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De la parole aux actes : des employés de l’UQO parrainent des réfugiés

 

Action Réfugiés UQO, un comité formé de professeures, de chargés de cours, d’étudiantes et étudiants ainsi que d’employés de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), annonçait en février dernier une série d’initiatives visant à faciliter l’accueil et l’intégration des réfugiés à travers notamment la sensibilisation du grand public.

Au cours des deux derniers mois, le comité est parvenu à rejoindre le public de la région grâce à la projection du film Eau argentée, sur le conflit syrien, et la conférence du professeur Martin Laberge qui s’intéressait à la question des réfugiés dans une perspective historique. En partenariat avec la Bibliothèque de la Ville de Gatineau, Action Réfugiés UQO a aussi organisé une bibliothèque vivante qui s’est tenue à la bibliothèque de l’UQO du Pavillon Alexandre-Taché et à la Maison du citoyen le 2 avril dernier.

Au-delà de ces initiatives qui ont fait l’objet d’une couverture médiatique, plusieurs membres de la communauté de l’UQO sont allés encore plus loin, travaillant dans l’ombre afin de parrainer des familles de réfugiés syriens en Outaouais.  

Les professeures Anyck Dauphin, Martine Peters et le professeur Thibault Martin, ainsi que la secrétaire de direction, Naïma Erragued, ont tous fait le choix d’aider ces familles.

Pour madame Dauphin, c’est vraiment le sort de ces individus qui l’a poussée à agir. « Je suivais avec horreur ce qui se passait en Syrie. Durant le mois d'août, la possibilité de parrainer des réfugiés syriens commençait à circuler dans les médias. J’en ai parlé à deux de mes amis d’origine tunisienne qui se sentaient aussi très interpellés par la situation et nous nous sommes lancés. »

Évidemment, cet engagement nécessite une bonne dose d’investissements sur le plan personnel. Collecte de fonds et de biens, recherche de logements, inscription aux cours de francisation, rencontres avec les familles, immersion à la culture québécoise et plus encore. Toutefois, selon Martine Peters, le temps investi en vaut largement la chandelle. « C’est très enrichissant à plusieurs points de vue. Nous en apprenons davantage sur la culture syrienne et notre engagement direct nous permet de ressentir toute la valorisation du bénévolat concret. Sur le plan social, ça nous permet aussi de rencontrer des personnes qui ont les mêmes valeurs que nous dans le groupe et d’avoir des interactions intéressantes avec les interprètes, ce qui comble une professeure de langue. »

 

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Dans l’espace de quelques semaines à peine, et souvent après un parcours tumultueux, plusieurs familles syriennes sont déjà installées dans la région et sont prêtes à entamer leur nouvelle vie. « Malgré les problèmes que peut occasionner la barrière de la langue, la famille qu’on parraine est très contente d’être ici, très reconnaissante et maintenant qu’on ressent l’effet des températures plus clémentes, ça aide les gens à bien se plaire au Canada », explique Martine Peters.

« Jusqu’ici, ça se passe très bien », affirme de son côté Anyck Dauphin. « Les enfants ont commencé l’école et sont heureux d’y aller. Les parents viennent de commencer leur cours de français et semblent déterminer à investir le temps qu’il faut pour l’apprendre. »

La mobilisation des organismes du milieu et des groupes de parrainage n’y est pas pour rien dans leur intégration rapide. À cet effet, nous avons de quoi être fiers quant à la participation de la communauté universitaire de l’UQO à cet effort collectif.

 

 

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Photo couverture :  Première journée d'école pour les enfants.
Photo 1 : Famille avec pratiquement tout le groupe de parrainage à leur 3e journée au Québec.
Photo 2 : Sarah Kalhed et Ibrahim à l'anniversaire d'Ibrahim, le 20 février 2016.