Le professeur Christian Messier publie dans la prestigieuse revue ‘Nature’
Le professeur Christian Messier, directeur scientifique à l’Institut des sciences de la Forêt tempérée (ISFOR) de l’UQO, cosigne un article qui vient d’être publié dans la très prestigieuse revue internationale Nature.
Intitulé Leaf bacterial diversity mediates plant diversity and ecosystem function relationships, le texte est disponible en ligne depuis le mercredi 24 mai 2017.
Le texte résume les conclusions des recherches menées par le professeur Messier et ses collègues Alain Paquette et Steven Kembel, professeurs au Département des sciences biologiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), et Isabelle Laforest-Lapointe, étudiante au doctorat à l’UQAM.
« Je suis évidemment très heureux de pouvoir publier dans Nature, mais surtout heureux pour mon étudiante, Mme Isabelle Laforest, car une telle publication tôt dans la carrière d’une jeune chercheure constitue un magnifique tremplin pour le futur », a déclaré Christian Messier.
Nature est une revue scientifique généraliste de référence, à comité de lecture. C'est l'une des revues scientifiques les plus anciennes et les plus réputées au monde. Elle a été lancée en 1869.
Les chercheurs se sont penchés sur les liens entre la diversité des arbres, qui est reconnue comme étant cruciale pour plusieurs fonctions des écosystèmes forestiers et la diversité des bactéries que l’on retrouve sur les feuilles de ces mêmes arbres. La productivité, une fonction clé pour les domaines de l’agriculture et de la foresterie, est plus grande quand la diversité des espèces d’arbres augmente. Alors qu’auparavant on attribuait cette augmentation de productivité à une diminution de la compétition pour les ressources, il semble que la diversité des microbes pourrait jouer un rôle également.
En effet, les récentes avancées technologiques en séquençage génétique ont permis une découverte surprenante : les microbes qui colonisent les plantes peuvent influencer le développement et la survie de leur hôte. Cette découverte suggère que ce « microbiome1 » pourrait jouer un rôle crucial pour la productivité des écosystèmes terrestres par exemple en protégeant les feuilles des attaques de pathogènes, en améliorant la captation de nutriments essentiels à la croissance des plantes ou en influençant la production d’hormones végétales.
Le professeur et directeur scientifique de l'ISFORT, Christian Messier
« Nous savions que la diversité des bactéries sur les plantes et les animaux (comme nous) est très importante pour le fonctionnement de l’organisme. Pour les plantes par exemple, on sait que plus la diversité des bactéries sur les feuilles augmente, moins il y a de chance d’avoir des bactéries nocives qui vont venir attaquer la plante. On sait aussi que certaines bactéries stimulent certaines hormones ou fixent l'azote qui augmente la vigueur des plantes.
« Mais dans notre expérience, où nous avons utilisé une plantation expérimentale d’arbres ayant un gradient de diversité en espèces, nous avons pu isoler un effet positif significatif de la diversité des bactéries que l’on retrouve sur les feuilles des arbres sur la productivité (ou croissance) des arbres. Ce genre de lien n'avait jamais démontré auparavant », souligne Christian Messier.
Vous pouvez lire l'extrait de l'article dans Nature en cliquant ici.