Panel sur la transition énergétique : de riches échanges à l’UQO

 

Plus de quatre-vingt personnes ont assisté, en présentiel et en ligne, au panel sur la transition énergétique et la décarbonation, un évènement présenté par la Commission de l’environnement et de la lutte aux changements climatiques (CELCC) de la Ville de Gatineau et l’Université du Québec en Outaouais (UQO), le jeudi 16 février 2023.
 

Riches en échanges, le panel, qui avait pour thème La transition énergétique à Gatineau : Vers la décarbonation, s’est tenu dans la grande salle du pavillon Alexandre-Taché de l’UQO, le tout diffusé en direct sur la page Facebook de l’UQO.
 


 

Revoyez le Panel sur la chaîne YouTube de l'UQO - Partie 1

Revoyez le Panel sur la chaîne YouTube de l'UQO - Partie 2

C’est en présence de la mairesse de Gatineau, France Bélisle, et de plusieurs conseillers de la Ville dont Daniel Champagne, Marc Bureau (président de la CELCC), et Anik Des Marais (vice-présidente CELCC), que la rectrice de l’UQO, Murielle Laberge, a accueilli les participantes et participants au panel.

« L’expertise de nos professeur·es du Département des sciences naturelles et des chercheur·es de l’Institut des sciences de la forêt tempérée dans le domaine des changements climatiques, de la transition énergétique et de la décarbonation est reconnue mondialement, a souligné la rectrice. Ils et elles peuvent nous aider à mieux comprendre les enjeux et à proposer des solutions durables pour que la Ville de Gatineau figure parmi les leaders en matière d’action contre les changements climatiques. »

L’UQO, a-t-elle ajouté, doit faire sa part pour réduire notre production de gaz à effet de serre et atteindre les objectifs de décarbonation. « Je peux vous confirmer que nous prenons cette question très au sérieux et que nous agissons en citoyen responsable à cet égard. »

Ainsi, l’UQO s’est dotée en 2016 d’une Politique de développement durable, a mis en place un comité institutionnel, et embauché une coordonnatrice à temps plein et créé un Bureau de développement durable. « Nous avons aussi adopté un plan d’action triennal en développement durable au sein duquel les actions pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre sont une priorité. Nous nous sommes notamment engagés à devenir carboneutres en signant la lettre globale sur le climat des établissements d’enseignement supérieur et à agir pour la biodiversité en étant l’un des établissements fondateurs du mouvement international Nature Positive », a expliqué Murielle Laberage.

Remerciant l’UQO pour son accueil et l’organisation du panel, la mairesse France Bélisle a souligné que la CELCC, une nouvelle commission de la Ville, est celle qui s’est réunie le plus souvent, avec 6 rencontres en sept mois.

La Ville s’est dotée d’un Plan climat ambitieux, a souligné France Bélisle, en plus d’endosser, en novembre 2018, la Déclaration d’urgence climatique. « Ce faisant, nous rejoignions 400 municipalités québécoises représentant 84 % de la population de la province. »

La transition écologique est en cours à la Ville de Gatineau, a assuré la mairesse, avec plusieurs mesures mises en place depuis 15 mois. Carboneutralité d’ici 2050, réduction de 50 % des gaz à effet de serre liés aux activités municipales par rapport à 2015, et signature du Traité de non-prolifération des combustibles fossiles :  ce sont tous des engagements pris par la Ville, a expliqué la mairesse de Gatineau.

« Je suis contente que la Commission de l’environnement et l’Université du Québec en Outaouais mettent leurs énergies et leurs savoirs ensemble », a conclu la mairesse, qui a également remercié le professeur Mathieu Charron, du Département des sciences sociales et membre du CELCC, qui a développé le programme du panel de discussion.

