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Une conférence pour le Mois de l’histoire des Noirs organisée par la Chaire Senghor de la francophonie de l’UQO

Dans le cadre de ses activités trimestrielles et pour souligner le Mois de l'histoire des Noirs, la Chaire Senghor de la Francophonie de l’Université du Québec en Outaouais (CSF-UQO) a organisé, en collaboration avec le Congrès ivoirien du Canada une soirée spéciale le vendredi 17 février 2012, de 18 h à 21 h 30, au Pavillon Alexandre-Taché (salle F-0129-0130). A tenu toutes ses promesses la conférence prononcée par le docteur d'État Malick Ndiaye, professeur de sociologie à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD, Sénégal) sur le thème : « Les États-Unis d'Afrique et la renaissance africaine: mythe et réalité. Nouveaux rôles et places de l’Afrique dans la gouvernance mondiale ».

Étaient présents plusieurs membres de la communauté universitaire : les enseignants Hamdjatou Kane et Sébastien Azondékon (Administration), Cheikh Tidiane Ndaw (Sciences sociales), plusieurs étudiants, des représentants d’ambassades africaines, du représentant du Centre de recherches pluridisciplinaires sur les communautés d’Afrique noire et des diasporas (Cerclecad), des membres de la diaspora afro-canadienne, des amis de l’UQO et des amoureux de la dialectique de la gouvernance mondiale. Les échanges avec ce public nombreux et motivé ont enrichi de fort belle manière le débat intellectuel suscité par la posture épistémologique du conférencier.

À la question centrale « Y a-t-il un avenir et un futur pour l’Afrique, pour les Africains et les Diasporas africaines? Si oui, à quelles conditions? », le conférencier répond sans ambages que « sans unification de l’Afrique, la force indispensable pour inverser les tendances historiques négatives fera défaut; sans renégociation et redéfinition de la place et du rôle de l’Afrique dans la Gouvernance mondiale actuelle, l’idée de Renaissance africaine demeurera un vœu pieu ». Selon le professeur Ndiaye, la réalisation des États-Unis d’Afrique passe par l’appropriation du concept de panafricanisme aussi bien par les masses africaines et les diasporas africaines que par les amis de l’Afrique.

Les échanges fructueux avec le public ont rappelé la nécessité de poursuivre cette réflexion à l’occasion d’autres activités scientifiques et culturelles de la Chaire Senghor de la Francophonie – UQO, car pour agir efficacement, « il faut voir loin, il faut voir large, il faut voir profond, prendre des risques et parier sur l’être humain et non sur la race. ». Le mois de l’Histoire des Noirs est une occasion pour tous, toutes races confondues, de redéfinir les rôles de la gouvernance mondiale.

L'activité était animée par la professeure Bernadette Kassi, du Département d’études langagières et membre de la Chaire-Senghor UQO. Le léger goûter fut une gracieuseté du Congrès ivoirien du Canada.