, Louise Beaudoin transmet aux générations montantes le goût de l’engagement, la rigueur intellectuelle et la fierté de porter haut la voix du Québec.

De nombreuses institutions lui ont décerné leurs plus hautes distinctions, notamment l’insigne de Commandeure de l’Ordre national et le titre de Grande officière de la Légion d’honneur, l’insigne d’Officière de l’Ordre national du Québec, le Prix de la diversité culturelle de la Coalition française pour la diversité culturelle, la Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale, et le titre de Commandeure de l’Ordre de la Pléïade.

Depuis 2013, Louise Beaudoin assure la présidence du Regroupement des événements majeurs internationaux, et depuis 2023, la vice-présidence de la Fondation René-Lévesque. Ce qui la distingue profondément, au-delà des titres et des fonctions, c’est la fidélité à ses valeurs. Défendre la langue française, soutenir les créateurs, bâtir des ponts entre les peuples : voilà le fil conducteur d’une vie entière.

L’UQO félicite mesdames Liza Frulla et Louise Beaudoin pour leur doctorat honoris causa 2025.

Le 22 novembre 2025