Un financement majeur pour le projet Demain l’agroforêt du professeur David Rivest
L’Université du Québec en Outaouais (UQO) est fière d’annoncer que David Rivest, professeur en agroforesterie au Département des sciences naturelles et chercheur à l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT) à Ripon vient de recevoir 2,3 millions $ sur cinq ans à dans le cadre du programme Alliance du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).
Intitulé Demain l’agroforêt, le projet sera mené en partenariat avec Jour de la Terre Canada, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, ainsi qu’avec l’Union des producteurs agricoles (UPA).
Les recherches dirigées par le professeur Rivest ont pour objectif de développer des solutions basées sur la nature afin de répondre aux enjeux climatiques. Ces travaux permettront d’améliorer la santé des sols, renforcer la résilience climatique des cultures, favoriser la biodiversité et réduire l’empreinte carbone des fermes.
David Rivest, professeur au Département des sciences naturelles et chercheur à l'Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT-UQO)
« C’est une grande source de fierté parce que c’est probablement l’un des plus gros projets de recherche en agroforesterie au Canada depuis longtemps, explique David Rivest. Il mobilise une équipe de recherche multidisciplinaire. Il y a beaucoup de collègues de l’UQO qui sont impliqués ainsi que des collègues d’autres universités. Le projet nous permettra d’engager près d’une dizaine d’étudiants aux cycles supérieurs. La durée du projet – 5 ans – nous permettra aussi de faire de la recherche sur une plus longue période, ce qui est crucial lorsqu'on étudie les systèmes agroforestiers. »
Ce projet ambitieux repose en effet sur une équipe de recherche multidisciplinaire composée des professeurs Audrey Maheu, Jérôme Dupras et Philippe Nolet du Département des sciences naturelles de l’UQO, ainsi que d’Évelyne Thiffault et Bérenger Bourgeois de l’Université Laval, Nicolas Bélanger de l’Université TÉLUQ et Pierre-Luc Chagnon de l’Université de Montréal.
Pour la rectrice de l’UQO, Murielle Laberge, le projet du professeur Rivest est une autre preuve du leadership de l’Université en environnement dans la lutte aux changements climatiques.
« Cette année seulement, deux nouvelles chaires de recherche et un groupe de recherche ont été lancés à l’UQO, souligne madame Laberge. La Chaire UNESCO en évaluation socio-économique de la biodiversité et des écosystèmes dirigée par Jérôme Dupras ainsi que la Chaire de recherche du Canada en socio-écologie de la conservation et de la gestion des pêches et de la faune détenue par Katrine Turgeon. Le professeur Christian Messier dirige quant à lui le projet DIVERSE, sur l’avenir de la forêt au Canada. »
La rectrice, qui copréside le nouveau Partenariat climat Outaouais dévoilé à la fin du mois d’octobre, souligne également les efforts de l’UQO en matière de développement durable. « L’UQO est classée en première place pour la plus faible consommation énergétique parmi les universités du Québec, dans un calcul qui tient compte de la superficie de l'institution. L’UQO atteint depuis 3 ans un équilibre carboneutre pour ses dépenses énergétiques internes institutionnelles. »
Dans le cadre du projet Demain l’agrofôret, les travaux du professeur Rivest permettront de générer des connaissances inédites pour encourager l’adoption de pratiques agroforestières. Ces pratiques, lorsqu’intégrées de manière stratégique aux agroécosystèmes, répondront à des problématiques locales importantes comme l’érosion des sols, la protection des milieux riverains et l’adaptation aux changements climatiques. Par ailleurs, elles offriront également des solutions à des enjeux à plus grande échelle, notamment la gestion intégrée de l’eau à l’échelle des bassins versants ou la connectivité écologique des paysages.
Les travaux de David Rivest ont fait l’objet de plusieurs reportages, notamment de l’émission La Semaine verte, en 2020. L’émission s’est intéressée aux recherches du professeur Rivest sur le monde agricole qui est confronté aux impacts des changements climatiques. Dans ce contexte, le secteur agricole doit redoubler d’efforts pour s'adapter et atténuer les impacts de ses pratiques sur l’environnement. Pour relever ce défi, il n'y aura pas une seule solution, mais un éventail d'approches. L’une de ces solutions est l’agroforesterie.
Grâce à cette initiative, l’UQO réaffirme son engagement envers l’innovation scientifique et son rôle de leader dans la recherche en agroforesterie au Québec et au Canada.
L’UQO félicite le professeur David Rivest pour l’obtention de cette importante subvention de recherche.