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<div class="field field-name-field-paragraphe-texte field-type-text-with-summary field-label-hidden container clearfix"><div class="field-items"><div class="field-item even"><h4> </h4>
<h4>Contexte du défi de la croissance démographique</h4>
<p>Animé en première partie par Catherine Craig St-Louis, conseillère aménagement et urbanisme et Responsable du bureau de Gatineau at Vivre en Ville, le panel s’est inscrit dans le contexte où Gatineau, à titre de la 4<sup>e</sup> plus grande ville au Québec, connait une croissance démographique importante et soutenue sur un territoire qui s’étend sur 62km le long de la rivière des Outaouais.  La Ville a développé un Plan climat visant à organiser une réponse collective face à l'urgence climatique en faisant de Gatineau un territoire sobre en carbone, plus résilient et inclusif.</p>
<p>Les systèmes de chauffage au mazout et au gaz sont à l’origine d’une part significative des gaz à effet de serre émis sur le territoire de la Ville de Gatineau. Ainsi, la décarbonation pose des défis énergétiques bien réels et invite à une réflexion, notamment sur la production, l’approvisionnement et la distribution des principales sources d’énergie consommées sur le territoire. Une réflexion collective est nécessaire et l’ensemble des acteurs régionaux doivent faire preuve d’exemplarité en matière d’action climatique.</p>
<p>Les personnes suivantes ont participé aux discussions :</p>
<ul>
<li><strong>Jérôme Dupras</strong>, professeur à l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT-UQO) et titulaire la Chaire de recherche du Canada en économie écologique</li>
<li><strong>Benoit Delage</strong>, Directeur général Conseil régional en environnement et développement durable de l'Outaouais (CREDDO)</li>
<li><strong>Frédéric Vandal</strong>, directeur du Service de transition écologique, Gatineau</li>
<li><strong>Pier-Olivier Pineau</strong>, professeur titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie, HEC Montréal</li>
<li><strong>Sabrina Harbec,</strong> directrice Clientèles affaires & solutions énergétiques chez Hydro-Québec</li>
<li><strong>Billal Tabaichount</strong>, conseiller à la transition énergétique, Vivre en Ville</li>
<li><strong>Jean-Benoit Trahan</strong>, président, Gazifère</li>
<li><strong>Normand Mousseau</strong>, directeur académique, Institut de l’énergie Trottier (IET)</li>
</ul>
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<p>C’est via un message vidéo que le professeur Jérôme Dupras a rappelé le rôle important des villes vers la transition écologique. Il a dressé un tableau démontrant les scénarios de réchauffement climatique et les émissions annuelles de dioxyde de carbone. Il faut, a-t-il souligné, réduire massivement nos émissions, accélérer les technologies sobres en carbone et agir pour réduire la demande.</p>
<p>Frédéric Vandal, directeur du Service de transition écologique de la Ville de Gatineau, a de son côté résumé les mesures prises par la Ville sous ce nouveau service.</p>
<p>Pour décarboner l’Outaouais, Benoit Delage du CREDDO, estime que les élus doivent avoir les outils pour prendre de bonnes décisions. « L’énergie est un nouveau champ de compétence pour le milieu municipal. »</p>
<p>Pier-Olivier Pineau, professeur titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie, aux HEC Montréal, a brossé un portrait plus large du Québec, avec l’offre et la demande d’énergie, et les grands responsables des émissions de gaz à effet de serre, que ce soient les industries, les bâtiments et le secteur du transport. « Décarboner, c’est éliminer les émissions des gaz à effet de serre », a résumé monsieur Pineau, qui préfère cette courte explication.</p>
<p>Le Québec peut faire mieux en consommant moins d’énergie, a-t-il expliqué, car des pays comme les pays Scandinaves et l’Allemagne, par exemple, consomment moins d’énergie par habitant.<br />
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<h4> </h4>
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<div class="field field-name-field-paragraphe-texte field-type-text-with-summary field-label-hidden container clearfix"><div class="field-items"><div class="field-item even"><hr />
<h4>La place du gaz dans l'avenir énergétique de l'Outaouais</h4>
<p>En deuxième partie d’avant-midi, le thème <em>La place du gaz dans l’avenir énergétique de l’Outaouais</em>, a été abordé lors d’un panel animé par<strong> Marie-Claude Lortie, rédactrice en chef, <em>LeDroit.</em></strong></p>
<p>Normand Mousseau, directeur académique, Institut de l’énergie Trottier (IET), a rappelé que l’électricité est à faible émission de carbone. « On a une électricité qui a peu d’impact environnemental en termes de gaz à effet de serre. Sortir des combustibles fossiles de nos bâtiments est la méthode la plus simple d’arriver à nos objectifs. »</p>
<p>La Ville de Gatineau devrait interdire tout nouveau bâtiment branché aux combustibles fossiles, selon monsieur Mousseau.</p>
<p>Jean-Benoit Trahan, président de Gazifère, s’est avoué en désaccord avec monsieur Mousseau. Monsieur Trahan parle de ‘crise énergétique renouvelable’.</p>
<p>Il y a trois pas à franchir, selon lui, pour décarboner l’ensemble de l’énergie : l’efficacité énergétique (baisser les besoins en énergie); maximiser les énergies renouvelables, incluant l’électricité et le gaz naturel renouvelables; et optimiser les énergies en place au lieu de les éliminer et les faire travailler ensemble.</p>
<p>Billal Tabaichount, conseiller à la transition énergétique, Vivre en Ville, un organisme qui travaille à la transition énergétique, a parlé des mesures prises par les municipalités pour la décarbonation.</p>
<p>Pour mot de la fin, la conseillère Anik Desmarais, vice-présidente de la CELCC, a souligné l’importance de débattre sur le sujet de la transition écologique et d’inviter des gens qui n’ont pas les mêmes points de vue. « Il faut sortir de notre chambre d’écho et ouvrir nos horizons. »</p>
<p>Dans les prochains mois, il va falloir faire des choix si on veut atteindre nos objectifs de réduction des GES, a conclu madame Desmarais.</p>
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<p><span class="h6"><em>Le 16 février 2023</em></span></p>
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