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La professeure Peters obtient 2,5 millions $ pour la prévention du plagiat: une recherche internationale

La professeure Martine Peters, du Département des sciences de l’éducation, vient de recevoir un appui financier de taille du gouvernement fédéral pour un vaste Partenariat de recherche internationale sur la prévention du plagiat qui regroupera des expertes et des experts de plusieurs domaines dans sept pays.

Spécialiste de la prévention du plagiat, la professeure Peters a obtenu 2,5 millions $ sur sept ans en vertu du programme de subvention Partenariat du Centre de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH) annoncé le 15 juin 2021. Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie (ISED), François-Philippe Champagne, a tenu un point de presse virtuel afin de dévoiler les bénéficiaires de subventions du CRSH à travers le Canada.

« L’UQO vient de prendre une place dans la recherche sur la prévention du plagiat au niveau national et international. Il y a des organisations en Europe, par exemple qui font la promotion de l’intégrité académique, mais il n’existe pas un groupe qui fait de la recherche sur le sujet. Alors l’UQO est vraiment à l’avant-plan de la prévention du plagiat », explique Martine Peters.

Le projet qu’elle mène consiste à établir un Partenariat universitaire sur la prévention du plagiat (PUPP). Elle dirigera les recherches au sein d’une équipe de 62 chercheur(e)s dans 28 universités de plusieurs pays, dont les États-Unis, la France, l’Angleterre, le Portugal, la République Tchèque et la Turquie, qui feront de la collecte de données. Dans son ensemble, le PUPP comprend 33 partenaires, car des organismes et des ministères en font également partie en plus des universités.

« Ce sont des chercheurs, des professeurs, mais également des collaborateurs. L’équipe comprend des bibliothécaires, des étudiants, et des gens qui travaillent dans des ministères de l’Éducation, par exemple ».

« Je tiens à souligner le caractère novateur et rassembleur du projet de recherche de la professeure Martine Peters », de dire la rectrice de l’UQO Murielle Laberge. « C’est tout un honneur de voir une des professeures de notre université diriger un tel groupe de recherche avec des collègues provenant des quatre coins du monde ».

Ce projet d’envergure internationale est le fruit de plusieurs années de travail pour Martine Peters, une experte mondialement reconnue qui s’intéresse au plagiat depuis 2006 et qui a été invitée à plusieurs conférences ces dernières années. Elle a notamment passé une année en Chine à y étudier le phénomène, en plus d’un séjour en Suisse, au Vietnam et au Cambodge pour travailler auprès d’experts en plagiat. 

Dans ses travaux, elle vise non seulement à prévenir le plagiat auprès des étudiants, mais aussi à conscientiser le corps professoral. Elle dirige le Groupe de recherche sur l’intégrité académique, le GRIA.

Martine Peters du Département des sciences de l'éducation à l'UQO.


Avènement de l’ère numérique

Dans la documentation de son projet de recherche, la professeure Peters explique que le plagiat existait bien avant l’ère numérique, mais que l’avènement des nouvelles technologies a amplifié ce problème avec la culture du ‘copier-coller’. Le plagiat est devenu un fléau; il est en croissance constante dans les universités du monde entier.

Les logiciels de traitement de texte le web ont transformé en profondeur le processus de rédaction des étudiants universitaires du 21e siècle. Les étudiants ont en effet désormais accès à une panoplie de nouvelles technologies pour rédiger leurs travaux. Si le web représente une source inépuisable d’information, il pose également des défis importants : comment trouver l’information pertinente et comment bien l’intégrer dans ses travaux dans le respect des normes académiques?

L’équipe d’expertes et d’experts, dirigée par Martine Peters, provient de plusieurs disciplines et ce nouveau Partenariat universitaire sur la prévention du plagiat misera sur une intervention internationale pour la prévention du plagiat.

Comme le plagiat ne connaît pas de frontières, les professeurs qui collaborent au projet de Martine Peters proviennent de plusieurs champs d’expertise en plus de l’éducation : médecine, enseignement des langues, informatique, philosophie, sociologie et psychologie. « Chacun regarde le plagiat sous différents angles. Chacun a une loupe différente », explique la professeure, que ce soit l’éthique, la prise de décision qui mène au plagiat, le processus d’écriture, la recherche d’information, etc.

Cinq professeurs du Département des sciences de l’éducation de l’UQO collaborent également avec la professeure Peters : Alain Cadieux, François Vincent, Sylvie Fontaine et Sylvie Marcotte. Le soutien du Décanat de la recherche, du Vice-rectorat à la recherche et à la création ont été particulièrement utile pendant la rédaction de la demande de subvention et mentionnons également la collaboration de la bibliothécaire Laurence Huot.

Le PUPP veut surtout s’éloigner des mesures punitives du plagiat et souhaite mettre l’accent sur la prévention de ce fléau. Les chercheurs proposeront des solutions pédagogiques qui permettront aux étudiants d’acquérir les compétences pour rédiger des travaux avec intégrité dans le contexte numérique.

Le 16 juin 2021