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La communauté de l’UQO vit le moment historique de l’éclipse solaire


Plus de 450 personnes de la communauté universitaire de l’UQO à Gatineau et à Saint-Jérôme ont vécu ensemble la journée historique de l’éclipse du 8 avril 2024, un rare spectacle naturel qui ne se reproduira pas au Québec avant… 2106!

Plus de 450 lunettes ont été distribuées (environ 350 à Gatineau et une centaine à Saint-Jérôme), confirmant l’engouement pour ce grand moment.  Les gens sont sortis dans le stationnement derrière le pavillon Alexandre-Taché, à Gatineau, pour admirer ce phénomène, tandis qu’à Saint-Jérôme, le rassemblement était sur la Promenade de la Rivière du Nord, tout près du campus.

Pendant de précieuses minutes, autour de 15 h 25, le soleil a caché par la lune à 98,6 % (donc une éclipse quasi-totale). 

L'éclipse du 8 avril 2024 restera gravée dans la mémoire collective de la communauté universitaire de l'UQO. En plus d’avoir rassemblé des centaines de personnes dans une expérience partagée, cet événement spectaculaire a également suscité une prise de conscience de la fragilité et de la beauté de notre univers.

Les étudiant·es rencontré·s ont bien apprécié, puisqu’il s’agissait d’une première pour eux (la dernière éclipse totale au Québec remonte à 1972, bien avant leur naissance!)

« C’est très bien organisé, ont affirmé des étudiant·es en psychologie, peu après le grand moment. C’est une éclipse partielle. On ne l’a pas vu au complet, mais c’était bien de voir les différentes étapes, de voir la lune passer devant. »

Les activités de la journée de l’éclipse ont été organisées par les Services aux étudiants (SAÉ). Les personnes inscrites ont pu recevoir les lunettes de protection pour observer l’éclipse. Après quelques consignes d’usage, juste avant 15 h, les gens sont sortis pour assister au grand spectacle.

L’éclipse a également été l’occasion pour des professeur·es de l’UQO de partager, sur les réseaux sociaux, leurs intérêts pour ce phénomène naturel.

Audrey Maheu, professeure au Département des sciences naturelles et directrice scientifique de l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT-UQO), souligne que les éclipses solaires constituent une occasion unique d’étudier les effets du rayonnement solaire sur les écosystèmes. 

« En temps normal, les chercheur.e.s peuvent étudier les effets du rayonnement solaire sur les écosystèmes en contrastant les conditions de jour et de nuit.  Or, les organismes vivants sont souvent soumis à un rythme circadien – leur horloge biologique fait en sorte que le corps fonctionne selon des cycles de 24 heures. En bloquant les rayons du soleil en plein jour, l’éclipse permet d’étudier les effets de la lumière sur les organismes vivants tout en évitant l’influence du rythme circadien. 

Partout dans le monde, des chercheur.es. ont saisi cette opportunité unique pour étudier différents phénomènes. »

Le professeur au Département des sciences sociales, Martin Laberge, souligne pour sa part le contexte historique des éclipses. « Depuis les premières observations astronomiques recensées en Chine il y a plus de quatre millénaires, le caractère exceptionnel des éclipses solaires fascine et alarme les sociétés. Avant l’introduction d’outils technologiques, l’observation du ciel jouait un rôle essentiel dans la mesure du temps. Elle occupait le rôle investi aujourd’hui par nos montres, nos horloges et nos téléphones portables. Le caractère exceptionnel d’une éclipse solaire bouscule cependant l’écoulement des jours. Généralement, elle apparaissait comme un mauvais présage et avait une connotation négative. »

Martin Laberge ajoute qu’en 1919, Albert Einstein a utilisé une éclipse solaire pour valider les propositions théoriques à la base de sa théorie de la relativité générale. 

Vous pouvez revoir l’éclipse du 8 avril 2024 sur la chaîne YouTubde l’AstroLab du Mont-Mégantic : https://www.youtube.com/live/N-hITKPaYS4?si=ZRQ6BdB2IykmwZGL