Violences sexuelles: la tournée de la ministre David s’arrête à l’UQO
La tournée de réflexion de la ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, Hélène David, visant à prévenir les violences sexuelles sur les campus, était de passage à l’UQO, le lundi 13 mars 2017.
Durant toute la journée, dans la grande salle du pavillon Alexandre-Taché, sur invitation de la ministre, la communauté universitaire de l’UQO, les associations étudiantes et les syndicats, de même que des intervenants de divers organismes, ont discuté et réfléchi afin de lutter contre cette problématique. Environ une centaine de personnes ont pris part à cette journée qui a été animée par Pénélope McQuade, animatrice de radio et de télévision.
Souhaitant la bienvenue à la ministre David, le recteur de l’UQO, Denis Harrisson a réitéré ce matin que l’Université ne tolère en aucun cas le harcèlement sous toutes ses formes. Il a rappelé l’incident à caractère sexuel qui est survenu lors de la rentrée à l’UQO, en septembre 2016, un incident qu’il a de nouveau dénoncé.
« Nous avons pris les choses en mains en commençant par dénoncer haut et fort les gestes commis, a déclaré monsieur Harrisson. La question des violences à caractère sexuel nous interpelle et nécessite de notre part des interventions justes et ciblées. Pour moi, c’est très clair, le harcèlement sexuel sous ses diverses manifestations est inacceptable. Point à la ligne. Cet engagement se doit d’être partagé par tout le personnel de l’université, ainsi que par les étudiantes et les étudiants, car nous sommes tous concernés par cette question préoccupante. »
La ministre félicite le recteur
La ministre Hélène David a d’ailleurs félicité le recteur Harrisson pour son leadership et pour avoir rapidement dénoncé « haut et fort les gestes à l’UQO », l’automne dernier.
« Je vous remercie encore beaucoup pour ces interventions solides, déterminées de septembre dernier. Je m’en souviens encore, et on partageait, je pense, dès ce moment-là, la même conviction qu’il fallait changer les choses. Je vous vois encore en point de presse. J’ai l’image de la télé, entouré d’une nuée de journalistes, vous défendez haut et fort la question de la sécurité sur les campus et vous dénoncez très clairement tous les gestes, les propos, les activités à connotation, j’oserais dire dégradantes. Dans ces conditions, vous étiez dans une situation assez compliquée et je vous remercie pour le courage de vos convictions. C’est important d’avoir des leaders, d’avoir des hommes aussi qui le disent haut et fort. »
Rappelons que cette tournée de réflexion a été annoncée en novembre 2016 dans la foulée des agressions commises dans les résidences de l’Université Laval, à Québec. Une fois les consultations terminées, le Ministère entend adopter une politique-cadre ou une loi-cadre pour que les collèges et les universités s’engagent à prévenir et à contrer les violences à caractère sexuel à l’endroit de la population étudiante. La ministre David a d’ailleurs indiqué qu’il s’agirait bel et bien d’une loi-cadre. « Je suis maintenant convaincue que ce ne sera pas une politique-cadre, mais une loi-cadre. » Elle dit vouloir être certaine que les étudiantes aient les meilleures conditions possibles et qu’on leur donne les meilleurs outils possibles autant dans les cégeps que les universités.
Cinq journées de réflexion ont lieu à travers la province. La tournée régionale s’est déjà arrêtée au Saguenay, à Sherbrooke et à Québec. Après Gatineau, une dernière journée de réflexion est prévue à Montréal, le 20 mars.
La sous-ministre au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, madame Sylvie Barcelo, a présenté un résumé de qui est ressorti des journées de réflexion à ce jour, soit l’importance d’un message fort et coordonné contre toute forme de violence sexuelle; travailler en collaboration avec les étudiants et s’associer à des organismes externes spécialisés; offrir des formations; le soutien aux victimes et le traitement adéquat des plaintes.
Madame Barcelo a également évoqué ce qui se fait ailleurs, notamment aux États-Unis, où les campus américains ont une obligation légale d’agir et de rendre des comptes lorsqu’il y a incidents à caractère sexuel. Il y a également des formations obligatoires sur bien des campus.
Détails des Journées de réflexion
CLIQUEZ ICI POUR RETOURNER AU MAGAZINE SAVOIR
Photo 1 : Le recteur de l'UQO, Denis Harrisson souhaite la bienvenue aux participantes et participants de la journée de réflexion.
Photo 2: La ministre de l'Enseignement supérieur Hélène David
Photo 3 : L'animatrice de la journée de rélexion, Pénélope McQuade
Photo 4 : De gauche à droite, la députée de Hull, Maryse Gaudreault, la sous-ministre, Sylvie Barcelo, la ministre David et Pénélope McQuade.