Le professeur Surget-Groba de l’ISFORT présente ses recherches à la CCN
Le professeur Yann Surget-Groba de l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT) de l’UQO a présenté le résultat de ses récentes recherches lors d’une rencontre publique présentée par la Commission de la capitale nationale (CCN), le jeudi 16 novembre 2017.
Le professeur Surget-Groba a collaboré avec la CCN l’an dernier afin de recenser les espèces aquatiques menacées dans le parc de la Gatineau et quelques terrains urbains de la CCN. Avec l’appui financier de la CCN et du groupe Les Amis du parc de la Gatineau, il a notamment procédé à la collecte d’échantillons d’eau avec l’aide de bénévoles des Amis du parc, au cours de l’été 2016.
C’est le fruit de toutes ces recherches qui a été présenté par Yann Surget-Groba lors de l’évènement organisé par la CCN. L'évènement, qui se déroulait à Ottawa, avait pour but de présenter la recherche scientifique à la CCN.
« Grâce à cette étude, nous avons identifié 217 espèces fauniques, dont une centaine n'avait jamais été recensé sur les terrains de la CCN. Nous avons en particulier détecté trois espèces en péril, la barbotte jaune, un poisson qui n'avait été recensé que 5 fois dans le parc et pour lequel nous avons détecté deux nouveaux sites, la rainette faux-grillon boréale (population des Grands Lacs/St Laurent et du Bouclier canadien) qui est inscrite comme étant menacée dans la loi sur les espèces en péril du Canada, et la tortue serpentine », explique le professeur Surget-Groba.
(Photo courtoisie de la CCN) Le professeur Yann Surget-Groba, de l'ISFORT, lors de sa présentation à la Commission de la capitale nationale (CCN).
Les collectes d’eau dans le parc de la Gatineau se sont échelonnées sur plusieurs semaines, entre mai et août 2016, afin de détecter plusieurs espèces aquatiques, qui ne pondent pas tous leurs œufs en même temps. « Il y a des espèces qui pondent tôt, d’autres qui pondent plus tard. Si on veut toutes les trouver, il faut plusieurs collectes à des dates différentes. Il y a des salamandres, par exemple, qui pondent très tôt dans l’année et qui sortent de l’eau. »
Spécialiste de la génétique, le professeur Surget-Groba utilise le séquençage de l’ADN environnemental qui est présent dans l’eau afin d’identifier les espèces qui y vivent. Toutes les espèces qui y sont présentes relâchent leur matériel génétique (ADN) dans l’eau. Ceci permet de les identifier en séquençant leur code-barres ADN, un fragment de gène spécifique de chaque espèce.
Vous pouvez voir toutes les présentations des recherches scientifiques de la CCN sur YouTube. La présentation du professeur Surget-Groba est la deuxième dans la vidéo.
Le 17 novembre 2017