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Jean-Pierre Deslauriers ému de voir une bourse créée en son nom

 

Ce n’est pas tous les jours qu’un professeur voit une bourse créée en son honneur. Jean-Pierre Deslauriers, professeur associé au Département de travail social, a vécu ce moment avec émotion, le 3 octobre 2016, lorsqu’un regroupement d’organismes communautaires de l’Outaouais a annoncé la création de la Bourse communautaire Deslauriers. 

 

« C’est touchant. Le fait que les groupes communautaires, qui ne sont pas riches, aient pensé à moi et se soient mis ensemble pour créer cette bourse, je suis très ému. Je crois que c’est une bourse assez unique au Québec aussi », affirme monsieur Deslauriers, qui a consacré sa carrière à la recherche sur les groupes communautaires.

Plus d’une douzaine d’organismes ont uni leurs forces pour créer cette bourse. Il s’agit des groupes : Accueil-parrainage de l'Outaouais, l’Association coopérative en économie familiale de l’Outaouais, Cap-Santé Outaouais, Centraide Outaouais, le Centre d’intervention en abus sexuels pour la famille, le Centre de pédiatrie sociale de Gatineau, le Centre Inter-Section, le Centre Kogaluk, l’Envol, Moisson Outaouais, la Table de concertation sur la faim et le développement social de l’Outaouais, Tel-Aide Outaouais et Vallée-Jeunesse.

Une première bourse de 1 500 $ doit être dévoilée au printemps 2017.

Le lancement de la Bourse communautaire Deslauriers s’est fait lors d’une conférence de presse le lundi 3 octobre 2016.  Vous pouvez lire le texte du Droit.

 

De Rouyn à Toronto

Natif de Saint-Donat dans les Laurentides, Jean-Pierre Deslauriers a grandi à Val Senneville, en Abitibi. Après une maîtrise en service social à l’Université Laval, il poursuit ses études à l’Université de Toronto, où il obtient un doctorat en travail social en 1975.

 

« Je partais de Rouyn! Je n’avais jamais vu une ville comme ça, avec la lumière éblouissante, jour et nuit, et le bruit constant. J’étais en plein centre-ville et ça été un gros changement. J’ai trouvé ça difficile au début », raconte-t-il, ajoutant qu’il avait grand besoin d’améliorer son anglais.

 

Monsieur Deslauriers a persévéré et réussi. Il a été le troisième Québécois à obtenir un doctorat à la Faculté de travail social ce l’Université de Toronto. Sa carrière de professeur a commencé à l’Université de Sherbrooke. Il a ensuite enseigné à l’Université du Québec à Chicoutimi avant de se joindre à l’UQO en 1991.

Ses recherches sur les groupes communautaires au Québec et ses recherches au niveau international ont grandement contribué à faire avancer les connaissances dans ce domaine. Il est un pionnier de la recherche qualitative, une approche qui avait été peu utilisée dans le milieu communautaire jusque-là, mais qui était surtout utilisée en anthropologie, par exemple.

Il est donc allé sur le terrain, rencontrant les gens qui travaillent pour ces organismes en plus de rencontrer les personnes qui dépendent de l’aide de ces groupes. « On peut observer les gens dans leur milieu, leur poser des questions. Ça été très important pour moi. J’ai vu qu’on pouvait tirer profit la recherche qualitative dans les mouvements communautaires. »

Le professeur Deslauriers a pris sa retraite en 2009. Il dit ne pas vouloir être un « gérant d’estrade ».  Or, s’il n’est plus « sur la glace », sa curiosité de chercheur demeure et il poursuit tout de même ses travaux.

En 2014, il a notamment publié le livre intitulé Les groupes communautaires : vers un changement de paradigme? ce qui lui a valu de compter parmi les finalistes du Prix du Canada. En ce moment, il travaille sur la deuxième édition d’un recueil de textes sur l’intervention personnelle en travail social.  L’an dernier, il a aussi publié la troisième édition de son livre d’introduction au travail social.

Il vient aussi de publier un livre en espagnol avec deux autres professeurs de Colombie. Intitulé Como dirigir  trabajos de grado, tesis de maestria y doctorado, le livre traite de méthodologie de recherche, notamment de direction des travaux de recherche, des mémoires de maîtrise et des thèses de doctorat.

« La différence entre la retraite et travailler, c’est qu’à la retraite, on travaille sans être payé!, affirme Jean-Pierre Deslauriers en riant. J’aime toujours lire, écrire, faire de la recherche, réfléchir.»

 

Vidéo du lancement de la Bourse communautaire Deslauriers

 

 

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