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Un coup de pouce de 500 000 $ pour trois professeurs de l’ISFORT

 

Quel est l’impact de l’activité humaine sur les érablières ?  Le professeur de l’UQO, Yann Surget-Groba, et deux collègues de l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT), Angélique Dupuch et David Rivest, se pencheront sur cette question grâce à des subventions des gouvernements fédéral et du Québec qui totalisent près d’un demi-million $.

C’est le 15 avril dernier que les chercheurs ont obtenu 199 974 $ de la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI), et 199 974 $ du ministère de l'Économie, de la Science et de l'Innovation du Québec. Le reste de la subvention provient de contributions en biens et services de différents fournisseurs. 

La FCI a dévoilé la liste des projets qui reçoivent un appui financier lors d’une conférence de presse et au total, la FCI distribue 20 millions $ à 33 universités à travers le Canada.

Le projet des chercheurs de l’ISFORT est intitulé La biodiversité des érablières: comprendre l'impact des perturbations humaines pour en assurer la pérennité.

Yann Surget-Groba était très heureux d’apprendre la nouvelle, car ce financement est destiné spécifiquement aux infrastructures.  « Ça nous permettra notamment de compléter l’équipement du laboratoire de l’ISFORT, en particulier ça va permettre d’équiper un laboratoire de génétique. C’est une bonne nouvelle, bien sûr. »

Les trois chercheurs se complètent bien puisque le professeur Surget-Groba se spécialise dans la génétique, tandis que David Rivet se concentre sur la diversité des micro-organismes du sol, et Angélique Dupuch, le comportement animal et l’utilisation des habitats.  

 

 

Yann Surget-Grobat souligne que la forêt tempérée se trouve dans l’une des régions la plus peuplée du Canada. « Il y a donc un impact qui est très, très fort sur cette forêt, mais c’est très peu étudié. Les forêts boréales sont beaucoup plus étudiées que les forêts tempérées, alors que c’est justement là où les gens vont et ou les gens vivent. »

Nos forêts tempérées sont très fréquentées, que ce soit par les sportifs, les randonneurs, les chasseurs ou les gens qui y habitent. « Il y a une pression très forte, mais aussi des attentes des gens parce qu’ils veulent aller pêcher, chasser, avoir une eau propre et se promener en forêt. C’est donc de voir quels sont ces impacts et essayer de voir comment minimiser les impacts pour pouvoir garder les services que l’on veut », explique le professeur Surget-Grobat.

L’équipe de l’ISFORT examinera l’impact de l’activité humaine sur la biodiversité des érablières, que ce soit les coupes forestières, l’agriculture ou le récréo-tourisme. « Il y a beaucoup d’intérêt pour ce genre de recherche, notamment des compagnies forestières. Il y a plusieurs compagnies qui ont des certifications pour les obtenir elles doivent prendre en compte l’impact environnemental de leurs activités. Donc, si on peut mesurer quel est cet impact, ça aide les compagnies à adapter leurs techniques pour répondre à leurs objectifs environnementaux. »

 

« On a choisi les érablières parce que c’est aussi emblématique de la région. Ces recherches ont un intérêt pour les acériculteurs  aussi et les gens qui vivent dans la forêt – pour tous les utilisateurs en fait. »

 

Pour ce projet de recherche, les chercheurs de l’ISFORT proposent une approche basée sur la génétique, explique par ailleurs Yann Surget-Grobat. « On veut utiliser la génétique pour identifier les espèces qui sont présentes dans un milieu. En prenant juste l’eau d’un lac, on pourra voir le matériel génétique et identifier les espèces présentes dans ce lac.

La bourse attribuée aux chercheurs de l’UQO provient du Fonds des leaders John-R.-Evans de la FCI. Ce fonds permet notamment aux établissements d’acquérir l’infrastructure nécessaire pour que leurs meilleurs chercheurs puissent entreprendre des recherches d’avant-garde.

Vous pouvez également consulter le communiqué de la Fondation canadienne de l’innovation.

Les chercheurs de l’ISFORT mènent plusieurs recherches reliées aux érablières.  Son directeur, Christian Messier, et le professeur Sylvain Delagrange ont récemment publié une recherche dans la prestigieuse revue New Phytologist sur l’eau d’érable.

 

 

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