Un partenariat international pour l’étude du développement territorial qui s’inscrit dans la durée
Il y a maintenant près de dix ans que la collaboration entre le programme de Maîtrise en sciences sociales du développement territorial (autrefois Maîtrise en développement régional) de l’UQO et celui du Master chargé d’études et de développement local de l’Université de Bretagne Occidentale à Brest (UBO) se poursuit. Chaque année, les étudiants des deux cohortes de maîtrise se retrouvent, sous la forme d’un « laboratoire de recherche » afin d’effectuer une recherche de terrain en commun sur un thème lié aux enjeux contemporains du développement des territoires. Cette année le partenariat entre l’UQO et l’UBO s’est élargi et a inclus des étudiants de maîtrise de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT).
Cette année, le « laboratoire » de recherche sur le terrain a été développé dans le cadre des travaux de la Chaire de recherche du Canada sur la gouvernance autochtone du territoire de l’UQO et de la Chaire de recherche du Canada sur la foresterie autochtone de l’UQAT. En plus de participer au développement de compétences méthodologiques et de recherche appliquée, ce laboratoire de recherche avait comme objectif de mieux comprendre les impacts du redéploiement des industries extractives sur les communautés autochtones de l’Abitibi. Plusieurs dimensions étaient à l’étude. Entre autres, il s’agissait de comprendre les aspects sociaux, politiques, économiques et environnementaux de ce redéploiement. La vingtaine d’étudiants accompagnée de six professeurs ont sillonné le territoire à l’étude et interrogé près de 75 personnes, à la fois des membres des communautés autochtones, des représentants et des employés des compagnies minières, des élus (maires, député fédéral, ancien ministre), des environnementalistes et de simples citoyens. Les entrevues d’une durée de 20 minutes à 2 heures seront analysées par les étudiants dans le cadre de leurs cours. Les résultats seront ensuite soumis aux communautés concernées (Pikogan, Lac Simon, Kitcisakik) avant d’être publiés sous forme de rapport de recherche.
L’an prochain, en 2014, les étudiants continueront à explorer la même problématique, mais cette fois le terrain sera organisé par l’UBO et devrait se dérouler soit en Guyane, soit en Nouvelle-Calédonie.