L’UQO accueille l’Institut multidisciplinaire en cybersécurité et cyberrésilience
L’Université du Québec en Outaouais a accueilli, le 12 mai 2025, un premier évènement avec son nouveau partenaire, l’Institut multidisciplinaire en cybersécurité et cyberrésilience (IMC2) : un panel sur la désinformation et la confiance envers les médias, et un deuxième sous le thème de la cyberrésilience citoyenne.

La rectrice de l’UQO, Murielle Laberge, a souhaité la bienvenue au quelque 90 participant·es réuni·es dans la grande salle du pavillon Alexandre-Taché, à Gatineau, incluant la députée de Hull, Suzanne Tremblay et le député de Chapleau, Mathieu Lévesque, qui ont assisté à l’évènement.
Entrevue Radio-Canada - Émission Sur le vif - 12 mai 2025


« Votre présence ici aujourd’hui témoigne d’une conviction partagée, celle que la cybersécurité et la cyberrésilience ne peuvent être abordées uniquement sous un angle technologique. Il s’agit aussi d’enjeux profondément humains, sociétaux et organisationnels. C’est pourquoi la collaboration universitaire, interdisciplinaire et interinstitutionnelle, devient un moteur essentiel pour renforcer la confiance numérique au Québec et au Canada », affirme la rectrice, qui a également souligné l’importance d’aborder le sujet de la désinformation.
« Celle-ci prend aujourd’hui une ampleur préoccupante, notamment en période électorale. Alors que nous venons tout juste de sortir d’un scrutin fédéral, et que nous nous dirigeons vers des élections municipales en 2025, puis provinciales en 2026, il devient impératif de renforcer notre vigilance collective. »

Frédéric Cuppens, professeur à Polytechnique Montréal et directeur de l’IMC2, a salué l’arrivée de l’UQO au sein de l’Institut et rappelé l’importance la collaboration entre les institutions dans le domaine de la cybersécurité. La technologie avance rapidement, avec l’intelligence artificielle et les objets de plus connectés.
« Il ne faut pas que cette révolution technologique du numérique, qui va s’accélérer, se transforme en jungle numérique contrôlée par des groupes terroristes ou mafieux. On ne veut pas non plus d’un monde contrôlé par un big brother tout puissant, a dit le professeur Cuppens. Chaque jour, l’actualité nous rappelle que les enjeux de cybersécurité sont au cœur des nombreux enjeux contemporains, par exemple, comment outiller nos citoyens et nos institutions face aux risques de désinformation, comment protéger nos infrastructures essentielles face aux cyberattaques d’états hostiles ou de groupes criminelles et, enfin, comment assurer la protection de données personnelles et lutter contre les fraudeurs. »
Ces défis doivent être relevés par une approche multidisciplinaire, a souligné Frédéric Cuppens, ajoutant que l’IMC2 est un lieu de partage, de collaboration, d’échanges et de confrontation d’idées.
Cyberrésilience et désinformation

Intitulé Construire une cyberrésilience citoyenne, le premier panel présenté à l’UQO a été animé par Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal. Elle était accompagnée de Céline Auclair, co-fondatrice et directrice générale du Centre d'Innovation des Premiers Peuples, Nora Boulahia Cuppens, professeure à Polytechnique Montréal et directrice adjointe à la recherche de l’IMC² et de Bianca Lavoie, directrice générale par intérim de la sécurité de l’information gouvernementale et directrice de l’encadrement et de l’évolution des pratiques en sécurité de l’information gouvernementale au ministère de la Cybersécurité et du Numérique.

Le second panel, sous le thème Mobiliser des forces multidisciplinaires pour faire face à la désinformation a été animé par Fanny Tan, journaliste techno et chercheure à la Chaire Raoul-Dandurand, avec la participation de Marie-Claude Lortie, rédactrice en chef du journal Le Droit, Mohand Saïd Allili, professeur à l’UQO et Samuel Tanner, professeur et directeur de l’École de criminologie de l’UdeM.
Une expertise interdisciplinaire reconnue en cybersécurité
Rappelons que l’UQO est devenue, en janvier dernier, le nouvel établissement partenaire de l’IMC2, rejoignant ainsi Polytechnique Montréal, l’Université de Montréal et HEC Montréal. Une cinquantaine de professeur·es font partie de cet institut.
La venue de l’UQO a permis à l’IMC2 de renforcer l’expertise en sécurité informatique de l’organisation grâce au Laboratoire de recherche en sécurité informatique (LRSI), actif dans ce domaine depuis plus de 25 ans. Ce laboratoire se distingue par ses recherches sur la cybersécurité appliquée à l’intelligence artificielle, la défense par l’intelligence artificielle, la sécurité et la sûreté des logiciels, des réseaux et des systèmes informatiques, ainsi que sur des enjeux majeurs en cybersécurité liés à l’identité numérique, à l’Internet des objets et aux transports.
À cela s’ajoute une expertise en cours de développement sur des aspects organisationnels et humains, incluant la dimension psychologique, en lien avec des enjeux de cybersécurité et de confiance numérique. Cette expertise s’organise autour de plusieurs initiatives, telles que l’Unité mixte de recherche (UMR) INRS-UQO et le Centre interdisciplinaire de recherche et d’innovation en cybersécurité et société (CIRICS).
Ces expertises s’harmonisent parfaitement avec celles qui sont déjà présentes au sein de l’IMC2, renforçant ainsi ses forces existantes et ouvrant la voie à des avancées d’importance pour le développement d’une société cyberrésiliente.

À propos de l’Institut multidisciplinaire en cybersécurité et cyberrésilience – IMC2
L’Institut multidisciplinaire en cybersécurité et cyberrésilience (IMC2) fournit aux gouvernements, aux citoyens et aux entreprises du Québec et du Canada une expertise de premier plan par ses activités de recherche, la formation d’une relève aux compétences pertinentes, l’innovation et le partage de connaissances, et son soutien en matière de politiques publiques. Parmi les collaborateurs de l’organisation, on compte plus d’une quarantaine de professeurs et leurs équipes de recherche. L’IMC2 est le fruit d’une collaboration initiale entre Polytechnique Montréal, instigatrice du projet, l’Université de Montréal et HEC Montréal. https://i-mc2.ca/