La professeure Bourque témoigne à la Commission sur la Protection de la jeunesse
Mélanie Bourque, professeure au Département de travail social au campus de Saint-Jérôme, a témoigné, le 11 décembre 2019, devant la Commission spéciale sur la Protection de la jeunesse, une audience qui s’est tenue Montréal. Lors de son témoignage, elle a notamment souligné que les travailleuses sociales subissent de la pression constante, ce qui les amène souvent à des pratiques illégales, en contravention de leur code d'éthique.
Cette commission a été mise sur pied, plus tôt cette année, dans la foulée de la tragédie de Granby. Le décès d’une fillette de 7 ans a provoqué une vague d’indignation. L’enfant est décédée en avril 2019 après avoir subi des violences. L’ex-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé, Régine Laurent, préside cette commission.
La professeure Bourque a été invitée en tant que témoin-experte. Elle s’intéresse notamment à la pression et la détresse que subissent les travaux sociaux dans le réseau de la santé et la protection de la jeunesse.
La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) a notamment été montrée du doigt lors de la tragédie de Granby.
La présentation de Mélanie Bourque portait sur les résultats d’une recherche effectuée en collaboration avec d’autres chercheurs, dont Josée Grenier et Nathalie St-Amour de l’UQO. Elle visait à partager la parole des travailleuses sociales en lien avec leurs conditions de travail avec les commissaires. En effet, depuis quelques semaines on discute sur la place publique du fait que la parole des intervenantes devait être libérée du principe de loyauté envers l’employeur. C’est que la professeure Bourque a tenté de faire en présentant les résultats de ses recherches.
Mélanie Bourque a d'ailleurs cosigné un livre avec la professeure Grenier intitulé Les services sociaux à l’ère managériale.
Le témoignage de Mélanie Bourque a attiré l'attention des médias, notamment de La Presse et du Devoir.
Article : DPJ: les enfants se perdent dans le système
Rapport en novembre 2020
Le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé, le 30 mai 2019, la mise sur pied de cette commission. Son mandat est de réaliser une analyse globale des dispositifs de protection de la jeunesse, dans les différents réseaux d’intervention concernés, de manière à identifier les enjeux et les obstacles et à formuler des recommandations sur les améliorations à apporter.
Cette commission est indépendante du gouvernement et ses travaux doivent s’échelonner sur une période de 18 mois, soit la fin novembre 2020.
Site Web de la Commission spéciale sur la Protection de la jeunesse
Le 12 décembre 2019