Un doctorat en sciences de la famille unique au Québec axé sur les préoccupations actuelles des familles
L’Université du Québec en Outaouais est fière de lancer officiellement son doctorat en sciences de la famille (recherche et intervention). Unique au Québec et à travers la francophonie, ce programme est le fruit d’une collaboration des départements de travail social et des sciences infirmières de l’UQO.
Les détails de ce programme ont été dévoilés lors d’un point de presse au pavillon Alexandre-Taché, à Gatineau, le lundi 13 décembre 2021, en présence de Mathieu Lacombe, ministre de la Famille, ministre responsable de l’Outaouais et député de Papineau.
La responsable du doctorat en sciences de la famille Geneviève Pagé, professeure au Département de travail social, explique que ce programme permettra de former des spécialistes de haut niveau qui travailleront en recherche, en milieu clinique ou dans des postes de gestion et qui contribueront par leur expertise à l’amélioration du bien-être des familles ainsi qu’au développement et à l’évaluation des programmes d’intervention.
« Nous sommes toutes et tous conscients que les familles ont été éprouvées et même malmenées par l’impact de la pandémie de la COVID-19 sur le plan de santé physique et mentale. Nous devons innover et ce doctorat permettra d’étudier ce contexte particulier en plus des nouveaux besoins qui émergeront dans l’après COVID », a expliqué la professeure Pagé.
« Ça ouvre la porte à l'étude de sujets variés. On peut penser à la procréation pour autrui, l'adoption, le deuil périnatal, la conciliation travail-études-famille, l'engagement des pères auprès des enfants, les proches-aidants, la protection de la jeunesse, l'homoparentalité, le droit coutumier autochtone, la violence conjugale et familiale et, évidemment, les conséquences de la pandémie sur les enfants et les familles. »
La professeure Francine de Montigny, du Département des sciences infirmièresL, l'une des instigatrices du nouveau doctorat, s'est adressée via une vidéo lors du lancement. Elle a rappelé que ce programme représente sept ans de travail. L'UQO se démarque déjà depuis plus de 30 ans avec son offre de cours et de stage au premier et au deuxième cycle qui s'intéressent aux familles, a souligné Francine de Montigny, et le doctorat en sciences de la famille s'inscrit dans cette logique. « Ensemble, nous avons créé le premier programme doctoral en sciences de la famille au Canada et dans la Francophonie. Ce n'est pas un mince accomplissement! Ce programme entériné par la ministre McCann en pleine pandémie s'inscrit dans une réponse inter-disciplinaire des familles du 21e siècle. Plus de 30 professeur.e.s et chercheur.e.s de l'UQO s'inscrivent dans les champs d'études des sciences de la famille. »
Pour la rectrice de l’UQO, Murielle Laberge, ce nouveau doctorat est l’exemple parfait des retombées de la formation et de la recherche universitaire dans notre collectivité.
« Avec son approche interdisciplinaire, ce nouveau programme de doctorat permettra très concrètement d’accroitre la capacité d’innovation et d’intervention auprès des familles, en plus de contribuer à l’avancement et au partage des connaissances ainsi qu’à la formation d’une main-d’œuvre spécialisée et hautement qualifiée dans ce domaine. »
« Je tiens à remercier très sincèrement toutes les personnes qui ont collaboré à l’élaboration de ce programme, dont les professeures Geneviève Pagé, Francine de Montigny, Chantal Verdon, Christine Gervais, Isabel Côté, Josée Chénard et Sylvie Thibault. Cette nouvelle approche permettra à l’UQO de se démarquer dans ce créneau d’expertise novateur et tellement important pour le bien-être de nos familles en Outaouais et partout au Québec », a ajouté madame Laberge.
Revoyez la conférence de presse du 13 décembre 2021 sur YouTube












Au terme de leur formation, les spécialistes issus de ce doctorat en sciences de la famille seront en mesure de développer et évaluer des programmes d’intervention, élaborer des politiques publiques en plus de réaliser et de diffuser des recherches sur la diversité familiale contemporaine, permettant notamment d’alimenter l’actuelle réforme du droit de la famille en matière de filiation, d’adoption et d’encadrement de la gestation pour autrui.
Le ministre Lacombe affirme que cette expertise développée à l’UQO sera un atout majeur pour les familles québécoises : « Le mois dernier, notre Gouvernement a lancé le Grand chantier pour les familles, une première refonte en 25 ans des services de garde avec un souci d’équité et d'efficacité. Ce doctorat en sciences de la famille arrive à point afin d’appuyer les efforts de renouveau parce que les choses changent, les besoins des familles évoluent et on se rend compte que les nouvelles réalités familiales demandent constamment de nouvelles solutions. On salue cette initiative qui apportera une dynamique intéressante pour mieux comprendre et aider les familles québécoises », a déclaré le ministre Lacombe, qui est fier de voir ce nouveau programme dans sa région.
Les différents paliers de gouvernement ont besoin de spécialistes qui ont étudié les questions entourant la famille et qui peuvent conseiller les leaders politiques, a ajouté le ministre Lacombe. « On a besoin d'expertise à l'extérieur. On va la chercher ici en créant des comités de travail à qui l'on donne des mandat. Donc, d'avoir des spécialistes, qui vont étudier la famille, ses problématiques, ses enjeux qui touchent la famille, ça va nous permettre à terme de prendre de meilleures décisions. »
La mairesse de Gatineau, France Bélisle a également salué ce lancement du nouveau doctorat. « Cette initiative unique au Québec et à travers la francophonie voit le jour ici à Gatineau. Ce nouveau programme permettra de faire un bond de géant au niveau des connaissances actuelles et de l’expertises sur les enjeux entourant le bien-être des familles. Lorsqu’on aide la famille, c’est donner toutes les chances à la communauté de demain de bénéficier d’une qualité de vie dans des villes à la hauteur de leurs attentes. »
De bonnes perspectives d’emploi
Le doctorat en sciences de la famille (recherche et intervention) s’adresse en particulier aux personnes qui ont réussi un programme de recherche de 2e cycle dans les disciplines pertinentes visées par le programme, principalement les sciences infirmières et le travail social, mais n’excluant aucunement les personnes candidates en provenance de disciplines connexes en sciences sociales, en sciences humaines ou en sciences de la santé.
La pandémie a mis en évidence l’importance des soins de santé et des services sociaux adaptés. Ces domaines d’activités ont besoin de personnes hautement spécialisées en recherche et en milieu clinique pour mieux répondre à la complexité des besoins des familles contemporaines.
Le 13 décembre 2021