Nouveau Laboratoire d’étude sur la délinquance et la sexualité
Après plusieurs mois de préparation, un groupe de chercheures dirigées par la professeure Dominique Trottier, du Département de psychoéducation et de psychologie, vient de lancer officiellement le Laboratoire d’étude sur la délinquance et la sexualité de l’UQO (LDS-UQO).
Ce laboratoire, qui vient de créer sa page Facebook, se veut un lieu où les activités de recherche s'articulent autour des thèmes de la délinquance et de la sexualité. Les recherches en cours portent notamment sur le sextage, la consommation de pornographie, les attitudes favorables à la violence sexuelle et l’évaluation du risque de récidive sexuelle.
Psychologue spécialisée dans l’évaluation des intérêts sexuels déviants, la professeure Trottier a entre autres travaillé dans le milieu pénitencier pour Services correctionnels Canada. «Les deux axes qui dictent la programmation de recherche du laboratoire, c’est la sexualité et la délinquance. Certains projets portent uniquement sur la sexualité ou la délinquance, alors que d’autres se trouvent à l’intersection des deux thématiques ». Des demandes de subvention sont en cours pour les divers travaux de recherche.
Le LDS-UQO, qui a un local attitré, compte notamment deux étudiantes au doctorat, Camille Leblanc et Véronique Bonneville. Madame Leblanc s’intéresse aux facteurs de risque liés au développement d’une dépendance à la pornographie, tandis que madame Bonneville effectue des recherches portant sur la coercition sexuelle.
« Je suis clinicienne et chercheure à la fois, donc j’ai un grand intérêt pour les problématiques qui sont présentes dans ma pratique. Ça me donne des idées de recherches que je tente ensuite d’appliquer au milieu clinique. »
L’une des études en cours au LDS-UQO porte sur le phénomène du sextage, ces messages textes à caractère sexuel. Le sextage (ou sexting en anglais) est un phénomène relativement nouveau, avec l’avènement des téléphones intelligents et il y assez peu de recherches qui ont été effectuées dans ce domaine. « Le but de l’études est de dresser le portrait du phénomène. Qui sont les gens qui adoptent ce comportement? Combien de gens le font ? Est-ce que c’est une pratique qui se fait par des couples stables dans le cadre d’une relation amoureuse? Est-ce surtout utilisé par les jeunes? On veut dresser le portrait de ce qui se passe autour de ce phénomène pour ensuite être en mesure de faire de la prévention »
Le Laboratoire d’étude sur la délinquance et la sexualité de l’UQO se penche également sur le dossier des violences sexuelles que ce soit sur les campus ou ailleurs. « Il y a un phénomène social qu’il faut étudier davantage, affirme la professeure Trottier. Malgré tous les efforts pour améliorer la position des femmes dans la société et diminuer les violences sexuelles faites aux femmes, il y en a encore beaucoup dans plusieurs sphères de la société. Il faut tenter de mieux comprendre ce qui se passe. »
La professeure Dominique Trottier du Département de psychoéducation et de psychologie
Le LDS veut donc mieux comprendre des phénomènes de société, comme le sextage ou encore les violences sexuelles. Comme psychologue, la professeure Trottier est à même de voir, sur le terrain, les phénomènes qui méritent une recherche plus approfondie. « Je suis clinicienne et chercheure à la fois, donc j’ai un grand intérêt pour les problématiques qui sont présentes dans ma pratique. Ça me donne des idées de recherches que je tente ensuite d’appliquer au milieu clinique. »
Pour en savoir davantage sur le Laboratoire d’étude sur la délinquance et la sexualité de l’UQO et sur les projets de recherche en cours, cliquez sur le lien de la page Facebook.
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