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La Chaire de recherche en développement des collectivités a 20 ans cette année

 

Fondé en 1996, il est le deuxième centre de recherche à s’établir à l’Université du Québec en Outaouais, un centre qui a pavé la voie à la mise sur pied de la toute première chaire de recherche du Canada à l’UQO.

 

La Centre de recherche en développement des collectivités, qui souffle cette année ses 20 bougies, a en effet permis d’établir, en 2002, la première Chaire de recherche du Canada en développement des collectivités (CRDC) à l’UQO.

L’homme derrière la CRDC et le titulaire de la cette chaire, le professeur émérite de l’UQO, Louis Favreau, a donc bien des raisons de célébrer cette année.  Avec cette chaire de recherche appuyée à l’origine par la Fondation de notre université, il a pu contribuer à faire rayonner l’UQO au Québec et à l’étranger. La CRDC est, et a été étroitement associé à la tenue de plusieurs évènements scientifiques d’envergure internationale, notamment deux Sommets internationaux des coopératives à Lévis mais dont certains ont eu lieu à l’UQO.

 

 

«La Chaire a un rayonnement à la fois régional, québécois et international. Même si ça fait six ans que je suis à la retraite, ça n’a pas diminué la production de la chaire », affirme le professeur Favreau, dont la chaire avait déjà été pourvue d’un financement de 1,4 million $ (2002-2008).  L’UQO compte aujourd’hui une dizaine de chaires de recherche.

 

La CRDC est née au sein du Département de travail social. À l’intérieur même du premier centre de recherche de l’UQO, le Centre d’étude et de recherche en intervention sociale (CÉRIS), un volet des communautés avait été activé par Louis Favreau.

Ceci a pavé la voie à l’établissement d’un centre indépendant dédié à la recherche en développement des collectivités et, par la suite, à l’établissement de cette première chaire du Canada à l’UQO.

Le professeur Favreau cite parmi les bons coups de la CRDC la Conférence internationale  « Initiatives des communautés, politique publique et État social au Sud et au Nord: les défis de la prochaine décennie », en 2008 à l’UQO. La conférence a attiré plus de 400 personnes de partout dans le monde, notamment d’une douzaine de pays d’Europe et du Sud.

Louis Favreau a aussi fait le saut rapidement sur le Web, avec un site et un blogue sur le développement des collectivités. La CRDC consacre également une partie de ses travaux sur le développement des communautés en Afrique de l’Ouest et en Amérique latine.

Sur le plan régional, la CRDC travaille depuis des années avec le Carrefour Jeunesse Emploi (CJE) de l’Outaouais, « celui qui a donné naissance à une centaine de Carrefours Jeunesse Emploi au Québec. » nous dit-il. La CRDC a aussi aidé à l’internationalisation des CJE ces dernières années : il y a maintenant sept autres Carrefours du genre pour les jeunes dans quatre pays d’Amérique latine et d’Afrique de l’Ouest.

La CRDC travaille aussi avec la Table régionale de lutte sur la faim et le développement social qui regroupe 42 organisations centrées sur les questions de sécurité alimentaire.

La CRDC a aussi produit de nombreux ouvrages de recherche. Son équipe regroupe trois générations de chercheurs, soit monsieur Favreau, Lucie Fréchette, psychologue communautaire et professeure émérite, Denis Bourque, professeur associé, Nathalie McSween, docteure en sciences sociales à l’UQO et chargée de cours, Chantale Doucet, doctorante en sciences sociales à l’UQO (soutenance en 2016) et chargée de cours, et Ernesto Molina, professionnel de recherche. Le centre compte aussi sur cinq autres chercheurs à titre de collaborateurs dont Gilles Bourque de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC).

 

Début comme organisateur communautaire

Louis Favreau a d’abord œuvré pendant 20 ans comme organisateur communautaire professionnel avant de se joindre à l’UQO comme professeur en 1986. Il entame alors un parcours universitaire qui fera de lui un chercheur de tout premier plan dans son domaine.

Il a contribué à la rédaction d’ouvrages de référence utilisés au Québec et ailleurs pour la formation des étudiants tant au premier cycle qu’au deuxième cycle. Il a encadré la recherche de plusieurs étudiants de deuxième et troisième cycles en plus d’accueillir des stagiaires postdoctoraux à plusieurs reprises.

Il est l’auteur de plus de 30 livres, plus de 175 articles et chapitres de livres publiés au Québec comme à l’international, 200 communications scientifiques et professionnelles dans des congrès et colloques québécois et internationaux (en Europe, en Amérique latine et en Afrique de l’Ouest).

Professeur émérite depuis 2012, le mot ‘retraite’ ne fait pas vraiment partie du vocabulaire de Louis Favreau.  Il continue de publier ses carnets et poursuit ses recherches.

Sa prochaine publication du professeur Favreau, aux Presses de l’Université du Québec, est intitulée Mouvement communautaire et État social, le défi de la transition sociale-écologique. La sortie est prévue en février 2017. En plus de sa collaboration avec des organisations communautaires de la région, la CRDC œuvre aussi dans le service-conseil auprès d’organisations du mouvement coopératif, du mouvement agricole (UPA) et des organismes québécois de coopération internationale.

« La retraite me permet de prendre plus de temps pour mieux faire les choses. Il y a plus de liberté de travail. Le développement des communautés a toujours été ma tasse de thé et quand tu es passionné par ton travail, tu continues. »

 

 

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