La Chaire Senghor à l’UQO présente le lancement de deux nouveaux livres le 28 novembre
La Chaire Senghor de la Francophonie à l’UQO dirigée par le professeur Ndiaga Loum procédera aux lancements de deux nouveaux livres : celui de Yao Assogba, professeur émérite du Département de travail social, et le nouvel ouvrage d’Olive Kamanyana, diplômée au doctorat et ex-conseillère municipale à la Ville de Gatineau.
Yao Assogba, professeur émérite au Département de travail social et Olive Kamanyana, ex-conseillère à la Ville de Gatineau et diplômée au doctorat en sciences sociales appliquées à l'UQO.
La communauté universitaire et le grand public sont invités à ces lancements et dédicaces, le 28 novembre 2024, dans la grande salle du pavillon Alexandre-Taché, à Gatineau, de 17 h à 19 h. Les lancements seront suivis d’une mini-conférence sur le thème De la débrouille à l’entreprenariat : le portrait type de l’entrepreneur africain.
Yao Assogba publie un nouveau livre intitulé Sociologie de Jean-Marc Ela à partir du décryptage de l’œuvre (édition L’Harmattan, Paris, 2024).
Résumé du livre de Yao Assogba : Jean-Marc Éla est un grand, un géant et un baobab intellectuel africain. Dans son œuvre immense, pluridisciplinaire s’entrecroisent anthropologie, sociologie, théologie, économie, épistémologie, méthodologie de plusieurs et différents champs d’étude et de recherche. Si de nombreux travaux ont été consacrés à la théologie d’Éla, très rares ont cerné, dégagé et présenté la sociologie d’Éla comme un courant de pensée des sciences sociales de l’Afrique d’expression française et dans toute la francophonie. Par la méthode d’explication de texte en sociologie qui permet le décryptage d’une œuvre classique en sciences sociales, ce livre appréhende d’abord les notions-clef, les éléments épistémologiques et le paradigme qui fondent l’appareillage théorique et méthodologique de la sociologie de Jean-Marc Éla. Ensuite, l’ouvrage montre comment la sociologie élanienne appréhende les rationalités et les pratiques sociales des populations africaines exploitées et opprimées (le Monde d’en bas) face aux problèmes sociaux qu’elles vivent.
Madame Kamanyana signe pour sa part un nouvel ouvrage intitulé Les multinationales minières canadiennes à l’étranger : Corruption, conflits armés, travail des enfants, violation des droits de la personne. Quelle est la responsabilité politique du Canada? (Les Éditions Baico, Ottawa, 2024).
Résumé du livre d’Olive Kamanyana :
Les données publiées en 2023 et 2024 sur les actifs miniers canadiens indiquent que l’industrie minière canadienne compte plus de la moitié des sociétés cotées en bourse à l’échelle mondiale, et que la valeur des actifs miniers canadiens (AMC) est de 285,8 milliards de dollars, dont environ 195,9 milliards ou 68,5 % se trouvent dans près de 100 pays dans le monde. Ce livre est le résultat de mon analyse des processus et des entretiens avec les participants qui ont façonné la régulation de l’industrie minière et minérale canadienne à l’étranger. En 2009, enlaçant la Stratégie de responsabilité sociale des entreprises (RSE) pour les sociétés extractives canadiennes présentes à l'étranger de 2009, le Canada a reconnu les exactions de ses sociétés qui sont accusées par la société civile et les communautés hôtes d’avoir participé dans la corruption, les conflits armés, le travail des enfants, des expropriations, la pollution des eaux et des sols, et déplorent leur appauvrissement et la violation des droits de la personne. Dans ce livre, en plus de l’étude de cas qui porte sur la République Démocratique du Congo, je fais le constat des insatisfactions face à la multitude d’instruments canadiens volontaires (incitatifs, informationnels, communicationnels) dans la régulation de ses sociétés extractrices dans les pays en développement (dont la mise en place d’un ombudsman canadien de la responsabilité des entreprises), alors que se multiplient les processus de contestation législative, judiciaire et médiatique.
Yao Assogba (Ph.D), né à Atakpamé au Togo, il a étudié à l’Université Laval (Québec/ Canada) et est professeur émérite de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) au Canada. Il est l’auteur de nombreux livres individuels et collectifs et plusieurs articles scientifiques sur l’Afrique et le Québec. La sociologie de Raymond Boudon, (édition Les Presses de l’Université Laval, Québec 1999); Sortir l’Afrique du gouffre de l’histoire, (édition Les Presses de l’université Laval, Québec, 2004) ; L’Afrique au fil de la démocratisation, du développement et de la mondialisation, (édition L’Harmattan, Paris, 2012); Insertion des jeunes, organisation communautaire et société. L’expérience fondatrice des Carrefours jeunesse-emploi au Québec, (édition Presses de l’Université du Québec, 2000).
Olive Kamanyana (Ph.D) née au Rwanda est présidente de l’entreprise Amani Investissement dont l’objectif est d’accompagner les entreprises et les gouvernements à développer les stratégies de responsabilité sociale pour légitimer leurs avantages économiques. Elle possède un doctorat en sciences sociales appliquées de l’Université du Québec en Outaouais (UQO). Elle a été impliquée dans la politique active et a fondé et présidé des regroupements inscrits dans le militantisme civil. Il s’agit entre autres de l’Association des résidents du district Carrefour-de- l’Hôpital dont elle est devenue conseillère municipale et de LeaderPOL qui encourage le leadership politique des personnes Noires d’ascendance africaine.
Pour ceux et celles qui veulent participer à distance l’événement, voici le lien zoom : https://uqo.zoom.us/j/83765331705?pwd=QRa0V28phROQ2gmFx2z1FdtNNPzaAP.1
Le 12 novembre 2024