Observatoire : une journée de réflexion très fructueuse
Avec 135 participants de plusieurs milieux, des échanges intéressants, et des exemples des autres régions du Québec, la journée de réflexion sur l’Observatoire du développement de l’Outaouais (ODO) du 17 février 2017, à l’UQO, a été très fructueuse pour les acteurs qui travaillent à sa mise sur pied dans la région.
Le professeur Martin Robitaille, directeur du Département des sciences sociales et l’un des organisateurs de la journée de réflexion, affirme que la journée de réflexion a répondu à toutes les attentes. « Ce qui est ressort beaucoup aujourd’hui, c’est que les gens ont compris ce que c’était un observatoire et son importance pour la région. Je me suis fait dire à maintes reprises, ‘Enfin, je sais à quoi ça ressemble.' Les présentateurs des trois observatoires ont été extraordinaires et leurs présentations étaient concrètes et bien étayées. Ce sont des exemples qui vont nous servir à construire l’observatoire ici. »
L’UQO, en partenariat avec le Centre de recherche sur le développement territorial (CRDT), a tenu cet évènement dont l’objectif est de mobiliser les acteurs clés du développement de l’Outaouais autour du projet de création de cet observatoire dans notre région.
Le recteur de l’UQO, Denis Harrisson a accueilli les participants en matinée avec un mot d’ouverture. « L’Observatoire est un outil qui servira entre autres à réfléchir sur le développement social, le développement de la culture, l’environnement et l’aménagement du territoire. C’est important que l’UQO et les principaux décideurs du territoire puissent développer cet outil. »
En fin d’après-midi, le recteur a souligné l’importance de maintenir le niveau de mobilisation de la journée de réflexion. « J’ai bon espoir de mettre en place cet observatoire au printemps. »
Message du maire
Le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, n’a pu être présent, mais s’est adressé aux participants via un message vidéo. Il a rappelé que l’observatoire est un projet qui lui tient à cœur. Soulignant que la Conférence régionale des élus de l’Outaouais (CRÉO) a été abolie en 2015, le maire estime qu’il faut un observatoire afin de colliger toutes les données qui serviront au développement de la région.
« L’observatoire, c’est un outil puissant pour l’Outaouais. Pour avoir une région forte, il faut une université forte », a ajouté le maire Pedneaud-Jobin.
Les exemples de Montréal, de l’Estrie et de l’Abitibi-Témiscamingue
Cette activité de prédémarrage de l’ODO a aussi permis de voir comment fonctionnent trois des autres observatoires au Québec : l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue, l’Observatoire estrien du développement des communautés et l’Observatoire du Grand Montréal.
Marielle Collini, de l’observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue, a expliqué que l’organisme est une importante source d’information non seulement pour les élus, mais pour toute la population. L’observatoire a son site web mis à jour régulièrement avec des statistiques sur les divers domaines de la région, que ce soit l’emploi, la main-d’œuvre, la santé et l’éducation. L’observatoire publie des articles et des portraits de cette région, en plus de présenter des conférences publiques. L'observatoire compte 2 100 abonnés à son infolettre.
Du côté de l’Observatoire du Grand Montréal, le conseiller en recherche Philippe Rivet est également une source importante d’information pour la métropole. Ses informations couvrent 82 municipalités, 14 municipalités régionales, pour une population totale de 3,9 millions. Il s’agit, dit-il, d’une plateforme unique de données pour la planification territoriale. Cet observatoire a été créé en 2008 et sa clientèle est composée entre autres de planificateurs territoriaux, d’élus, de médias, de chercheurs, d’étudiants et de citoyens.
Quant à l’Observatoire estrien du développement des communautés (OEDC), Marie-Suzanne Badji, explique que l’organisme couvre les sept territoires de l’Estrie. L’observatoire vise notamment à rapprocher les intervenants des chercheurs. C’est aussi d’établir un lien entre les chercheurs, les responsables des organismes et les élus et de partager des connaissances sur divers enjeux qui touchent la région de l’Estrie.
En fin d’après-midi, le professeur Martin Robitaille a dressé un bref résumé des discussions de la journée. Il a souligné trois thèmes : la gouvernance (avoir une simplicité et non pas une grosse structure), la représentativité (avec un conseil d’administration qui représente bien le milieu) et la mobilisation (importance de maintenir la mobilisation).
Il faut aussi, dit-il, s’assurer que l’information qui alimentera l’observatoire viennent du milieu, que les données soient accessibles.
Outil de développement pour l’Outaouais
L’Observatoire du développement de l’Outaouais se veut un outil de développement des connaissances au service des décideurs publics et de la communauté. Construit sur une base partenariale, l’ODO regroupera des acteurs particulièrement sensibles aux questions touchant le développement économique, le développement social, l’aménagement du territoire, l’environnement et la culture. Sa mission est de devenir un espace prépondérant de partage d’information, de recherche et de mobilisation des savoirs et des pratiques sur le développement socioéconomique de la région pour répondre aux besoins d’information des décideurs, des organismes du milieu, des intervenants et des citoyens. En ce sens, l’Observatoire est appelé à jouer à la fois un rôle de veille et d’analyses, permettant d’anticiper les évolutions territoriales, ainsi qu’un rôle plus actif, sous forme d’activités de formation, d’animation, de recherche et de transfert de connaissances.
Le comité organisateur de cette journée de réflexion était composé professeur Martin Robitaille, des professeurs Mario Gauthier et Guy Chiasson, du Département des sciences sociales, avec l’appui de Lynda Gagnon, professionnelle de recherche, et d’Annie-Pier Caron-Daviault, assistante de recherche.
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Photos 1, 2 et 3 : La journée de réflexion sur l'Observatoire du développement de l'Outaouais, dans la grande salle du pavillon Alexandre-Taché de l'UQO.
Photo 4 : Philippe Rivet de l'Observatoire du Grand Montréal, Mariella Collini de l'Observatoire de l'Abitibi-Témiscamingue, le recteur de l'UQO, Denis Harrisson, et le professeure Martin Robitaille, directeur du Département des sciences sociales de l'UQO et l'un des organisateurs de la journée de réflexion.
Photo 5 : Le recteur Denis Harrisson en point de presse.
Photo 6 : Le professeur Martin Robitaille répond aux questions des médias.
Photo 7 : Mariella Collini en point de presse.