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Denis Bourque obtient un appui du CRSH pour une conférence internationale

 

Le professeur Denis Bourque du Département de travail social de l’UQO, obtient un appui financier du Conseil de recherche en sciences humaines qui lui permettra d’organiser une conférence internationale en décembre 2017.

Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en organisation communautaire (CRCOC), le professeure Bourque reçoit 23 533 $ sous le Programme Connexion du CRSH. La conférence internationale intitulée Pratiques et professions du développement des communautés territoriales (DCT) réunira des chercheurs et praticiens de France, du Sénégal, du Brésil et du Canada.

Le lieu de la conférence est encore à déterminer entre Gatineau, Saint-Jérôme ou Montréal, selon ce que décideront les partenaires qui organisent la conférence.

Celle-ci explorera et analysera des pratiques d’actions et d’interventions collectives qui visent le développement intégré (croisant économie, environnement, culture et social) des communautés territoriales à l’heure de la municipalisation du développement et de sa gouvernance. La conférence est interdisciplinaire : sociologie, travail social, santé publique, science politique.

 

 

Retrait de l’État

« Le développement des communautés territoriales se redéfini au Québec sous l’impulsion du retrait de l’État et d’une demande sociale pour une prise en main du développement par les acteurs locaux. La décentralisation qui s’amorce offrira de nouvelles possibilités mais aussi des contraintes à l’action collective qu’il importe de mieux comprendre avec l’éclairage international », affirme Denis Bourque.

 

L’action collective au Québec et ailleurs dans le monde

La conférence a pour but de mieux comprendre comment l’action collective a réussi au Québec et ailleurs dans le monde à se développer pour affronter les enjeux collectifs qui se posent aux territoires locaux.

Il existe partout au Québec des pratiques d’action collective qui correspondent à des tables de concertation ou autres instances qui sont actives sur des publics-cibles comme les aînés, les jeunes, les migrants, etc., ou sur des problématiques comme la santé mentale, le logement, la dépendance, le transport, la pauvreté, etc. 

Ces pratiques d’action collective font face à des limites liées à la sur-sollicitation des acteurs et à une approche fragmentaire des communautés lorsqu’elles se juxtaposent sur un même territoire. Mais elles peuvent contribuer, lorsqu’ils sont coordonnés et intégrés. Des initiatives ont notamment permis la mise en place de tables de concertation territoriales (ou autres instances similaires) au début des années 1990, dont les premières tables de quartier à Montréal.

Le professeur Bourque explique que les initiatives ont pris progressivement deux formes principales :

  1. Démarches locales sur la base de quartiers (comme le comité de vie de quartier du Vieux Gatineau) ou d’arrondissements de villes, ou villages en milieu rural. Il s’agit de tables ou comités de quartiers ou de villages qui cherchent à réseauter les pratiques d’action collective sur un même territoire et à agir sur les problèmes et les enjeux prioritaires des communautés territoriales.
  2. Démarches supra-locales sur la base d’un territoire de municipalité ou de MRC (municipalité régionale de comté comme la Table de développement social de la Basse-Lièvre) visant à promouvoir et soutenir les démarches de type 1, à agir sur les problèmes et enjeux prioritaires qui dépassent leur capacité d’action locale, et à assumer une gouvernance du développement des communautés territoriales.

 

Ces démarches permettent de se donner du pouvoir collectivement face aux problèmes locaux et aux pouvoirs centraux. Elles représentent surtout une prise en charge collective du développement de la communauté.

La conférence organisée par Denis Bourque a pour but de mieux comprendre les pratiques de  développement des communautés territoriales et de dégager des perspectives en matière de formation professionnelle et de recherches partenariales.

Les sept partenaires impliqués permettront de rejoindre des publics spécifiques dont des élus, des gestionnaires et des intervenants des milieux municipaux, associatifs et institutionnels intéressés par le développement collectif.

Les sept grands partenaires de la conférence organisée par Denis Bourque sont :

  • La Fédération québécoise des municipalités (FQM), qui est l’interlocuteur des municipalités et des régions du Québec. Elle défend l’autonomie municipale et tire son inspiration et son esprit de concertation et d’innovation de ses quelque 1 000 municipalités et MRC membres et des quelque 7 000 élus qu’elle représente.
  • La Fondation Lucie et André Chagnon (FLAC) qui est dédiée à la lutte à la pauvreté. Pour y arriver, elle cible la réussite éducative des jeunes Québécois en privilégiant le développement de leur plein potentiel de la conception à 20 ans et en contribuant à la mise en place de conditions qui répondent à leurs besoins et à ceux de leur famille.
  • La Table nationale des Corporations de développement communautaire (TNCDC) qui regroupe 64 CDC de 14 régions du Québec. Elle vise à promouvoir et préserver la spécificité de ce modèle de regroupement territorial et multisectoriel d’organismes communautaires dédié à valoriser leur contribution au développement des communautés.
  • Le Regroupement québécois de développement social (RQDS) réunit des démarches régionales de développement social pour les outiller, les mettre en réseau entre elles et avec des partenaires en vue de positionner le développement social et soutenir l’action aux paliers local, régional et national.
  • L’Observatoire estrien en développement des communautés (OEDC) veut faciliter la mobilisation des personnes, des groupes et des milieux « pour un partage des savoirs par la voie de la pratique et de la recherche » en développement des communautés.
  • Le Regroupement québécois des intervenantes et intervenants en action communautaire (RQIIAC) en CSSS qui est une communauté de pratiques qui regroupe sur une base volontaire la majorité des organisatrices et organisateurs communautaires du réseau de la santé et des services sociaux.
  • Communagir, une organisation reconnue pour son expertise, son approche originale et la pertinence de ses activités qui se propose de contribuer à ce que les collectivités du Québec soient en mesure de réaliser les changements qu’elles jugent nécessaires à leur développement collectif.

 

 

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