Doctorats honorifiques: quatre personnes d’exception seront honorées par l’UQO au cours des cérémonies de collation des grades
Hockey professionnel, politique, journalisme et droits des personnes LGBTQ+ : l’Université du Québec en Outaouais (UQO) est fière de dévoiler le nom des quatre personnes d’exception qui seront honorées lors des cérémonies de la collation des grades 2025 cet automne. Les cérémonies se tiendront le 26 octobre au Château royal à Laval, ainsi que le 22 novembre au Palais des congrès de Gatineau.
Marie Houzeau, leader de la cause des droits des personnes issues de la diversité sexuelle, recevra un doctorat honoris causa lors de la collation des grades du Campus de Saint-Jérôme, le 26 octobre. Le 22 novembre, l’UQO honorera trois autres personnes : le joueur de hockey professionnel gatinois Daniel Brière, la journaliste et politicienne Liza Frulla, et l’universitaire et politicienne, Louise Beaudoin.
« C’est avec grande fierté que l’Université du Québec en Outaouais décernera des doctorats honorifiques à quatre personnes qui ont marqué le Québec et dont les réalisations continuent d’inspirer les Québécoises et les Québécois. Tout comme notre université, Marie Houzeau. Daniel Brière, Liza Frulla et Louise Beaudoin sont des personnes ancrées dans leurs communautés et incarnent des valeurs qui nous sont chères comme le dépassement de soi, le leadership et l’implication sociale. » a déclaré Murielle Laberge, rectrice de l’UQO.
Marie Houzeau : une femme engagée dans l’équité, la diversité et l’inclusion :
Marie Houzeau est sans conteste une leader de la cause des droits des personnes issues de la diversité sexuelle et de genre au Québec.
Directrice générale du Groupe de recherche et d’intervention sociale (GRIS-Montréal) depuis 2005, elle a fait de cet organisme de démystification de la diversité sexuelle et de la pluralité de genres un acteur central du mouvement LGBTQ+ et plus largement de l’écosystème de défense et promotion des droits de la personne au Québec.

Le GRIS-Montréal intervient prioritairement auprès des élèves des écoles primaires et secondaires, et a considérablement élargi ses publics cibles sous la gouverne de Marie Houzeau. En effet, l’organisme a rejoint pas moins de 25 000 personnes, et ce, seulement en 2023-2024.
Enseignante et linguiste de formation, elle a quitté la Belgique après ses études pour entamer une carrière en enseignement et en andragogie qui l’a mené dans plusieurs pays d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine, avant de se poser au Québec, où elle s’est vite propulsée aux premières loges des luttes pour les droits des personnes issues de la diversité sexuelle. Marie Houzeau a reçu la Médaille de l’Assemblée nationale du Québec en 2016.
Daniel Brière : l’un des plus grands joueurs de hockey de l’Outaouais
Originaire de Gatineau, Daniel Brière s’est élevé au rang des grandes figures du hockey contemporain, tout en demeurant un modèle d’excellence et d’engagement pour l’Outaouais et bien au-delà.
Reconnu comme l’un des meilleurs joueurs issus de l’Outaouais depuis Guy Lafleur et Stéphane Richer, Daniel Brière a joué plus de 973 parties en saison régulière de la Ligue nationale de hockey (LNH) et 124 rencontres en séries éliminatoires, lors desquelles il a été surnommé Mister Playoff grâce à ses performances remarquables en séries. Avec une moyenne impressionnante de près d’un point par partie en séries éliminatoires, soit 116 points en 124 joutes, il se démarque dans les moments décisifs, incarnant le leadership et le sang-froid nécessaires aux plus grands.
Ses succès internationaux sont tout aussi notables avec une médaille d’or au Championnat mondial junior de 1997 ainsi qu’aux Championnats du monde de 2002 et de 2003 avec Équipe Canada. À titre individuel, il est nommé meilleure recrue de la Ligue américaine de hockey lors de la saison 1997-1998, participe à deux matchs des étoiles de la LNH, en 2007 et 2011, et remporte le titre de joueur le plus utile de l’édition 2007.
L’histoire de Daniel Brière ne s’écrit pas seulement sur la glace. En 2015, il met un terme à sa carrière de joueur, mais, loin de s’éloigner du hockey, il entame une transition réussie vers la gestion sportive. Il retourne aux études et obtient, en 2021, un diplôme en gestion exécutive à la Wharton School of Business de l’Université de la Pennsylvanie. Il est aujourd’hui directeur général des Flyers de Philadelphie.
Liza Frulla : communications, politique, culture et condition féminine
Dotée d’un leadership naturel, d’une détermination inébranlable et d’un charisme qui rallie, Liza Frulla a marqué la société québécoise et canadienne de son empreinte unique.
Au cœur de son cheminement, la communication s’impose comme un fil conducteur, reliant avec finesse les univers du marketing, des médias, de la politique, des affaires publiques, du tourisme et de l’éducation.

