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Grâce au CÉRIF, les Québécois seront sensibilisés au deuil périnatal

 

Le 15 octobre sera dorénavant chaque année la Journée québécoise de sensibilisation au deuil périnatal, une décision influencée par les travaux de recherche du Centre d'études et de recherche en intervention familiale (CÉRIF) dirigé par la professeure Francine de Montigny, du Département des sciences infirmières. Un projet de loi, présenté par l’Opposition libérale, a en effet été accepté par l’Assemblée nationale, lors de sa séance du 1er février 2024.

 

La professeure Francine de Montigny, directrice du Centre d'études et de recherche en intervention familiale de l'UQO.


La province rejoint ainsi l’initiative fédérale établie en 2016, soulignant le besoin de sensibiliser la population qui touche des dizaines de milliers de Canadiens chaque année.
 

Reportage de Radio-Canada

Article du Journal de Montréal

Le deuil périnatal est décrit comme la période qui suit la perte d'un enfant survenue pendant la grossesse, l'accouchement ou le début de la période postnatale. Les travaux du Centre d’études et de recherche en intervention familiale (CERIF) ont inspiré les auteurs de la motion. Au Québec, le projet de loi a été soumis par Désirée McGraw, députée libérale de Notre-Dame-de-Grâce, qui dit avoir elle-même vécu ce type de deuil à plus d’une reprise. Ce texte de loi a été déposé le 5 octobre dernier. Celui-ci rappelle notamment que, chaque année, près de 23 000 familles québécoises sont touchées par la perte d'un enfant survenue pendant la grossesse, l'accouchement ou le début de la période postnatale.

Cette journée de sensibilisation n’est pour l’instant accompagnée d’aucune disposition législative particulière pour les parents concernés.

« Je suis très fière de cette première étape de reconnaissance du deuil des parents. Une prochaine étape est d’accorder un congé de deuil aux deux parents. De façon générale, les pères vivent les mêmes effets psychologiques et physiques du deuil que les mères. Bien qu’ils expriment moins ouvertement leurs émotions, la tristesse ressentie est tout aussi intense. Leurs sentiments dépressifs sont toutefois plus élevés à 30 mois post décès que ceux des mères. Il est donc important de se pencher sur les besoins des pères qui sont souvent plus réticents à aller chercher de l’aide », explique Francine de Montigny, directrice du CERIF.

 

À propos du CERIF

Situé à l’UQO, le Centre d’études et de recherche en intervention familiale (CERIF) a pour mission d’améliorer la qualité de vie des familles en collaborant avec les milieux partenaires. Les recherches du CERIF visent à mieux comprendre l’expérience de santé des familles afin de développer, implanter et évaluer des programmes et des pratiques novatrices de prévention et de promotion de la santé psychosociale des familles.

 

Le 2 février 2024