Portraits de nos diplômés - Jasmin Morin
Jasmin Morin est diplômé en design graphique (2006) et en bande dessinée (2003).
- Quel emploi occupez-vous présentement ?
Je suis travailleur autonome en design graphique, chargé de cours à l’ÉMI et enseignant en formation professionnelle. Je m’intéresse particulièrement aux projets de nature identitaire comme la création d’images et la communication de marque. J’accorde aussi une importance à l’expérience client que ce soit au niveau des communications graphiques ou par la création d’interfaces.
- Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste ?
Dès mon entrée sur le marché du travail, je savais que je voulais bâtir un réseau et travailler avec des clients et des collaborateurs. Je ne savais pas exactement comment j’y arriverais et surtout j’avais encore beaucoup à apprendre sur le métier de designer.
J’ai commencé mon parcours comme designer multimédia et illustrateur avec la firme Idéeclic, spécialisée en solutions numériques pour les musées. À l’époque, la conception web et multimédia n’était pas encore très explorée à l’ÉMI, j’ai donc fait école dans ce domaine avec ce premier emploi. J’y ai aussi découvert un intérêt pour les projets d’expériences culturelles et éducatives.
Passionné de design, j’ai ensuite décidé de poursuivre mon parcours chez Kolégram, un studio de design aux grandes ambitions dans la région de l’Outaouais. Le studio fut ensuite acquis par l’agence publicitaire montréalaise Bleublancrouge. La transformation du studio de design en agence publicitaire m’a permis de me coller davantage à tout l’univers stratégique des marques et le processus de création de campagnes publicitaires.
J’ai ensuite travaillé avec un ancien diplômé et ami, Christian Desjardins, au sein de son entreprise Ictinus. Ce fut pour moi la chance de synthétiser une bonne partie de mes expériences et de partager mon bagage sur les projets de l’entreprise tout en renouant avec la création d’expérience et d’interface/utilisateur.
L’opportunité s’est ensuite offerte pour moi d’entamer un cheminement vers le travail autonome et la création de mon entreprise. Il s’agit de nouveaux défis auxquels il est difficile de se préparer avant d’y plonger concrètement. On gagne une liberté aux dépens de la sécurité d’emplois. C’est un mal pour un bien et on se sent pleinement responsable et valorisé par sa réussite et celle de ses clients.
Parallèlement à l’aventure entrepreneuriale, j’alimente ma faim pour les nouvelles expériences dans de nouveaux rôles d’enseignant et de chargé de cours. Transmettre son savoir dans l’intérêt de faire grandir l’autre est un nouveau défi qui m’apporte réflexion et me fait grandement évoluer dans mon approche auprès de mes clients et de mes collaborateurs.
Durant mon parcours, j’ai travaillé avec plusieurs clients, incluant le Musée du Louvre, Le Musée canadien de l’Histoire, La Société des musées Science et technologie du Canada, Tourisme Outaouais, La ville de Gatineau, Le Centre commercial Bayshore, Western Union, La société de transport de l’Outaouais, Punchtime app, le forum pour les jeunes Canadiens, la Commission Canadienne pour l’UNESCO, 4éléments et le Centre de recherche en technologies langagières.
- Vous souvenez-vous d’un événement ou un cours marquant durant votre formation à l’ÉMI?
Les cours théoriques sur la culture du design ainsi que sur la publicité et la communication m’ont beaucoup marqué parce qu’on nous y présentait des projets d’une réalité plus grande que ce que l’on pouvait être amené à voir dans le marché local. Ces cours nous permettent de nous projeter dans l’industrie et la culture du design, de nous ouvrir sur le monde en stimulant notre intérêt et notre aspiration à de grandes réalisations. Le cours de processus du design m’a aussi beaucoup marqué. Ce cours met l’accent sur la réalisation, étape par étape, d’un seul projet. Tous les questionnements et étapes de réalisation d’un projet cohérent et réfléchi y sont abordés. Dans ma pratique, j’utilise le processus comme un accompagnateur du client dans la découverte des solutions pour son projet.
- Qu’est-ce que l’UQO vous a apporté de concret qui vous permet d’évoluer dans le monde professionnel?
Bien sûr, on ressort avec beaucoup de bagages, d’expériences et le rêve d’accomplir de grandes choses en design, mais avec le temps je me rends compte qu’on y côtoie aussi nos collèges et collaborateurs de demain. Les professionnels et les professeurs que nous y rencontrons restent de précieux alliés tout au long de notre cheminement.