Détentrice d’un baccalauréat ès arts du Collège Basile-Moreau et d’une maîtrise en pédagogie de l’Université de Montréal, elle amorce sa carrière dans les médias en 1974. Dès ses débuts, elle bouscule les codes et devient la première femme journaliste sportive dans les médias électroniques, inspirant d’ailleurs le personnage de Linda Hébert dans la série culte Lance et compte. Elle franchit ensuite un nouveau jalon en étant la première femme nommée directrice du marketing chez Labatt, ouvrant la voie à d’autres dans ce milieu alors très masculin. Puis, elle brise un autre plafond de verre en prenant la direction de CKAC, à l’époque la plus influente station de radio francophone au pays.
En 1989, elle fait son entrée, en politique provinciale comme députée libérale dans Marguerite-Bourgeoys et entre dans le cabinet Bourassa comme ministre des Communications. En 1990, à titre de ministre des Affaires culturelles du Québec, elle veut faire de la culture un projet collectif. De 1998 à 2002, elle anime l’émission Liza à Radio-Canada, avant de poursuivre son engagement au niveau fédéral comme députée libérale, ministre du Développement social et ministre du Patrimoine canadien.
Elle est depuis 2015 à la direction de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ). Femme profondément humaine, elle croit au pouvoir des idées, qui tend la main, qui écoute, qui sourit avec chaleur, et qui avance toujours avec la conviction qu’on peut – et qu’on doit – faire mieux.
Louise Beaudoin : servir le Québec avec conviction
Louise Beaudoin a consacré sa vie à servir le Québec, portée par une conviction profonde : la langue et la culture sont l’âme d’un peuple. Femme d’État, intellectuelle et pionnière, elle incarne cette alliance rare entre vision stratégique et humanité, entre action politique et fidélité aux valeurs qui façonnent une nation.

Née à Québec, elle se forme en histoire et en sociologie à l’Université Laval, puis à la Sorbonne. Ses débuts la mènent auprès de figures politiques marquantes, comme conseillère de Marcel Masse, puis directrice de cabinet de Claude Morin. Elle occupe ensuite des fonctions stratégiques au ministère des Relations internationales et, en 1984, brise un plafond de verre : elle devient la première femme à représenter le Québec comme déléguée générale à Paris. À ce poste, elle tisse des liens durables avec la France et impose la diplomatie culturelle comme un instrument majeur du rayonnement québécois.
En 1994, élue députée à l’Assemblée nationale pour le Parti québécois dans Chambly, puis dans Rosemont, elle occupe tour à tour les postes de ministre déléguée aux Affaires intergouvernementales canadiennes, de ministre de la Culture et des Communications, de ministre responsable de la Charte de la langue française, puis de ministre des Relations internationales
Depuis 2013, Louise Beaudoin assure la présidence du Regroupement des événements majeurs internationaux, et depuis 2023, la vice-présidence de la Fondation René-Lévesque. Ce qui distingue profondément Louise Beaudoin, au-delà des titres et des fonctions, c’est la fidélité à ses valeurs. Défendre la langue française, soutenir les créateurs, bâtir des ponts entre les peuples : voilà le fil conducteur d’une vie entière.
Le 20 octobre 2025