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Un projet en communications qui mène à la publication d’un album pour enfants

 

Janie Lacroix et Charles Simard ne se voyaient pas nécessairement comme auteurs de livre pour enfants, mais c’est ce qu’ils sont devenus par la force des choses.

Les deux étudiants de l’UQO ont réalisé un projet dans le cadre d’un cours universitaire, un projet qui s’est conclu par la publication d’un album illustré pour enfants maintenant disponible dans les grandes librairies.

Fait d’autant plus rare : Janie et Charles n’étudient pas en bande dessinée ou en design graphique, mais bien en communications et en sociologie.

Intitulée Libérer Cassandra, l’album est un conte illustré destiné aux enfants de 2 à 7 ans. Il raconte l’histoire d’Alexis, prince et futur héritier du trône de son père, qui est malheureux et n’arrive pas à trouver le bonheur. Pour être heureux, il devra affronter plusieurs épreuves qui changeront son destin. Il s’agit d’un récit sur l’estime et l’acceptation de soi, peu importe le genre désiré.

L’album lancé au début de décembre 2017 a notamment attiré l’attention du quotidien Le Droit, qui lui a consacré un texte dans son édition du 12 janvier 2018.

 

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Le livre publié par les éditions du Soleil de minuit est bilingue, avec chacune des pages présentant le texte en français et en anglais. L’album a été réalisé dans le cadre d’un projet pour le cours de communications, Médias, sexualité(s) et société. Les étudiants étaient invités à créer un contenu médiatique, par exemple un document écrit, une affiche ou des vidéos.

« On a décidé d’axer notre projet sur les personnes transgenres et on voulait présenter une histoire aux enfants », explique Janie Lacroix, âgée de 23 ans, en troisième année d’un baccalauréat en communications.

Charles Simard a fait une recherche sur les maisons d’édition jeunesses au Québec. « On leur a envoyé un courriel avec une version PDF de l’album. Personnellement, je ne m’attendais à rien, mais en même temps, on avait vraiment de l’espoir », raconte-t-il.

Janie, elle, avait un bon pressentiment, car la réaction initiale a été bonne. Divers organismes, comme le Réseau des Lesbiennes du Québec ont partagé l’histoire sur leur page Web.

Parmi les maisons d’éditions approchées par les étudiants, c’est finalement Soleil de minuit, de Québec qui a accepté de publier l’album. Libérer Cassandra est donc sur les tablettes des librairies du Québec et du Nouveau- Brunswick.

« Toute ma famille en a acheté à Noël. C’est le cadeau de Noël. J’ai des petits frères et des petites sœurs de sept et huit ans qui ont dit, ‘Wow!’ », dit Charles Simard en riant.

Les deux étudiants ont voulu s’adresser aux enfants pour transmettre ce message d’acceptation de soi, que l’on soit hétérosexuel, gai, lesbienne ou transgenre. « Rendre ça acceptable, plus normal. Les jeunes vont le voir dans leur vie. En le voyant à un jeune âge, ils vont l’accepter et ça fera une société plus ouverte », explique Janie.

« C’est un sujet tabou et les parents n’en parleront pas nécessairement à leurs enfants. Comment expliquer que Mononcle Marcel devient Matante Linda ? On veut montrer que chaque personne est différente », ajoute Charles, âgé de 29 ans, qui travaille pour une entreprise Web.  Il a un certificat en communications et il termine un certificat en sociologie.

Janie Lacroix et Charles Simard sont agréablement surpris de la tournure des évènements. Les deux songent à une suite pour Libérer Cassandra.

« On a le goût d’en faire un deuxième livre », dit Janie, qui voudrait maintenant travailler en édition.

 

Libérer Cassandra.com

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Article du Droit du 13 janvier 2018

 

 

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