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Biodiversité: la chaire de recherche de Jérôme Dupras, Montréal et Québec lancent un appel à l'engagement

 

Un an après l’adoption du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal, la Ville de Montréal, la Ville de Québec et la Chaire de recherche du Canada en économie écologique du professeur Jérôme Dupras de l’UQO, lancent un appel à l’engagement, par l’entremise de la Déclaration « Unis pour la biodiversité », laquelle a été adoptée hier par le conseil de la Ville de Montréal. Les trois organisations espèrent ainsi encourager l’adhésion de plusieurs autres villes et municipalités du Québec à emboîter le pas.

 

Cette déclaration vise à réitérer l’engagement des villes à agir et poser des gestes concrets en matière de protection de la biodiversité, et à souligner le premier anniversaire de la COP15. Elle engage les villes à intégrer de façon permanente la conservation et la restauration de la biodiversité dans les processus de prises de décisions et à continuer les efforts de sensibilisation afin d’accélérer les efforts de protection de la biodiversité en milieu urbain.

En outre, cette initiative fait écho à l’Engagement de Montréal, à travers lequel la Ville de Montréal avait lancé un défi aux villes du monde de réaliser des actions concrètes dans la poursuite et l’accélération de leurs efforts pour la protection de la biodiversité. À ce jour, plus d’une soixantaine de villes des cinq continents y ont adhéré, rejoignant une population de près de 125 millions de personnes.

«Les villes sont aux premières loges pour constater la perte de biodiversité et en subir les conséquences. Mais nous sommes également bien placées pour agir concrètement et nourrir, au côté des scientifiques, les orientations des gouvernements supérieurs afin de freiner ce déclin. Avec cette déclaration, nous réitérons l’importance de la préservation de la biodiversité, qui permet non seulement aux municipalités d'être plus résilientes face aux changements climatiques, mais qui a également un impact direct sur la qualité de vie des citoyennes et des citoyens », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

La Ville de Québec s’est engagée en décembre dernier de poser sa candidature comme région de la biosphère de l’UNESCO et de faire de la protection des milieux naturels et des écosystèmes un pilier du futur Plan d’urbanisme et de mobilité. Elle a lancé en juin dernier une démarche de participation citoyenne afin d’engager la population dans cette réflexion. Cette consultation visant à recueillir les avis des citoyens, des organismes intéressés ainsi que des autres parties prenantes permettra d’enrichir le contenu de la première Stratégie en faveur de la biodiversité à Québec.

« Pour atteindre nos cibles, nous avons déposé notre Plan de protection des milieux humides et hydriques, en plus d’avoir entamé nos démarches régionales vers le dépôt de notre candidature comme région de biosphère. Nous sommes aussi fiers d’avoir reçu un don écologique d’une importante superficie du Boisé Neilson afin de le protéger. Dès janvier 2024, nous proposerons un nouveau règlement pour encadrer l’usage des pesticides sur notre territoire. Nous sommes fiers de nous joindre à cette démarche et invitons l’ensemble des municipalités du Québec à emboîter le pas », a indiqué le maire de Québec, Bruno Marchand.

Le rôle central joué par les gouvernements infranationaux a d’ailleurs été grandement mis de l’avant dans le cadre de la COP15 en décembre dernier. Pour une première fois, les objectifs internationaux sur la biodiversité adoptés dans le Cadre mondial incluent un objectif traitant spécifiquement de l’importance des espaces verts et bleus en milieu urbain et de leur accès pour tous, pour favoriser la santé et la qualité de vie.

« Le déploiement de mesures concrètes et ambitieuses, basées sur la science, ont le potentiel de répondre à la crise environnementale à laquelle nous faisons face. Au niveau politique, les gouvernements fédéral, provincial et infranationaux ont tous un rôle majeur à jouer, chacun à leur échelle, pour atteindre les objectifs internationaux et les cibles fixées à l’horizon 2030, notamment en termes de protection de la biodiversité. À titre de gouvernements de proximité, les villes et les municipalités détiennent les compétences et les pouvoirs nécessaires pour agir concrètement dans l’aménagement et la gestion du territoire, et faire une grande différence, à même nos milieux de vie », a affirmé Jérôme Dupras, professeur et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en économique écologique.

Montréal entend renforcer son engagement en faveur de la biodiversité, notamment par la mise en œuvre d’actions majeures telles que la création du grand parc de l'est et l’adoption du plan de protection des pollinisateurs.

 

Le 19 décembre 2023