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Troisième journée d’étude sur les méthodes et la méthodologie de la recherche en contexte autochtone

Le CIÉRA-UQO organise trois journées d'étude sur les méthodes et la méthodologies de la recherche en contexte autochtone, pour donner suite aux réflexions qui ont émergé lors du 18e colloque annuel du CIÉRA en avril 2020 sur le thème la pertinence des épistémologies autochtones face à la crise climatique actuelle : enjeux de protection et de préservation du territoire. Ce colloque a été l’occasion d’apprécier la diversité des recherches sur la thématique. Il a engrangé des échanges fructueux, entre autres, sur la spécificité méthodologique des recherches qui s’inscrivent dans cette thématique.

Ces journées d’études visent donc à poursuivre la réflexion sur les approches mobilisées dans la recherche sur les épistémologies autochtones. Elles réuniront une variété d’interventions  qui porteront entre autres sur : la théorisation ancrée, les approches décoloniales, l’approche biographique, la cartographie participative, l’analyse du droit coutumier, les enjeux éthico-politiques de la recherche avec les peuples autochtones, les techniques de vulgarisation des résultats de recherche.

Le CIÉRA-UQO clôture son cycle de journée d’étude sur les méthodes et la méthodologie de la recherche en contexte autochtone le mardi 30 mars 2021 de 10h à 12h30 par les interventions de trois conférencières qui nous parlerons d’approche biographique, de cartographie participative et de vulgarisation de la recherche. La conférence se déroulera en ligne par zoom.

« Mettre des mots sur les maux: L’approche biographique et l’expérience parentale des mères innues en protection »

Karine Croteau, PhD. Professeure adjointe, T.S, (U.Ottawa)

Résumé: L’allocution proposée s’articule autour du choix méthodologique de l’approche biographique en contexte de recherche autochtone. Elles’appuie sur une étude qui s’est intéressée aux discours narratifs de neuf mères innues, vivant en communauté, dont au moins un enfant a connuune situation en protection de l’enfance (Croteau, 2019). L’objectif visait à comprendre, à travers la rencontre, l’entretien, et l’analyse de récitspoignants, l’expérience de la parentalité des mères et leurs perceptions de la sécurisation culturelle dans les services de protection. Le choix derecueillir la parole des principales concernées par le biais de la narration de soi (storytelling) est motivé par différents principes directeurs.L’approche biographique permet aux mères innues de dépeindre leur réalité en fonction de leurs origines, repères culturels et perspectivesidentitaires. Elle honore également les traditions orales valorisées depuis des siècles au sein de plusieurs Nations autochtones. L’approche permetnotamment de contextualiser l’histoire par la mise en dialogue de la colonialité et de la modernité. Elle postule enfin la reconnaissance desparadigmes autochtones en recherche et la légitimité de ces savoirs.

 

« Lire les territorialités et appréhender la complexité: la pertinence de la cartographie participative pour étudier les territoires forestiers en contexte autochtone »

Fernande Abanda N. Doctorante en sciences sociales appliquées (UQO)

Résumé: Tandis que la carte classique dite euclidienne est élaborée à travers une démarche cartésienne et topographique suivant un modèlematérialiste et institutionnel, la carte participative se fait par les acteurs du territoire, de manière dynamique et constructive à travers un procédéqui fait des connaissances et savoirs locaux les critères de sa validité. Dans le cadre de ma recherche doctorale elle a permis de décoder la vision, lesfonctions, l’organisation et les utilisations de la réserve de faune du Dja- une aire protégée du bassin du Congo inscrite comme bien naturel dupatrimoine mondial de l’UNESCO- par les communautés ancestrales Baka et Bantous. Cette présentation vise à établir la pertinence de lacartographie participative dans l’étude des territoires faisant l’objet d’une complexité du fait de la diversité des acteurs et de la pluralité des enjeuxqui s’y inscrivent.
 
 

« La recherche en contexte autochtone: partager l’autorité et mobiliser les connaissances »

Ioana Radu, PhD. Associée de recherche (DIALOG-INRS)

Résumé: La présentation explore mes réflexions sur les approches de mobilisation de connaissances qui s’alignent avec une visiondécoloniale de la recherche en milieu autochtone. J’utiliserai des exemples de mon projet de doctorat mené à Eeyou Istchee enpartenariat avec Chisasibi Wellness, une organisation communautaire, pour mettre en évidence le travail de co-construction deconnaissances en matière du mieux-être et d’autonomie.

 

Pour vous inscrire veuillez cliquer sur le lien suivant :  https://uqo.zoom.us/meeting/register/tZctduqrqzMqE9LnTq8BZwHrT4qUT2bH89W8