Un hiver et un printemps chargés pour l’ÉMI

Après un automne fort occupé, l’École multidisciplinaire de l’image (ÉMI) débute l’année 2017 sur les chapeaux de roues avec plusieurs évènements et expositions d’ici le mois de juin, incluant un projet unique qui consister à exposer une affiche gagnante créée par les étudiants du programme de design graphique le long du boulevard Maloney à Gatineau. L’affiche traite de la réalité du logement social.

Directrice de l’ÉMI depuis septembre 2016 et professeure en design graphique, Valérie Yobé, explique que ce projet permet aux étudiants de mettre leur discipline au service de problématiques sociales.

Au cours de l’automne 2016, la professeure Yobé a rencontré la directrice de Mon Chez Nous, Nathalie Sauvé, François Roy de Logemen’occupe et Lino Gomes Alves de la firme d’achitectes Mercier Pfalzgraf. Soucieux de la situation du logement social en Outaouais et de la perception de nouveaux projets dans la communauté, ce projet propose une vingtaine d’affiches conçues par les étudiants du programme de design graphique. Chacune à leur manière abordent les enjeux d’intégration, de réinsertion et de bien-être des locataires de ces logements. Les affiches des étudiants seront exposées dans une salle de l’édifice Mon Chez Nous, tandis que l’affiche gagnante sera reproduite en bannière grand format et exposée sur la façade de l’édifice.

En proposant de collaborer avec le milieu et notamment des organismes qui ont à cœur le changement et l’innovation sociale, l’ÉMI démontre le rôle de la pratique des arts lorsque ses créateurs s’engagent pour donner leur voix.

Les étudiants du cours Affiche à l’ÉMI collaborent également à la Semaine de la promotion de la vie et de la prévention du suicide, du 31 janvier au 2 février 2017.  La professeure Yobé et la chargée de cours Johanne Sylvestre Drouin et leurs étudiants ont travaillé avec le Centre  Le Centre 24/7 afin de concevoir et créer l’affiche de l’édition 2017 de la Semaine de la promotion de la vie et de la prévention du suicide et son image de marque.

Ces deux projets sont des exemples de la présence de l’ÉMI dans la communauté avec des activités qui rayonnent en dehors des murs de l’Université.

L’ÉMI tisse des liens avec les écoles de l’Outaouais

L’ÉMI a d’ailleurs tissé des liens avec l’École Saint-Jean-Bosco l’automne dernier. Valérie Yobé souligne une activité unique qui s’est déroulée en lien avec l’exposition de cet automne : l’exposition sur le graphisme engagé Pendant ce temps-là en France. En plus d’une conférence du collectif Ne Rougissez Pas ! et de la présentation du travail de 5 autres graphistes et un collectif, l’exposition comprenait également un atelier avec des élèves de 6^e année de l’école St-Jean Bosco.

L’atelier a fait l’objet d’un reportage à La Fabrique Culturelle (cliquez ici pour voir le reportage). Pour une toute première fois, l’ÉMI a collaboré sur un projet avec une école primaire. Cette expérience unique, avec des élèves initiés à la force du graphisme comme manière d’aborder des problématiques sociales et culturelles, fut un succès. Menée en collaboration avec sa collègue des sciences de l’éducation, Mme Catherine Nadon, et fortes de cette expérience, les deux professeures poursuivent un projet de recherche qui mènera aux développements d’autres expériences du même genre au primaire et au secondaire en Outaouais et ailleurs.

« Notre but est de penser le graphisme comme moteur du changement et de l’innovation sociale, culturelle voire même politique. L’expérience de l’École St-Jean Bosco démontre que l’on peut concevoir la pratique des arts à l’école d’une manière différente et d’en faire un usage qui ralie diverses matières enseignées qu’ils s’agissent du français, de l’histoire, des cultures, par exemple. »

L’idée, explique la professeure, c’est de conscientiser les jeunes sur l’impact de l’image dans l’espace public, car les jeunes, avec l’avènement des médias sociaux notamment, sont exposés plus que jamais aux images et aux vidéos de toutes sortes. « Pour les enfants du primaire, c’est de leur faire prendre conscience qu’une image a une force, qu’un texte a une force. Pour qu’ils puissent regarder une image d’une autre manière. »