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COVID-19 : une pause pour l’environnement, selon le professeur Messier

 

S’il y a un impact positif de toute cette pandémie qui paralyse bien des activités humaines, c’est sans doute celui sur la nature et l’environnement.

L’expression ‘prendre une pause’ a été utilisée à maintes reprises pour inciter les gens à demeurer chez eux et d’éviter la propagation de la COVID-19. Or, cette pause a un impact sur l’environnement, note Christian Messier, professeur au Département des sciences naturelles et directeur scientifique à l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT) de l’UQO.

Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la résilience des forêts face aux changements globaux de l’UQO, le professeur Messier a été interviewé par le quotidien Le Droit, qui se penche sur la COVID-19 et l’impact de cette pandémie sur l’environnement. L’article intitulé COVID-19: l’humain devra revoir son mode de vie «débridé» a été publié dans l’édition du samedi 4 avril 2020.


« On observe un phénomène intéressant de diminution de la pollution. Des animaux se rapprochent des villes. Le milieu humain est peu ou pas occupé. Les coupes forestières sont arrêtées partout. On peut s’attendre à une légère diminution de Co2 pendant cette période de réduction d’activité humaine. Mais c’est relativement petit à l’échelle planétaire. La grande question, c’est: ‘Est-ce qu’on va reprendre nos vieilles habitudes?» explique Christian Messier dans l’article.


 

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Première photo: le professeur Christian Messier, directeur scientifique de l'Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT) de l'UQO, affirme que la pause forcée en raison de la pandémie de la COVID-19 doit être une occasion de réfléchir sur l'impact des activités humaines sur l'environnement.

 

Le coronavirus représente aussi un test pour l’être humain, estime le professeur Messier.


« Exploiter à volonté (la nature) ‘versus’ la résilience. C’est un peu la vengeance de la nature contre nous. C’est bien connu que la nature régule des espèces qui vivent avec trop d’abondance. Que ce soit l’humain ou d’autres espèces animales ou végétales. »


Christian Messier s’attend à ce que cette pause se traduise par une légère diminution des émissions de Co2, mais c’est une réduction relativement petite à l’échelle de la planète.

Il espère que cette pandémie serve de leçon à l’être humain et qu’elle fasse réfléchir les gens et les leaders politiques. « Plus on se rapproche de la nature, plus on la consomme et l’exploite, plus on se rapproche de virus. On ne peut pas détruire la nature sans conséquence. Le virus va sauter sur l’humanité si on continue toujours de s’en rapprocher et de la ‘consommer’ de cette façon. »

 

Lisez l’article complet du Droit

 

 

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Le 6 avril 2020