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Parc de la Gatineau: un chercheur de l’ISFORT étudie les espèces menacées

 

Le professeur Yann Surget-Groba de l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT) de l’UQO collabore avec la Commission de la capitale nationale (CCN) afin de recenser les espèces aquatiques menacées dans le parc de la Gatineau.
 

Chaque année, la CCN fait un appel de propositions de recherche pour travailler dans le parc de la Gatineau. Le professeur Surget-Groba a soumis un projet à l’automne 2015 et celui-ci a été choisi.

Le chercheur obtient donc une subvention de 5 000 $ de la part de la CCN et le groupe Les Amis du parc de la Gatineau a ajouté $ 1 000 pour mener à bien ce projet de recherche. En plus du parc de la Gatineau, les recherches se font aussi sur quelques terrains urbains de la CCN, dont celui du parc du lac Leamy et le long du sentier de la rivière Gatineau.

Les travaux sont déjà bien amorcés puisque le professeur Surget-Groba a procédé à la collecte d’échantillons d’eau avec l’aide des Amis du parc. « Le parc est grand. Les Amis du parc ont plusieurs équipes qui vont faire la collecte pour moi. Nous avons commencé au début de mai avec une première collecte. Nous en avons fait d’autres depuis et nous allons en faire une dernière en juillet », explique-t-il.

Les collectes d’eau s’échelonnent sur plusieurs semaines afin de détecter plusieurs espèces aquatiques, qui ne pondent pas tous leurs œufs en même temps. « Il y a des espèces qui pondent tôt, d’autres qui pondent plus tard. Si on veut toutes les trouver, il faut plusieurs collectes à des dates différentes. Il y a des salamandres, par exemple, qui pondent très tôt dans l’année et qui sortent de l’eau. » 

Spécialiste de la génétique, le professeur Surget-Groba utilise le séquençage de l’ADN environnemental qui est présent dans l’eau afin d’identifier les espèces qui y vivent. Toutes les espèces qui y sont présentes relâchent leur matériel génétique (ADN) dans l’eau.  Ceci permet de les identifier en séquençant leur code-barres ADN, un fragment de gène spécifique de chaque espèce.

« Ce qui est aussi intéressant pour nous, c’est la participation des Amis du parc. Ils sont très enthousiastes de participer à ce genre de recherche. Ce sont des recherches qui intéressent beaucoup les gens, de voir que l’on peut, juste en prenant de l’eau, voir quelles sont les espèces qui sont présentes dans ces milieux. »

Marie-Michèle Dallaire, coordonnatrice avec Les Amis du parc de la Gatineau, affirme que le groupe est très fier de jouer un rôle de soutien actif dans la réalisation de l’étude menée par le professeur Surget-Groba.  « Quel plaisir de pouvoir contribuer à ce projet et d’en apprendre toujours plus sur le parc de la Gatineau ! »

 

 

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Parmi les animaux du parc qui intéressent les scientifiques, il y a entre autre la rainette faux-grillon, une grenouille qui est sur la liste des espèces vulnérables.

Yann Surget-Groba explique d’ailleurs que les scientifiques étudient beaucoup les amphibiens, car ceux-ci sont très sensibles à leur environnement. « Ils ont une peau très perméable, donc ils sont très sensibles à tout ce qui est polluant, aux pesticides. C’est un des groupes qui disparaît le plus rapidement partout dans le monde. »

Une fois que sera terminée la collecte d’eau dans le parc de la Gatineau, et sur d’autres terrains de la CCN, il y aura analyse génétique des données par le professeur. Un rapport doit ensuite être remis à la CCN en février 2017.

 

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Photos courtoisie des Amis du parc de la Gatineau.

Le professeur de l’ISFORT-UQO, Yann Surget-Groba recueille des échantillons d’eau dans le parc de la Gatineau avec l’aide des bénévoles du groupe Les Amis du parc de la Gatineau. Mené par le professeur Surget-Groba, ce projet de recherche appuyé par la Commission de la capitale nationale (CCN) et par Les amis du parc, vise à identifier les espèces aquatiques menacées.