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Chantal Labrecque nouvelle diplômée au doctorat en sciences infirmières

Chantal Labrecque, a soutenu avec succès sa thèse doctorale en sciences infirmières, le 11 juin dernier 

 

La thèse de madame Labrecque s’intitule : La signification de l’expérience vécue de l’application d’un tatouage décoratif sur la plaie cicatrisée chez la femme mastectomisée et de sa contribution sur l’image corporelle

Elle se résume comme suit : Le cancer du sein est un problème de santé fréquent dans toutes les sociétés industrialisées. Au Québec, il s’agit du cancer le plus souvent rencontré chez la femme. La mastectomie partielle ou totale est un traitement souvent préconisé afin d’enrayer le tissu néoplasique au niveau du ou des seins(s). Cette procédure chirurgicale laisse nécessairement une cicatrice, plus ou moins substantielle sur le corps, qui pourra créer des impacts importants sur le plan de l’image corporelle de la personne. En postmastectomie, la plaie cicatrisée pourra être maintenue intégralement sur la peau ou elle pourra être modifiée en fonction des décisions prises par la femme. Par exemple, la cicatrice pourra être recouverte d’un tatouage à visée fonctionnelle à l’aide d’une reconstruction de la plaque aréolo-mamelonnaire (PAM) ou à visée esthétique par l’application d’un tatouage décoratif. Le recouvrement, par un tatouage décoratif, de la plaie cicatrisée en postmastectomie est un phénomène émergent au Québec. Force est de constater que cette pratique peut cependant être utile pour améliorer et redéfinir l’image corporelle de la femme. Le tatouage devient alors, pour la femme mastectomisée, un symbole marquant la narration d’une expérience vécue. Prenant appui sur la perspective du Human caring de Watson, l’Investigation Relationnelle Caring (IRC), méthode phénoménologique descriptive fut utilisée pour mener la présente étude qualitative à l’aide d’entrevues semi-dirigées auprès de 14 femmes mastectomisées ayant recouvert leur plaie à l’aide d’un tatouage décoratif. L’analyse des données a permis de dégager 26 thèmes ayant permis l’émergence de six eidos-thèmes ainsi que la structure essentielle de l’application d’un tatouage décoratif sur la plaie cicatrisée et de sa contribution à l’image corporelle de la femme mastectomisée. Cette structure se définit comme étant : le tatouage décoratif appliqué en postmastectomie constitue un artéfact puissant, identitaire et unique, possédant un potentiel émancipatoire, épanouissant et féminisant pour l’image corporelle de la femme mastectomisée grâce à l’harmonie corps-esprit. Cette recherche phénoménologique descriptive jette un regard innovant et humaniste sur la signification de l’expérience vécue de l’application d’un tatouage décoratif sur la plaie cicatrisée et de sa contribution à l’image corporelle de la femme mastectomisée. Les résultats se dégageant de la présente recherche doctorale permettent d’apporter de nouvelles connaissances en sciences infirmières. De plus, des recommandations émanant des résultats sont proposées dans les cinq champs de la pratique infirmière soit : le volet clinique, la formation, la gestion, la recherche ainsi que les aspects sociopolitiques. 

Les recherches doctorales de Chantal Labrecque ont été dirigées par le professeur Sylvain Brousseau, du Département des sciences infirmières.

Le jury était composé de : la professeure Sylvie Charette (UQO), présidente du jury, la professeure Chantal Verdon (UQO), membre interne du jury, la professeure Manon Lemonde, membre externe du jury, Ontario Tech University, Faculty of Health Sciences

L’UQO félicite Chantal Labrecque !

 

Le 9 juillet 2024