La professeure Isabel Côté donne la parole aux mères porteuses
La professeure Isabel Côté, du Département de travail social, codirige un nouvel ouvrage qui vient d’être publié aux Presses de l’Université du Québec et qui traite d’un sujet controversé : la gestation pour autrui (GPA), également appelée « maternité de substitution ». Le livre a été lancé lors d’un 5 à 7, le mercredi 28 février, à la librairie féministe L’Euguélionne située à Montréal.
La GPA suscite souvent de fortes réactions et est perçue différemment selon l’opinion des personnes interrogées. Il est par contre peu fréquent d’entendre la voix des gens directement concernés par ce sujet, soit les personnes qui réalisent leur désir d’avoir un enfant par GPA ou celle des femmes porteuses. C’est ce que propose l’ouvrage intitulé Perspectives internationales sur la gestation pour autrui - Expériences des personnes concernées et contextes d’action.
« La plupart des ouvrages sur le sujet traite de questions liées à la bioéthique ou au droit comparé. Si cela est important pour avoir une opinion éclairée sur le sujet, il n’en reste pas moins que la parole des personnes directement impliquées dans la pratique est souvent évacué, explique Isabel Côté. Ce livre, qui constitue une première dans la francophonie, illustre, par le biais de recherches empiriques solidement documentées, comment se vivent les conventions de gestation pour autrui de même que les liens qui unissent les parties et ce, dans différentes régions du monde, que ce soit en Amérique du Nord, en Europe, en Inde ou encore, en Israël. »
Le livre est publié sous la direction de la professeure Côté, ainsi que de Kévin Lavoie, doctorant en sciences humaines appliquées à la Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal et membre étudiant du Réseau québécois en études féministes (RéQEF) et de Jérôme Courduriès, maître de conférence en anthropologie à l’Université Toulouse-Jean Jaurès, chercheur au Centre d’anthropologie sociale du Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST-CAS) et membre de l’équipe ETHOPOL financée par l’Agence nationale de la recherche de France
Le lecteur y découvre comment cette pratique interroge les normes de parenté et de genre de même que la construction de la maternité. Il y trouvera le témoignage inédit de différents acteurs et actrices, qu’il s’agisse de parents, de femmes porteuses, d’intervenants médicaux œuvrant dans des services de reproduction assistée, de groupes militants associatifs dont l’action vise la reconnaissance juridique de la pratique dans leur pays d’origine ou encore de magistrats ayant à statuer sur la filiation d’enfants nés dans un contexte où la GPA est interdite.
Étudiant, professeur, chercheur, intervenant ou quiconque s’intéresse à la famille et à la procréation assistée aura ici un accès privilégié aux diverses dimensions sociales de la GPA.
Entrevue de la professeure Isabel Côté à l'émission Les malins du 24 février 2018
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