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The Proposal / La proposition de David Tomas à la Galerie UQO

The Proposal / La proposition
David Tomas

Avec des œuvres de Keith Arnatt, Robert Barry, James Lee Byars, Manoushka Larouche, John Latham, David Tomas et Bernar Venet. 

Du 19 septembre au 27 octobre 2018
Vernissage et lancement des Entretiens #2 La proposition : questions et réponsesde David Tomasmercredi le 19 septembre à 17h
Conférence de David Tomas le 17 octobre à 11h30

Extrait de L’ÉNONCÉde David Tomas :

L’économie de production de l’exposition commence avec l’artiste et se clôt avec le spectateur. La circulation de l’œuvre d’art au sein de cette économie trace le trajet du producteur vers le consommateur. Comme dans le cas du spectateur et de l’exposition, le trajet de la production à la consommation est négocié par l’intermédiaire d’autres acteurs culturels (enseignants, professeurs d’université, commissaires, critiques, directeurs et administrateurs de musée), ainsi que des protagonistes et forces économiques majeurs. Les forces économiques principales comprennent les acteurs économiques principaux (collectionneurs, maisons d’encan et autres), les gouvernements nationaux et locaux et les industries culturelles en général. Les actes de ces protagonistes et le déploiement de ces forces sont systématiquement modulés par des ambitions sociales omniprésentes, souvent insidieuses, ou par des objectifs financiers à court ou à long termes. Si la structure binaire fondamentale sur laquelle l’art et l’exposition artistique reposent est celle de l’artiste et du spectateur, on peut donc affirmer que c’est dans le déplacementd’une œuvre d’art entre ces deux acteurs indispensables qu’une autre relation essentielle, moins perceptible, se révèle. La relation entre l’œuvre d’art et son contexte de présentation, l’exposition, repose sur un document important : la proposition de l’exposition. Ce document sert de passeport permettant aux œuvres d’art de voyager du domaine de la création à l’espace de consommation, de l’espace privé à l’espace public : du studio (ou, de plus en plus, de l’ordinateur) à un espace physique d’exposition. La proposition d’exposition, le plus souvent imprimée, peut aussi simplement prendre la forme d’une entente verbale comparable à une poignée de main symbolique. L’exposition sert de fondement à un contrat officiel qui, une fois signé, lie l’artiste et le représentant de l’espace d’exposition — une entente fondée sur un objectif commun : la production d’une exposition d’œuvres décrites dans une proposition. Fréquemment, toutefois, le contenu de la proposition peut changer, des œuvres peuvent y être ajoutées ou substituées, les cadres conceptuels peuvent être modifiés. Ce qui est proposé peut n’être jamais présenté parce qu’il aura été remplacé par une proposition plus étendue que celle d’origine ou, plus rarement, par une variante de la proposition initiale ou par une nouvelle proposition. 

 

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David Tomas est artiste et anthropologue. Sa production en arts visuels et médiatiques prend sa source dans la critique postérieure aux pratiques « néo-académiques » des années 70 et aborde diverses facettes des disciplines de l’art conceptuel. Au cours des quarante dernières années, son travail traite en particulier de la nature et des fonctions des différentes formes de savoir qui sont créées aux confluents de l'histoire de l'art contemporain, de l’histoire et de l’anthropologie des médias et des cultures et transcultures des technologies de l’image. Dans son œuvre visuelle et également dans ses écrits, Tomas examine les rapports de l’art en tant que discipline fonctionnant en tension avec les autres disciplines qui constituent la matrice traditionnelle du savoir universitaire. Son travail récent explore ces questions et ces tensions du point de vue des rapports entre les modes d’exposition et les pratiques non conventionnelles et post-institutionnelles.

Tomas a également produit des œuvres théoriques sur l’art et l’université, les espaces interculturels de contact, la photographie, les nouvelles technologies et les arts médiatiques

 

 

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The Proposal / La proposition
David Tomas

With works by Robert Barry, Manoushka Larouche, James Lee Byars, David Tomas and Bernar Venet.

From September 19th to October 27th, 2018
Opening and launching of the Interviews # 2 The proposal: Questions and Answers from David Tomas Wednesday, September 19th at 5 pm
Lecture by David Tomas on Wednesday Ocotber 17that 11:30 AM

Excerpt from THE STATEMENTby David Tomas :

The exhibition’s economy of production begins with the artist and ends with the spectator. The artwork’s movement within this economy traces a route from producer to consumer. As in the case of the spectator and exhibition, the route from production to consumption is mediated by other cultural figures (teachers, professors, curators, critics, museum directors, museum trustees), and major economic players and forces. The latter include basic financial players (collectors, auction houses, and others), local and national governments, and the cultural industries in general. The actions of these figures and the deployment of these forces are invariably modulated by ubiquitous, often insidious social ambitions and short- or long-term monetary objectives. If the basic binary structure upon which art and the art exhibition are founded is that of artist and spectator, then one can also claim that it is in the displacementof the artwork between these two indispensable actors that another key, but less visible, relationship is revealed. The relationship between the artwork and its context of presentation, the exhibition, is predicated on an important document: the exhibition proposal. This document serves as a passport that allows artworks to travel from the domain of creation to the space of consumption, from private to public space: from the studio (or, increasingly, the computer) to a physical exhibition environment. Most often printed, the proposal can also simply take the form of a verbal agreement, akin to a traditional symbolic handshake. The exhibition proposal serves as a foundation for an official contract that, once signed, binds the artist and representative of the exhibition environment together—a bond based on a common objective: to produce an exhibition of the works presented in the proposal. Often, however, the content of the proposal can change, works can be added or replaced, conceptual frames can be modified. What is proposed might never be presented because it is replaced by a more advanced proposition, or, more rarely, by an alternative or new proposition.  

 

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David Tomas is an artist and anthropologist. His production in the visual and media arts has its roots in a post 1970s critique of neo-academic practices and engages with conceptual art's disciplinary infrastructure. For the last forty years, Tomas’ work has explored the nature and functions of different forms of knowledge that are produced at the interface of the history of contemporary art, the history and anthropology of media and the cultures and transcultures of imaging technologies. Both in his visual work and his writing Tomas has conducted this exploration within a framework in which art is considered to be a discipline that operates in tension with the other disciplines that constitute the university's knowledge matrix. His most recent body of work investigates these questions and tensions from the point of view of the relationships between exhibition modes and non-conventional and post-institutional practices.  

Tomas has also produced written texts and books on the university, intercultural contact spaces, photography, new technologies and media arts.