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Nouvelle docteure au Département de relations industrielles

Le Département de relations industrielles de l’UQO est fier d'annoncer que la professeure Jessica Riel vient de réussir sa soutenance de thèse. Les membres du jury ont été impressionnés par l’ampleur du travail accompli impliquant l’intégration de trois champs disciplinaires. Ils ont souligné la grande qualité de la thèse, la richesse des résultats ainsi que l’excellence du travail réalisé. Ils ont également souligné l’apport considérable de la thèse à l’avancement des connaissances en éducation et en ergonomie.

La thèse de la nouvelle docteure s’intitule Étude s'appuyant sur un cadre d'analyse en ergonomie de l'activité et s'inscrivant dans une perspective féministe pour analyser les situations de travail d'enseignantes de métiers à prédominance masculine (MPM) en formation professionnelle au secondaire (FP) au Québec. « La réussite de ma soutenance de thèse représente pour moi l’aboutissement de mon parcours universitaire. Il s’agit d’une grande réalisation au plan intellectuel, mais aussi au niveau professionnel et personnel. Maintenant, en tant que professeure à l’UQO, je crois pouvoir apporter une nouvelle expertise. Je souhaite développer davantage la formation en santé au travail et diversifier l’offre de programmation en ergonomie tout en développement l’enseignement et la recherche dans ces domaines. Un de mes objectifs serait de mettre sur pied un programme court en formation de santé au travail », mentionne Jessica Riel.

La nouvelle docteure était très fière de ce qu’elle a accompli. Elle habite en Outaouais et depuis qu’elle s’y était installée, elle savait qu’elle voulait y rester. Son objectif ultime fut toujours de devenir professeure et elle peut maintenant réaliser ce rêve à l’UQO, une université qu’elle affectionne particulièrement pour le sentiment de proximité qui existe avec les étudiants et les liens qu’elle a déjà créés avec ses collègues. « J’adore la région, je suis une amatrice de plein air et l’UQO m’offre de belles opportunités. Le choix était donc facile de m’établir ici et de poursuivre mon cheminement professionnel dans la région », explique la nouvelle docteure en relations industrielles.

Détails sur la thèse de la nouvelle docteure Jessica Riel

La thèse rend compte des situations de travail de femmes enseignant un métier à prédominance masculine (MPM) en formation professionnelle (FP). Plus spécifiquement, la thèse a permis de comprendre et caractériser l’activité de travail, de repérer et décrire les déterminants de l’activité et mieux saisir et expliquer l’effet du genre sur l’activité. Plus de 90 heures d’observation ont été réalisées auprès de 12 enseignantes dans le cadre du projet de recherche.

L’analyse de l’activité de travail révèle que le travail des enseignantes de MPM en FP est exigeant, particulièrement aux niveaux cognitif et émotionnel et est complexifié par le genre, particulièrement dans les programmes où une culture masculine stéréotypée prédomine et où les groupes sont homogènes en termes de sexe/genre et d’âge. La charge de travail est en partie régulée par l’activité collective qui est toutefois compromise par la précarité en emploi, la quantité de travail à accomplir et l’individualisme de collègues. De plus, la place d’enseignantes au sein du collectif de travail est fragilisée par l’inaction collective à l’égard de comportements inappropriés de collègues envers les femmes. Certaines se retrouvent isolées en raison de leur genre et ont ainsi plus difficilement accès à l’activité collective. Les résultats de la recherche soulignent l’importance de poursuivre les recherches afin notamment de mieux comprendre les dynamiques inégalitaires dans l’enseignement de programmes à prédominance masculine. Par ailleurs, la recherche propose des pistes d’interventions souhaitables pour améliorer d’une part les conditions de travail en FP et d’autre part celles d’enseignantes de programmes où elles sont minoritaires.