Daniel Pierre Aimé, futur diplômé du programme de maîtrise en sciences sociales du développement
Daniel Pierre Aimé, étudiant au programme de maîtrise en sciences sociales du développement, concentration développement international, vient de procéder au dépôt final de son mémoire dirigé par la professeure Audrey Rousseau. Le mémoire s’intitule « La résilience au prisme de l’humanitaire : Le cas d’Haïti après 2010 ».
Ce mémoire de recherche aborde l’engouement de l’usage du concept de résilience dans les discours de nombreuses institutions internationales de développement depuis les années 2000. Prenant appui sur une revue de la littérature ancrée dans la psychologie et le développement international, Pierre Aimé, problématise l’interprétation et la force explicative du concept lorsqu’il s’agit d’intervention en situation de crise. Prenant Haïti pour terrain d’analyse des dynamiques d’actions humanitaires, l’auteur lui-même survivant du terrible séisme de 2010, interroge : « Comment le concept de résilience est opérationnalisé dans les programmes humanitaires post-catastrophes en Haïti après 2010? ».
Ce mémoire de recherche emprunte aux travaux conceptuels de Ricardo Zúñiga sur l’opérationnalisation et développe une grille d’analyse spécifique au concept de résilience. Cet outil conceptuel guide ensuite l’analyse de contenu de huit programmes/projets portés par des organismes de développement international œuvrant en Haïti entre 2010 et 2018. Les résultats de cette étude font ressortir une ambiguïté entre la résilience et le renforcement des capacités au sein de ces programmes et projets, de même que le besoin de distinguer la résilience du point de vue des individus/collectivités et la résilience visant les territoires au sein des interventions humanitaires post-catastrophes.
