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L’UQO active pour trouver des solutions à la pénurie de personnel en santé dans la région

À la lumière des résultats d'une étude réalisée par les professeurs honoraires Paul Legris, Pierre Collerette et le professeur titulaire Eric Gosselin sous l’égide de l'Observatoire du développement de l’Outaouais (ODO) (Étude sur les retombées actuelles et prévisibles du programme délocalisé en médecine de l'Université McGill en Outaouais), l'Université du Québec en Outaouais (UQO) réitère son engagement à trouver des solutions durables pour le réseau de santé de la région, y compris la création d’un programme de médecine familiale de l'Université du Québec. Les établissements de l’Université du Québec (UQ) disposent des expertises pour élaborer un modèle axé sur la prévention et l’interdisciplinarité, au bénéfice des citoyennes et citoyens de l’Outaouais.
 


« La pénurie de personnel en santé dans notre région est criante et deviendra encore plus pressante avec l'arrivée du nouvel hôpital à Gatineau. Plus que jamais, l'UQO est bien positionnée pour être une actrice clé pour pallier cette pénurie, affirme la rectrice de l'UQO, Murielle Laberge. L'enjeu de main-d'oeuvre en médecine est bien réel, particulièrement en médecine de famille, mais il faut aussi un offre complète de service avec la physiothérapie et l'ergothérapie notamment pour répondre aux besoins des citoyennes et citoyens de l'Outaouais. Alors, il faut développer ces programmes ici », d'ajouter la rectrice.

Consultez l'étude intégrale de l'ODO

Bulletin Sous la loupe

Comparativement à d’autres régions du Québec où il y a des facultés de médecine délocalisées (Saguenay) peu de personnes de l’Outaouais se retrouvent au nombre des inscrit.e.s au programme de l’année préparatoire en médecine à Gatineau sur la période 2020 à 2024 (98 étudiant.e.s). Bien qu’il y ait eu une hausse en 2024 avec 7/21 inscriptions, la moyenne sur les quatre années est de seulement de 3 personnes par année. La moitié des personnes inscrites provenaient de la région de Montréal.

« Nous avons déjà des programmes de santé dans toutes les constituantes de l’UQ et ici à l’UQO il y a les sciences infirmières et nous sommes la seule à offrir les cinq spécialités IPS (soins de première ligne, santé mentale, soins pédiatriques, néonatalogie et soins aux adultes). L’UQO ce sont aussi les doctorats en psychologie, les programmes de psychoéducation, de travail social et la kinésiologie », affirme Murielle Laberge. 

Par ailleurs, des 23 étudiant.e.s du premier groupe ayant terminé leur formation en 2024 (médecins sans droit de pratique), aucun n’a choisi Gatineau comme lieu de résidence en médecine familiale. Autre donnée révélatrice : près de la moitié des étudiants admis à l’année préparatoire en médecine entre 2020 et 2022 n’avait pas le français comme langue d’usage. 

Les auteurs de l’étude notent dans leur rapport que l’importance du contingent non francophone des étudiant.e.s au Campus Outaouais, associée à la situation frontalière, devrait susciter des craintes sur la capacité à retenir ces futurs médecins dans la région de l’Outaouais.

Contexte de l’étude

L’ODO a déjà publié en 2022 un rapport démontrant les écarts en matière de services de santé entre l’Outaouais et les autres régions du Québec. 

Cette étude de l’ODO est également dévoilée dans le contexte où l’Université du Québec travaille à la mise en œuvre d’un programme de médecine familiale dédié au réseau public de la santé qui se déploiera dans l’ensemble des régions du Québec 

 

Le 14 novembre 2024