La semaine des sciences humaines
En lien avec le TRAVAIL, quatre professeures du Département de relations industrielles présentent leurs réflexions et expertises sur le thème de la LIBERTÉ dans le cadre de la semaine des sciences humaines au Cégep de l’Outaouais.
Marie-Pierre Boucher va rappeler que la liberté forme un noyau central des rapports sociaux de travail et va exposer les différentes facettes de leurs dynamiques contradictoires.
Julie Garneau proposera quant à elle une réflexion sur la liberté d’action et les marges de manœuvre au travail dans un contexte d’implantation du numérique et de l’intelligence artificielle. Bien que ces nouveaux outils numériques puissent faciliter l’exécution de plusieurs tâches pénibles et répétitives, les outils d’aide à la décision numérique ou assortis d’IA peuvent aussi contraindre les employé.es en limitant ou en éliminant les marges de manœuvre nécessaires à l’exécution d’une tâche qui demande, souvent, du jugement contextuel et spécifique.
Dans un second atelier, Jessica Riel propose des pistes de réflexion sur les façons dont on peut, collectivement, répondre aux contraintes du travail pour une plus grande liberté d’action et une meilleure santé physique et mentale. Le travail contribue au bienêtre des travailleur.ses, mais lorsque les travailleur.ses n’ont plus l’espace de liberté nécessaire pour déployer des stratégies leur permettant de protéger leur santé et réaliser les tâches qu’on attend d’eux.elles, leur travail peut constituer une source de stress et nuire à la santé. Or, les nouvelles formes d’organisation du travail comme le télétravail tendent à diminuer l’espace de liberté des travailleur.ses notamment en affaiblissant les collectifs de travail pourtant essentiels pour faire face aux contraintes du travail.
L’exposé de Julie Bourgeault, enfin, va reprendre cet aspect en montrant comment les libertés individuelles s’inscrivent à l’intérieur des rapports collectifs du travail et comment ces rapports collectifs constituent un levier pour agir sur les contraintes du travail. Pour ce faire, elle mettra en évidence les avancés juridiques des 20 dernières années au Canada, en soulignant que ces droits collectifs favorisent « la dignité humaine, la liberté et l’autonomie des travailleurs » (Cour suprême, Health Services and Support)
Le 29 mars, à 13h (1ère partie) et à 14h30 (2e partie)
Pour informations :
Département de relations industrielles : deprelind@uqo.ca
Cégep de l’Outaouais : louis.dallaire@cegepoutaouais.qc.ca