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Les adolescentes plus affectées par le manque de sommeil, selon une étude réalisée à l'UQO

 

Spécialiste du sommeil, la professeure Geneviève Forest, du Département de psychoéducation et de psychologie, et une étudiante au doctorat en neuropsychologie, Pascale Gaudreault, ont réalisé une étude sur le sommeil des adolescents qui a attiré l’attention de plusieurs publications internationales.

 

Les résultats de la recherche ont été publiés dans la revue Sleep, la publication officielle de la Sleep Research Society, qui tenait son congrès annuel à Baltimore, aux États-Unis, du 2 au 6 juin dernier. Plus de 7 000 personnes participaient au congrès. Cette société regroupe des médecins, chercheurs et étudiants, techniciens du sommeil et experts de la santé de partout dans le monde qui s’intéressent au sommeil.

La professeure Forest et l’étudiante qu’elle supervise participaient au congrès de Baltimore.

Selon l’étude, les adolescentes seraient plus perturbées que les adolescents par la somnolence diurne, ce qui aurait un impact sur les activités scolaires et la vie personnelle et sociale de ces dernières. Geneviève Forest et Pascale Gaudreault ont étudié le cas de 731 garçons et filles âgés de 13 à 17 ans.

Les adolescents ont rempli des questionnaires portant sur leur sommeil et l’impact de la somnolence sur leurs activités scolaires, personnelles et sociales. Les filles ont dit avoir plus de difficulté à rester éveillées pendant les cours le matin, en après-midi et pendant leurs devoirs le soir. Elles ont également rapporté plus souvent que les garçons avoir manqué l’école à cause de la fatigue, être trop fatiguées pour faire des activités avec leurs amis, être moins motivées à l’école à cause de leur mauvais sommeil et faire des siestes la fin de semaine.

« Ces résultats suggèrent que les adolescentes seraient plus vulnérables face aux conséquences des perturbations du sommeil », explique Pascale Gaudreault.

« J’ai parlé beaucoup avec les gens. J’ai trouvé ça vraiment intéressant. En plus, j’ai eu la chance de rencontrer des pionniers de la recherche sur le sommeil. C’est une superbe expérience pour une étudiante », a raconté l’étudiante au doctorat.

Tout au long de l’évènement qui a duré quatre jours, les responsables du congrès de la Sleep Research Society ont émis des communiqués auprès des médias afin de souligner les recherches intéressantes en lien avec le sommeil et le projet de l’UQO est ressorti du lot.

« C’est quand même une marque de prestige d’avoir été choisi parmi les études pour faire un communiqué de presse. Ça eu un effet boule de neige », a dit Geneviève Forest.

L’étude réalisée à l’UQO a attiré l’attention d’une bonne douzaine de revues spécialisées et de certains médias, dont le Daily Mail de Londres et la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone), qui ont publié un reportage sur son site web.

 

 

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La professeure Geneviève Forest et l'étudiante au doctorat, Pascale Gaudreault


 

Rappelons également que l’équipe de la professeure Forest, qui dirige le Laboratoire de sommeil, se penche présentement sur le sommeil et les athlètes. Le Laboratoire recrute notamment des adolescents de 13 à 16 ans qui fréquentent des programmes réguliers ou des programmes Sport-Études pour ses recherches. L’objectif est de vérifier le lien entre les habitudes de sommeil des adolescents et le fonctionnement quotidien des jeunes, par exemple, au niveau de la performance scolaire et de la performance sportive. Pascale Gaudreault travaille justement sur cette étude sur le sommeil et les jeunes athlètes. 

Avec la professeure Forest, elle compte aussi faire davantage d’analyse sur les résultats du sommeil, notamment en examinant de plus près les différents groupes d’âge à l’adolescence.

« L’étude regardait les adolescents de 13 à 17 ans, mais on a l’impression que les variations entre les garçons et les filles seraient peut-être différentes, par exemple entre les ‘jeunes’ adolescents et les ‘vieux’ adolescents. C’est certainement des analyses que l’on veut faire, a expliqué Pascale Gaudreault. On sait par exemple que les filles ont les changements dans leur sommeil, plus tôt que les garçons, probablement liés au fait que la puberté arrive plus tôt chez les filles. »

 

Résumé de l’étude de la professeure Forest : https://aasm.org/teenage-girls-are-more-impacted-by-sleepiness-than-teen-boys-are/

Reportage à la RTBF : https://www.rtbf.be/tendance/bien-etre/sante/detail_les-adolescentes-se-disent-plus-genees-que-les-garcons-par-le-manque-de-sommeil?id=9939921

Daily Mail : http://www.dailymail.co.uk/health/article-5816779/Teenage-girls-affected-lack-sleep-boys.html

Neurosciences News : https://neurosciencenews.com/teen-girl-sleepiness-9276/

Science Daily : https://www.sciencedaily.com/releases/2018/06/180606143714.htm

http://sleepmeeting.org/location

 

Le 13 juin 2018