Pour ce faire, Lacombe conçoit des projets combinant le design d’environnement, l'interactivité et l'installation. Ces créations proposent des espaces ludique et contemplatif misant sur l'altérité et la pensée critique. Des lieux qui ont pour fonction de revaloriser l'imaginabilité au sein du paysage social1 saturé.
Une de ses stratégies consiste à jouer avec les contrastes des matières (souvent recyclées ou réutilisées) et d’identité des lieux afin créer une friction avec l’espace du quotidien. C’est pourquoi il s’intéresse particulièrement aux espaces résiduels de notre société de consommation. C’est-à-dire les terrains vagues, les ruines industrielles, les forêts urbaines, etc. Autant d’espaces liminaires négligés qui offrent une expérience esthétique en contraste avec le système urbain normalisé2.
Cette façon de faire souligne le dialogue constant entre les forces entropiques et néguentropiques au coeur de notre monde3. Et selon Lacombe, «reconnaître ce principe dialogique est essentiel à la génération d'une connaissance plus complète, plus holistique de l'expérience humaine - ce que l’accélération actuelle tend à nous faire oublier». Son approche en est donc une de transversalité, où les différentes modalités et temporalités de connaissances permettent de saisir autrement la complexité de notre monde. Mais qui plus est, il considère qu’il est essentiel de repolitiser les pratiques culturelles afin d'effectuer une résistance culturelle féconde.
Avant de se joindre à l’ÉdAC de l’UQO en 2005 -où il a notamment été directeur des programmes-, il a enseigné à l’École de design de l’UQAM et à l’École de design de l’Université Laval. Jean-François a également dirigé le studio interdisciplinaire S274 à Montréal, fondé les soirées de réseautage pour créatifs Pecha Kucha Ottawa et a été sculpteur dans une autre vie. Il est diplômé de l’Université de Montréal où il a étudié le concept de paysage et d'aménagement.
1- Le paysage social est un néologisme qui décrit l’ensemble du tissus social en dynamique avec la culture artéfactuelle (tout comme l’idée du paysage, cette dynamique fait autant interagir le domaine physique que celui des références culturelles).
2- «L’interstice déchire l’image élogieuse, esthétisée ou performante que la ville se donne d’elle-même et ouvre des perspectives pour tout ce que la ville délaisse et désinvestit» Le Strat, P. N. (2007). Multiplicité interstitielle. Multitudes, 4(31), 115-121. doi:10.3917/mult.031.0115
3- Cette idée d’interrelation profonde et d'intertransformation entre les milieux et les individus se nomme la mésologie, concept développé par le géographe et philosophe Augustin Berque : Berque, A. (2010). Écoumène : introduction à l’étude des milieux humains. Paris, Belin.
4- Studio 27 inc. Sculpture + Design + Environnement
Maître ès Science appliquées en Aménagement (option paysage)
Titre du mémoire : Constituants de l'esprit du lieu : paysage physique / paysage imaginaire
Faculté de l’aménagement, Université de Montréal
Diplôme d’études Supérieures Spécialisées en Design d’Événements
École de design, Université du Québec à Montréal
Baccalauréat en Design Graphique
École de design, Université du Québec à Montréal
Technique de Design Industriel
Cegep du Vieux-Montréal
Sculptures, land art et installation ≤ 2007 (à venir)
Projet d'art public interactif Kortunfookie (à venir)
Midas QG - 2014 (à venir)
Subversive Co. - 2015 (à venir)
Joutel -2016 (à venir)
Imaginaire du terrain Vague - 2019 (à venir)
Le Codex - 2024 (à venir)
Society for Environmental Graphic Design (SEGD)